Mauvaise nouvelle pour l’athlétisme français : le Stade de France, la plus vaste enceinte du pays avec ses 80 000 places, devrait perdre sa piste après les Jeux de Paris 2024.
Propriétaire du Stade de France, l’Etat en a confié dès le départ la gestion et l’exploitation à un consortium formé par Vinci et Bouygues, une concession qui prend fin en 2025 et a souvent été jugée défavorable pour les finances publiques. Selon Matignon, la suppression de la piste d’athlétisme est un impératif pour « améliorer significativement la qualité des spectacles, tant sportifs que culturels ». Elle devrait intervenir après les Jeux de Paris 2024, où le Stade de France doit accueillir les épreuves d’athlétisme et les cérémonies. Edouard Philippe confirme dans son courrier l’intention de l’Etat d’investir 50 millions d’euros pour la mise aux normes de l’enceinte en vue de la Coupe du Monde de rugby 2023 et des Jeux de Paris 2024. Mais il écarte l’hypothèse de travaux plus importants, pourtant évoqués par le consortium privé. Enfin, le Premier ministre précise que l’Etat devrait être en mesure de statuer sur les grands principes du modèle économique du stade « d’ici la fin de l’année 2019, comme le recommande la Cour des comptes, et de désigner d’ici janvier 2025 le nouvel exploitant ».