Grand espoir de médaille dans le clan français, Alexandra Tavernier a obtenu son billet pour la finale du lancer du marteau avec un jet à 73,51 m, aux Jeux olympiques de Tokyo.
Pour voir Alexandra Tavernier à l’œuvre en qualifications du marteau ce dimanche, il ne fallait pas être trop distrait à Tokyo. La Haut-Savoyarde installée à Ploumilliau (Côtes d’Armor), qui arborait le drapeau tricolore sur ses ongles, ne sera pas restée très longtemps sur le stade olympique cette nuit aux alentours de 2 heures. Après une belle entrée en matière avec un jet enregistré à 72,34 m, la Française de 27 ans n’est pas tombée dans le piège, et a réalisé, un centimètre au-delà de la distance demandée pour accéder à la finale (73,50 m) en propulsant son engin à 73,51 m. Quelques moulinets, quatre tours dans un cercle de 2,13 m de diamètre, un cri de soulagement. « L’important c’est de passer, un centimètre c’est toujours mieux que 49 ! Il faut savoir que c’est la première fois que la performance qualificative est aussi haute, plus d’un mètre qu’habituellement. »
« Il fait très chaud, on est en plein cagnard ! »
La protégée de Gilles Dupray, recordman de France du lancer de marteau (82,38 m en 2000), a la bonne habitude de plier son affaire en qualifications. Aux Mondiaux de Londres en 2017, aux Europe de Berlin en 2018 et aux Mondiaux de Doha en 2019, un seul essai avait suffi à Alexandra Tavernier pour intégrer le top 12. La chaleur humide à Tokyo a rendu le concours complexe : « Il fait très chaud, on est en plein cagnard ! ». La vice-championne d’Europe de Berlin en 2018 arrivera donc pleine de fraîcheur en finale et tentera de prouver une fois de plus qu’elle est présente dans les grands rendez-vous. Avec une belle surprise au bout ? Réponse mardi 3 août à partir de 13h35 pour une finale qui sera suivie de très près par toute la délégation française. « On va se mettre dans le bain froid et on va débriefer avec le coach ». Dans son groupe A, c’est la Polonaise Anita Wlodarczyk, actuelle détentrice du record du monde (82,98 m), qui a marqué les esprits, avec un jet à 76,99 m.
Deuxième Française engagée ce dimanche, Yanis David n’a pas réussi à franchir le cut des qualifications en longueur. Après un premier essai mesuré à 6,27 m (-0,4 m/s), la Guadeloupéenne n’a ensuite pas trouvé les clés pour aller plus loin (6,10 m au deuxième et 6,26 m au troisième). La compétition s’arrête là pour la championne du monde juniors 2016. Dommage car le top 12 (6,60 m pour l’Australienne Brooke Stratton) était largement à sa portée.
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Crédits photos : Solène Decosta / STADION
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