Flavie Renouard : « Montrer de quoi je suis capable »

17 août 2022 à 17:17

ÉPISODE 6

RÊVE DE

CHAMPIONS

À l’occasion des Championnats d’Europe de Munich (15 au 21 août), Stadion et Asics présentent « Rêve de champions », une série d’interviews de six athlètes qui incarnent les valeurs de la marque, de la performance, du bien-être et de la liberté, et mettent en pratique dans leur quotidien la philosophie : « Un esprit sain dans un corps sain ». Sixième et dernier volet avec Flavie Renouard !

À l’occasion des Championnats d’Europe de Munich (15 au 21 août), Stadion et Asics présentent « Rêve de champions », une série d’interviews de six athlètes qui incarnent les valeurs de la marque, de la performance, du bien-être et de la liberté, et mettent en pratique dans leur quotidien la philosophie : « Un esprit sain dans un corps sain ». Premier volet avec Yohan Durand !

FLAVIE

RENOUARD

ÉPISODE 6

À l’occasion des Championnats d’Europe de Munich (15 au 21 août), Stadion et Asics présentent « Rêve de champions », une série d’interviews de six athlètes qui incarnent les valeurs de la marque, de la performance, du bien-être et de la liberté, et mettent en pratique dans leur quotidien la philosophie : « Un esprit sain dans un corps sain ». Sixième et dernier volet avec Flavie Renouard !

FLAVIE

RENOUARD

Grand espoir du demi-fond français, Flavie Renouard va participer à sa première compétition internationale sur piste aux Championnats d’Europe de Munich sur 3000 m steeple. À son actif, seulement cinq ans d’athlétisme, la sociétaire de l’EA Mondeville-Hérouville a franchi un palier au cours des derniers mois en étant sacrée championne d’Europe espoirs en 2021. De bon augure à moins de deux ans des Jeux olympiques de Paris, auxquels elle rêve de participer.

— Flavie, comment avez-vous découvert l’athlétisme ?

J’ai découvert l’athlétisme grâce au cross UNSS au collège. À la base, j’étais basketteuse. J’étais en section basket au collège, et on devait faire les cross. J’ai tout de suite accroché, ça m’a bien plu. J’aimais bien l’effort qu’on faisait et puis, les résultats étaient là aussi, je gagnais toutes les courses. Donc forcément, ça me plaisait bien.

 

— Vous n’en êtes qu’à votre cinquième saison d’athlétisme. À quel moment avez-vous pris conscience que vous pouviez faire de bons résultats ?

Ça s’est fait petit à petit. Les deux premières années, je n’avais pas du tout conscience du niveau que je pouvais avoir. J’ai eu le déclic lors de ma première sélection en équipe de France en décembre 2019, lors des Championnats d’Europe de cross-country à Lisbonne. Je me suis dit que c’était déjà pas mal mais on veut toujours plus.

 

— Vous connaissez un parcours sans accroc pour l’instant avec une progression régulière…

Le but, c’est de progresser, franchir les étapes, les paliers… pour aller le plus haut possible. Il y a eu quelques petites blessures mais ça fait partie du job. On règle ça et puis tout va bien.

 

— Comment abordez-vous votre premier championnat international chez les grands ? Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter à Munich ?

Pourquoi pas battre mon record. Ça dépendra de la tactique de course, mais faire un bon chrono et surtout essayer d’accéder à la finale. Je suis super contente d’y aller, ça va être une super aventure. J’ai hâte de reporter le maillot de l’équipe de France. Ça fait toujours quelque chose et ça motive encore plus de représenter la France pour faire la meilleure performance possible. Je viens aussi prendre de l’expérience dans un grand championnat. C’est super important pour la suite. Je me suis bien préparée donc ça devrait aller. J’ai hâte.

— Pour votre première sortie de la saison sur 3000 m steeple le 3 juin à Manchester, vous attendiez-vous à pulvériser votre record personnel en 9’36″59 ?

