La Fédération internationale d’athlétisme a dévoilé lundi sa liste des 10 finalistes, hommes et femmes, nominés pour le trophée d’athlète 2017. Mo Farah, Sam Kendricks et Johannes Vetter y figurent logiquement. Tout comme Almaz Ayana, Anita Wlodarczyk et Nafissatou Thiam chez les féminines. En revanche, Usain Bolt fait partie des grands absents.
S’il est donc difficile de donner un favori au vu de la densité de la liste, trois noms se dégagent toutefois pour glaner la récompense. Mo Farah, qui n’a jamais remporté le trophée, apparaît comme le grand favori, avec Sam Kendricks, invaincu depuis plus un an au saut à la perche. L’Allemand Johannes Vetter, champion du monde à Londres du javelot et deuxième meilleur performeur de tous les temps (94,44 m) se glisse également parmi les prétendants.
Chez les dames, plusieurs championnes du monde ont logiquement été retenues. L’Éthiopienne Almaz Ayana a pris l’or à Londres sur 10 000 m et conforte sa suprématie mondiale
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Les États-Unis et l’Afrique du Sud, pays les plus représentés
Année internationale oblige, le choix des nominés a été très fortement influencé par les Mondiaux et, dans moindre mesure, par l’Euro en salle de Belgrade. Ce sont les États-Unis et l’Afrique du Sud qui tirent leur épingle du jeu avec trois représentants chacun (Sam Kendricks, Christian Taylor, Brittney Reese pour les USA et Luvo Manyonga, Wayde van Niekerk, Caster Semenya pour l’AfS).
Les enseignements sont nombreux dans une liste truffée de nouveautés. De nombreux athlètes ont en effet été nommés pour la première fois, à l’image d’Hellen Obiri, Luvo Manyonga ou même Sam Kendricks. Lauréat à six reprises, le sprinter jamaïcain Usain Bolt qui a manqué la dernière saison de son immense carrière est absent.
Les lancers valorisés
Comme chaque année, la sélection fait évidemment la part belle aux courses. Les champions du monde Mo Farah (10 000 m), Almaz Ayana (10 000 m) ou Omar McLeod (110 m haies) sont évidemment de la partie, accompagnés par une revenante : Sally Pearson. L’hurdleuse australienne, lauréate en 2011, profite de sa folle saison pour s’inviter dans la liste.
Avec quatre athlètes (20%), les lancers ont été mieux valorisés que par le passé. Cela ne sera pas suffisant pour révolutionner le système mais c’est une indication appréciable tant l’omniprésence des courses a pu agacer par le passé.
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Verdict le 24 novembre
Les lauréats seront choisis à l’issu d’un triple vote. Celui du Conseil de l’IAAF compte pour 50%, ceux de la famille IAAF et du public (via Twitter et Facebook) pour 25% chacun. Les votes seront comptabilisés jusqu’au 16 octobre. Le classement sera ensuite annoncé pour les trois premiers.
Pour ces vingt athlètes-là, c’est une consécration. Mais ils ne doivent pas s’y tromper. Le 24 novembre, lors du gala de l’IAAF, il n’en restera plus qu’un par catégorie. Celui et celle qui aura le privilège de figurer au palmarès aux côtés des Bolt, Edwards, Lewis ou Radcliffe. En 2016, Usain Bolt et Almaz Ayana avaient été choisis.
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Les athlètes nominés
Hommes : Mutaz Essa Barshim (Qatar), Pawel Fajdek (Pologne), Mo Farah (Grande-Bretagne), Sam Kendricks (États-Unis), Elijah Manangoi (Kenya), Luvo Manyonga (Afrique du Sud), Omar McLeod (Jamaïque), Christian Taylor (États-Unis), Wayde van Niekerk (Afrique du Sud), Johannes Vetter (Allemagne)
Femmes : Almaz Ayana (Éthiopie), Maria Lasitskene (ANA), Hellen Obiri (Kenya), Sally Pearson (Australie), Sandra Perkovic (Croatie), Brittney Reese (États-Unis), Caster Semenya (Afrique du Sud), Ekaterini Stefanidi (Grèce), Thiam (Belgique), Anita Wlodarczyk (Pologne)