Blessé au tendon du semi-membraneux depuis trois semaines, Kevin Mayer a décidé de ne pas prendre part au décathlon des JO de Paris qui débute ce vendredi. Le recordman du monde (9126 points en 2018) ne décrochera pas de troisième médaillé olympique consécutive dans la capitale.
Nous aurions préféré vous annoncer une bonne nouvelle ce jeudi après-midi. Ce moment tant redouté est arrivé : Kevin Mayer, qui s’est présenté devant la presse au Club France pour répondre aux questions des journalistes, a malheureusement dû se rendre à l’évidence. Victime précisément d’une « rupture quasi totale du tendon du semi-membraneux au niveau de l’ischio-jambier », le double vice-champion olympique (2016 et 2021) a pris la décision de ne pas s’aligner sur le décathlon des Jeux olympiques de Paris 2024 dont la première journée est prévue ce vendredi : « Malheureusement les tests n’ont pas été concluants, ils ne donnent aucun espoir sur le fait d’être compétitif demain. C’est la loi du sport est elle est dure. Je ne serai pas au départ du décathlon », a écrit Kevin Mayer, la mort dans l’âme, dans son canal de diffusion sur Instagram.
Mardi lors du point presse, Kevin Mayer, star de l’équipe de France d’athlétisme, avait annoncé qu’il ne prendrait aucun risque pour la suite de sa carrière afin d’éviter que sa blessure s’aggrave. « Si je n’arrive pas à faire 30 mètres à fond sans rien sentir, c’est sûr que sur 100 mètres (première épreuve du décathlon), ça ne passe pas. C’est un miracle de ouf si ça passe. La progression que j’ai eue cette dernière semaine me laisse espérer peut-être 10% de chance d’être au départ du 100 m. »
« C’est la fin d’un combat »
« J’étais encore loin de pouvoir sprinter à 100%. J’ai réussi à faire 85% en intensité et 20 mètres avant de ressentir un petit truc mais on va dire que sur chaque appui, je sentais un petit truc (le test s’est déroulé ce matin au Stade de France, ndlr). Si j’allais à 100%, c’était sûr que ça pétait. Je ne suis pas là pour me donner en spectacle. Si je ne suis pas compétitif, ça ne sert à rien d’aller en piste. Le sentiment qui domine, c’est que je ressens un sentiment de fierté parce que j’ai tout donné jusqu’au bout. Ça fait 25 jours aujourd’hui que je me bats comme un diable. C’est la fin d’un combat mais aussi un gros soulagement parce que je me suis mis dans un état nerveux pour arriver aux JO. J’en ai impressionné plus d’un ce matin en réussissant des choses avec la blessure que j’ai. C’est un rêve de gosse de faire les Jeux et je devais tout donner jusqu’au dernier moment pour y arriver. On le voit depuis plusieurs années, les décathloniens sont plus souvent trahis par leur corps. C’est la loi de ce sport que j’aime tant. »
Résumé de la conférence de presse du jeudi 1er août
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Résumé de la conférence de presse du mardi 30 juillet
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Crédit photo : Solène Decosta / STADION