Clairement oui, je n’étais pas vraiment surprise à l’arrivée. Ça se passait super bien lors des séances. J’ai concrétisé directement ce que je faisais à l’entraînement. Ça a été un accomplissement donc c’était vraiment très satisfaisant. Le travail paye !

 

— Le 25 juin dernier à Caen, vous avez aussi remporté la médaille d’argent aux championnats de France devant de très nombreux supporters. On imagine que vous avez vécu un beau moment ?

Carrément, c’était vraiment un super moment qui restera gravé avec beaucoup d’émotions. Quel plaisir aussi de courir sous les yeux de mes proches. Ça fait un mini aperçu de Paris 2024 !

« C’est comme ça que je m’épanouis, en faisant mon projet professionnel et sportif »

— Qu’est-ce qui vous plaît dans le 3000 m steeple ?

J’adore franchir les barrières. C’est quelque chose que je demande à chaque fois à l’entraînement. C’est la particularité par rapport aux autres courses de demi-fond.

 

— Le plus difficile n’est-il pas de s’affirmer maintenant au niveau senior ?

Je ne suis pas encore en catégorie seniors mais c’est vrai que c’est bien d’être présente et déjà de montrer que j’évolue petit à petit.

 

— Où en êtes-vous au niveau des études ? Quel est votre projet professionnel ?

J’ai une licence en management, et je vais commencer un Master marketing-vente à l’IAE de Caen à la rentrée. Je ne sais pas exactement le métier que je veux faire, mais au moins, les deux prochaines années jusqu’aux Jeux olympiques de Paris sont planifiées. J’ai trouvé une alternance un petit peu allégée pour me permettre vraiment de bien m’entraîner. Je voulais vraiment avoir un double projet. C’est super important pour moi. C’est comme ça que je m’épanouis, en faisant mon projet professionnel et sportif.

 

— Ce n’est pas trop difficile de gérer les études et les entraînements ?

Cette année, c’est vrai que ça a été un peu difficile. Par exemple, je n’ai pas eu le temps de partir en stage avec mes coéquipiers. Je suis tout le temps en cours donc parfois c’est un peu frustrant. Mais du coup, ça me motive pour bien m’entraîner chez moi et essayer de bien progresser. Montrer de quoi je suis capable même si je n’ai pas forcément des super conditions pour y arriver. Quand on veut, on peut ! Donc j’essaye de me donner quand même les moyens, et pour l’instant ça va.

 

— Avez-vous un ou des modèles qui vous ont inspiré à poursuivre une carrière d’athlète ?

J’en ai quelques-uns. C’est vrai que je regardais pas mal l’Américaine Emma Coburn (championne du monde du 3000 m steeple en 2017). Chez les Françaises, maintenant, c’est Alice Finot. Elle est super rassurante et ça motive encore plus de la voir bien évoluer, ça me donne envie de faire la même chose. Ça renforce la bonne dynamique dans le demi-fond chez les filles.

 

— Quelle est votre séance préférée ?

J’en ai plusieurs. Mais c’est vrai que j’aime bien faire un footing avec du seuil, le long de la mer. Sinon c’est vraiment les séances sur spé steeple. Par exemple des 800 m ou des 1000 m avec des barrières.

« Ça nous trotte tous un peu dans la tête ! »

— Avez-vous un grand rêve, en tant qu’athlète ?

Je pense que c’est un rêve un peu commun à tous les athlètes. Ce n’est pas une très grande surprise. Forcément, c’est d’aller aux Jeux olympiques à Paris en 2024. C’est même plus un rêve d’ailleurs, c’est un objectif maintenant. Ça nous trotte tous un peu dans la tête !

 

— Les Jeux olympiques de Paris 2024, vous y pensez ?

Depuis un an maintenant, c’est vraiment ancré dans un coin de ma tête. Avant, je me disais « pourquoi pas », mais là c’est vraiment un objectif.

