Solène Gicquel, toujours à la hauteur

16 décembre 2016 à 19:07

« Plus tard, je veux faire le même métier que mon papa ! ». Qui n’a pas entendu cette phrase ? En athlétisme aussi, difficile d’échapper à l’influence toute puissante du paternel. Solène Gicquel avait donc peu de chances de se perdre en route. Son père Jean-Charles a marqué l’univers français du saut en hauteur avec un record de France en salle (2,35 m). Le Rennaise assure la relève et truste aussi tous les podiums français. Autre principal héritier : Clément, l’aîné, un athlète également connu sur tous les sautoirs nationaux. Alors, avouons-le, elle a attrapé la passion du saut en hauteur. Rencontre.

— Solène, votre dernier titre national datait de 2013 dans la catégorie des juniors, ce titre chez les espoirs obtenu cet été a-t-il une saveur particulière ?

Oui bien sûr j’avais vraiment l’envie de remporter ce titre après 2 années très compliquées. C’était presque comme si je remportais mon premier titre national. Quand on est au fond du trou pendant un bout de temps, revenir comme ça alors qu’on ne s’y attend pas du tout c’est un bonheur immense.

.— Comment qualifiez-vous votre saison 2016 ?

Ma saison 2016 était très inattendue. Je dirais que c’était l’année de transition où j’ai repris beaucoup de confiance, où j’ai retrouvé des sensations et du plaisir dans les compétitions et à l’entraînement.

— Parlons de votre sélection en équipe de France lors des Championnats Méditerranéens Espoirs. Quel est votre sentiment quand vous êtes appelée à représenter votre pays ?

Après ma saison hivernale j’avais dans un coin de ma tête ce championnat mais je savais que les minima étaient à 1,86 m et que ce serait compliqué de les faire assez tôt dans la saison pour se qualifier. Quand je fais 85 au 1er tour des interclubs c’est une grande surprise et je commence sérieusement à y penser. Finalement quand j’apprends que je suis sélectionnée je suis super fière, contente et déjà hyper motivée pour représenter la France !

— Quels enseignements avez-vous tiré de cette sélection ?

J’ai pris de l’expérience dans les compétitions internationales dans un concours où le niveau était élevé.

— Comment expliquez-vous votre régularité à plus de 1,80 m cette saison ?

Je pense que j’ai eu un déclic. J’ai réussi à me lâcher dans mes sauts et à ne plus avoir peur des barres à plus de 80. J’ai compris que c’était complètement à ma portée, que j’avais les moyens d’aller chercher des barres plus hautes.

— Vous êtes en haut des bilans français dans chaque catégorie d’âge où vous êtes passée. Où puisez-vous votre motivation ?

J’ai toujours envie de faire mieux et d’aller encore plus haut. La hauteur c’est vraiment une passion, j’adore ça et je pense que la motivation vient surtout de là.

— Parlez-nous de votre préparation. Sur quels points techniques allez-vous insister cet hiver ?

Mon gros défaut c’est que je ne prends pas le temps de sauter avant de franchir. Je vais trop vers la barre à l’impulsion au lieu d’aller vers le haut. Je vais donc surtout insister sur ce point technique pour essayer de gommer au maximum ce défaut.

.— On sent votre attachement à votre club du Stade Rennais Athlétisme…

Oui depuis que j’ai commencé l’athlé je suis dans ce club et je m’y sens bien. Je m’entraîne dans un groupe où on s’entend super bien, avec un coach très à l’écoute et pointilleux, ce qui motive encore plus.

 — Que peut-on vous souhaiter pour les mois qui viennent ?

J’ai déjà vraiment hâte de commencer les compétitions et j’espère pouvoir encore progresser comme j’ai pu le faire l’année dernière et monter sur la plus haute marche du podium aux championnats de France élite.

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