Tony Estanguet porte-drapeau des Bleus en 2008, Laura Flessel en 2012, Teddy Riner en 2016… Renaud Lavillenie en 2020 ? Voici une distinction qui plairait au champion olympique 2012 du saut à la perche. « C’est un rôle très important et très prestigieux, a-t-il assuré au quotidien sportif français. C’est la plus belle des récompenses extra-sportives possibles surtout dans un pays comme la France où on a suffisamment de champions légitimes. Nombreux sont les grands noms qui n’ont jamais eu l’occasion de l’être. Il s’agit de faire rayonner la France. C’est rare et précieux ». Très affirmatif de prime abord, le perchiste clermontois a réagi de manière plus mesurée, passant de « je veux » à « j’aimerais » et accusant L’Equipe d’avoir « transformé ses propos pour faire du buzz« .
Alors que ce rôle n’avait pas porté chance à Tony Estanguet et Laura Flessel, respectivement à Pekin et Londres, Renaud Lavillenie ne veut pas être superstitieux, s’il devait être choisi. « Teddy a rompu la malédiction en 2016, a-t-il noté. Donc s’il y a bien un moment où il faut y aller, c’est bien maintenant. Il faut aussi être en phase avec le rôle, avoir les épaules pour l’assumer car l’exposition est importante et les contraintes vont logiquement avec ». Alors que sa compétition aura lieu une semaine après cette cérémonie, le Français aura le temps d’être dans les meilleures conditions.
Merci au média de transformer des propos pour faire buzz …. de j’aimerai à je veux, la différence est bien importante 🧐.
Donc oui, J’AIMERAI énormément être le porte drapeau 🇫🇷… comme beaucoup d’autres athlètes 🙌🏼 https://t.co/W6fMzL1g4V— Renaud LAVILLENIE® (@airlavillenie) 26 décembre 2019
Le recordman du saut à la perche (6m16 à Donetsk en 2014) a, par ailleurs, indiqué ne pas craindre une alternance homme-femme pour le rôle de porte-drapeau. « Je peux comprendre l’idée, mais ça m’embêterait beaucoup qu’on me préfère une femme juste parce que c’est une femme et non parce que cette femme le mériterait plus que moi dans son parcours, remarque-t-il. Les femmes championnes olympiques à Tokyo ne sont pas très nombreuses. Et puis la grande phrase du comité d’organisation de Paris 2024 n’est-elle pas « on casse les règles » ? ». A 33 ans, Renaud Lavillenie est prêt à s’engager « au titre du collectif« . Et toujours au nom de la France. Renaud Lavillenie Tokyo