« Halloween » : Les séances qui ont effrayé les athlètes français !

01 novembre 2020 à 17:47

 

Cela n’aura échappé à personne, hier c’était Halloween ! Et qui dit Halloween dit frissons. Mais quelle séance fait donc trembler les athlètes français ?

 

Christophe Lemaitre, médaillé de bronze aux JO de Rio sur 200 m en 2016 (record en 19″80)

« C’était l’hiver dernier, une semaine après avoir repris l’entraînement. Après avoir bouclé un footing assez long en forêt et quelques gammes, on a fait 5×150 m en plat et c’est ensuite que ça a commencé à être intéressant avec 5×300 m, 5×250 m, 5×200 m et 5×150 m en côtes. On a encore fini par 5×150 m avec les 20 derniers mètres où il y avait une grosse pente. Il fallait accélérer pour pouvoir la finir. La séance a duré entre 2h et 2h30, c’était interminable ! »

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Valentin Lavillenie, sixième des Mondiaux de Doha au saut à la perche en 2019 (record à 5,82 m)

« Aucune séance ne m’effraie vraiment mais plutôt l’enchaînement de séances. Lorsqu’il y a des journées où j’ai une grosse séance de course et ensuite une de musculation, je sais que ça va piquer les fesses. Avant chaque séance que j’effectue, je suis positif. Les séances lactiques ne me font pas peur et j’aime bien avoir mal à la tête, surtout quand j’ai fait musculation le matin, je suis bien éclaté mais je me sens puissant ! »

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Laura Valette, championne de France Elite du 100 m haies en 2019 (record en 12″89)

« Mes séances les plus dures, elles ont commencé il y a deux ans après les Championnats d’Europe de Berlin en 2018. On a décidé de me faire sortir de ma zone de confort avec mon coach Richard Cursaz et donc de faire les « spé 400 m » le samedi avec le groupe d’Agnès Raharolahy à Nantes. La plus dure et la plus traumatisante que j’ai faite je pense que c’était 425 m, 400 m et 375 m. Je me souviens même plus des 200 derniers mètres de la dernière course. Pour le coup c’est la séance qui m’a dominée et pas l’inverse mais j’ai réussi à respecter tous les temps, grâce à mes coéquipières et à mon mental. Il m’est impossible d’abandonner une séance. »

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Yoann Kowal, champion d’Europe du 3000 m steeple en 2014 (record en 8’12″53)

« Suite à ma disqualification en séries du 3000 m steeple des Mondiaux de Pékin 2015 (4e en 8’41″65), où on est quatre en moins de trois dixièmes et où j’étais le premier non pris en finale, dans une des courses les plus lentes de l’histoire du championnat, on a décidé de travailler différemment. On s’est préparé pour je puisse être capable de mener une course, solo, dans l’optique d’une qualification en finale des JO. Je me souviens d’un stage terminal à Font-Romeu avant les JO de Rio en 2016 où j’avais effectué une grosse semaine d’entraînement. À la dernière séance spécifique de ce stage, je devais réaliser un dernier test en solitaire sur un 2000 m steeple que j’ai bouclé en 5’25. J’avais une grosse appréhension au départ parce que c’était de savoir si j’étais capable de tenir un rythme de 8’20 à l’entraînement. Ça s’est super bien passé, et j’ai même rajouté un ou deux 400 m derrière ! »

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Gabriel Bordier, champion de France du 10 km marche en 2020 (record en 1h20’19 sur 20 km marche)

« Je n’ai pas vraiment de séance qui m’a plus marqué qu’une autre mais si je dois en retenir une, ça serait un entrainement de 3×3000 m marche piste avec 200 m de récupération que j’ai accompli un mercredi, 10 jours après les France Elite à Albi et 2 semaines avant mon 20 km de Podebrady. Un ciel un peu gris pendant l’échauffement et puis une grosse averse est arrivée pendant le 1er 3000 m et qui a duré jusqu’à la fin du 2e avec le bon petit centimètre de pluie sur toute la piste. J’avais encore l’euphorie de mon 10 km des France dans les jambes donc j’ai fini l’entraînement. Même si les chronos ne sont pas stratosphériques je fais 12’15, 12’08 et 12’06 contre le vent, la pluie et les chaussures trempées qui glissent sur la piste ! Pendant ce temps, les athlètes du club s’étaient réfugiés dans les gradins et m’encourageaient à chaque tour. »

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Thomas Jordier, triple champion de France Elite du 400 m (record en 45″50)

« La séance la plus difficile que j’ai pu faire s’est déroulée en 2017, c’était deux séries de 8 x 15″/15″ (15 secondes vite, 15 secondes de récupération active) sur des 100 m. Impossible de dominer cette séance, tu l’a subie, c’est tout. »

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Jean-Baptiste Alaize, quadruple champion du monde handisport de saut en longueur (record à 7,20 m)

« Mon entraînement le plus dur est quand j’étais en Caroline du Sud (États-Unis) avec Ladji Doucouré en 2014. Tous les vendredis le coach Sylvanues Hepburn nous emmenait courir dans les escaliers du stade de football américain de la NFL. Je partais de la tribune « A » jusqu’à la Tribune « Z » avec un stade qui peut accueillir 90 000 personnes. Après ça on filait en musculation. Dodo pendant 72 heures ensuite ! »

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Et vous, quelle est votre séance la plus effrayante ?

Crédit photo : Matthieu Tourault / STADION-ACTU

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