 

— On passe maintenant à la partie équipements : Vous êtes actuellement sous contrat avec ASICS. Pouvez-vous nous dire en quoi consiste cette collaboration dans ses grandes lignes ?

C’est grâce à mon agent. C’est vrai que j’étais déjà habituée à porter du Asics, notamment pour les chaussures. Pour moi, c’était super qu’ils se soient intéressés à mon profil. Ils nous équipent bien, on a aucun souci. C’est vraiment pratique d’avoir les bonnes paires de chaussures adaptées à nos entraînements. J’ai fait un événement avec la marque à Malaga en avril dernier, c’était sympa. Il faut essayer d’être un peu présent pour eux, mais ils le sont aussi pour nous.

 

— Comment s’est construite la relation entre la marque et vous ?

Ça s’est fait l’été dernier, ils m’ont envoyé quelques produits pour que je teste. Ça m’a bien plu, surtout que j’avais déjà un peu l’habitude d’en porter, donc ça s’est concrétisé, on a signé en janvier jusqu’en 2024.

 

— On vous a souvent vu cet été avec les pointes Metaspeed LD. Quel est votre avis sur la paire ?

Je les adore. Ce sont des chaussures où il n’y a pas de pointes. Je les mets tout le temps sur piste. Je la trouve super confortable et dynamique, donc ça me plaît bien !

« Il y a aussi une bonne variété de produits chez Asics, chacun peut y trouver son compte »

— Quelles chaussures d’ASICS avez-vous l’habitude de porter lors de vos entraînements ?

Celle que je mets quasiment tout le temps, c’est la NovaBlast, ça va du footing jusqu’au seuil. C’est une chaussure polyvalente et je me sens bien dedans.

 

— Quand vous choisissiez une chaussure de running, quel est le critère le plus important ?

Ça dépend des séances mais déjà le confort, c’est super important. S’il y a une séance où il faut mettre un peu plus de rythme, c’est bien que la chaussure soit dynamique. Pour l’instant, je ne cours pas trop avec des chaussures carbone pour mes seuils par exemple. Je privilégie le confort. Je ne fais pas beaucoup de route mais franchement, c’est impressionnant. J’ai quand même essayé et ça renvoie très bien. On sent vraiment la différence. De temps en temps, ça peut être agréable pour avoir des sensations, mais pas tous les jours de mon côté.

 

— Plus généralement, quel est votre avis sur l’évolution des chaussures de running depuis quelques années ?

Je ne suis pas une grande connaisseuse en chaussures. Mais j’ai un petit peu suivi forcément. On s’adapte aux évolutions. On essaie d’être tous à égalité, même si les marques ont évolué différemment. Tout le monde a du carbone maintenant, que ce soit sur piste ou sur route. C’est une avancée quand même intéressante. Ça peut fausser quelques chronos mais je pense que c’est quand même bien d’avancer avec ces nouvelles chaussures et avec de nouvelles technologies. Mais il faut que ce soit à égalité pour tout le monde.

 

— Que pensez-vous des dernières innovations chez Asics ? Quels sont les points forts de la marque ?

Ils se sont bien développés. Ils sont très présents sur le marché avec leurs nouvelles chaussures. Ils sont dans l’ère du temps. Je trouve que c’est très bien. Au moins, on est sûr d’être au même niveau que les autres coureurs au niveau des chaussures. Ils sont vraiment innovants, avec de nouveaux coloris qu’ils nous font tester. Asics a aussi une bonne communication. Par exemple avec le lancement de la nouvelle Metaspeed Sky+ à Malaga, c’est un point fort. Il y a aussi une bonne variété de produits chez Asics, chacun peut y trouver son compte. Ils ont beaucoup d’athlètes, mais on sent qu’ils se démènent pour faire au mieux et satisfaire tout le monde. Ils nous suivent dans nos performances. C’est vraiment cool de pouvoir échanger avec eux.

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Propos recueillis par Briac Vannini
Crédits photos : Antoine Decottignies, Solène Decosta & Albin Durand / ASICS

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