Jean-Damascène Habarurema : « Ravi de cette première place française »

11 mai 2018 à 12:04

Premier Français du marathon de Paris en 2h15’13 il y a quatre semaines, Jean-Damascène Habarurema a tenu à courir un 3000 m où a il terminé deuxième en 8’42″50, dimanche lors des Interclubs à Angers. Sa victoire tricolore lui laisse envisager une possibilité d’être sélectionné à la Coupe d’Europe de Berlin avec la France en août.

Jean-Damascène, ce n’est pas trop compliqué de passer d’un marathon à un 3000 m ?

Ça fait un moment que je n’ai pas couru dans la région, il fait beau et c’est le moment pour me faire bronzer un peu (rires). Aujourd’hui (dimanche 20 mai) je voulais absolument marquer des points pour mon club de l’Entente Angevine Athlétisme. A chaque fois, je cours pour le chrono et les minima mais rarement pour mon club. C’est vraiment cette belle communion qui règne au sein de mon équipe m’a poussé à courir. En ce qui concerne le 3 000 m, c’est que du plaisir mais vous avez vu, il me manque encore de la vitesse. Avant le départ je dis à Clément Leduc (1er en 8’33″63) qu’il me suive parce que je partirai au train mais que si vers la fin il peut accélérer, qu’il n’hésite pas.

Vous avez préparé cette course ?

Pour l’entraînement du marathon, on travaille les 1000 m en 2’55 ou 3’00 et pour un 3000 m on passe en 2’45 donc ce n’est pas évident. C’est une bonne séance d’entraînement. On est seulement trois semaines après le marathon de Paris, c’est un peu court pour récupérer, préparer pleinement ce 3000 m et réaliser une bonne performance. Si ça avait été un 5000 m, je pense que j’aurai été mieux. J’ai dit à mon Président de club que je ferai le maximum pour marquer le plus de points et peu importe le temps à l’arrivée.

Comment avez-vous construit votre course à Paris ?

J’ai pris un départ rapide aux alentours des 2h06, 2h07 ce qui est relativement rapide. Je ne regrette pas ce choix d’être parti vite et de tenter. Qui ne tente rien n’a rien. Si c’était à refaire, je le referai. Je n’aime pas dire « tu pars sur quelle base ? ». Je préfère courir aux sensations. Jusqu’au semi (passage en 1h05’13) je me sentais frais et je me suis laissé aller. Au 25e kilomètre, le lièvre s’est arrêté, mais on était toujours sur les bases de 2h09. Puis vers la fin, j’ai eu des crampes au ventre et je me suis retrouvé tout seul contre moi-même. Je suis ravi de cette première place française.

La Coupe d’Europe du Marathon, vous y pensez ?

Pour l’instant j’attends la décision de la Fédération mais c’est toujours dans un coin de ma tête.

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