Lisa Gunnarsson poursuit son ascension

24 mars 2017 à 19:17

Flashback. 25 juin 2016, Championnats de France Elite à Angers. Dans un stade Josette et Roger Mikulak qu’elle connaît par cœur puisque c’est son terrain d’entraînement, Lisa Gunnarsson a bluffé les spectateurs angevins. En remportant, à 16 ans, le concours du saut à la perche mais surtout en égalant son propre record du monde cadettes à 4,50 m. Une performance reflétant une précocité étonnante. Ancienne gymnaste de haut niveau, elle se tourne en 2013 vers l’athlétisme. Et le choix du saut à la perche semble avoir été le bonTrès vite, ses qualités lui ont permis de gravir les échelons et de franchir des barres de plus en plus hautes. Au point, aujourd’hui, de faire partie des meilleures perchistes du monde.

Après avoir vécu en Argentine, puis au Luxembourg, elle est installée en France depuis 2011, au gré des mutations professionnelles de ses parents. La jeune perchiste débute l’athlétisme en 2013 sous la houlette d’Yvon Savy se hissant à 3,91 m. Avant de rejoindre deux ans plus tard la section sportive du Lycée La Colinière à Nantes. Et c’est entre les mains d’Alain Donias et de Richard Cursaz, tous deux CTS à la Ligue des Pays de Loire que Lisa Gunnarsson connaît une progression fulgurante. L’internationale suédoise améliore en deux ans de plus de cinquante centimètres son record personnel. Résultat : un record du monde cadettes en plein air avec un saut à 4,50 m à Pezenas, le 28 mai dernier. Avant de l’égaler à Angers.

 

Le choix de l’Insep pour continuer à progresser

Mais la famille est quelque chose de très important pour la plus française des perchistes suédoises. Et Lisa Gunnarsson a choisi en septembre de se rapprocher de ses parents, installés à Paris et de poursuivre son apprentissage à l’INSEP : « Mes parents habitent depuis un an et demi à Paris, et j’ai voulu me rapprocher d’eux et éviter les voyages hebdomadaires entre Nantes et Paris. »

Désormais scolarisée à Paris, la jeune perchiste a choisi de signer au Stade Français. Exit donc le maillot d’Angers Athlé, place à la tunique bleue et rouge du club parisien. Actuellement en Terminale S, Lisa s’entraîne donc à l’Insep, au centre d’entrainement des champions dans le bois de Vincennes sous la direction de Gérald Baudoin depuis la rentrée. Auteur d’un nouveau record personnel aux Championnats d’Europe en salle à Belgrade début mars, elle progresse en course et au niveau du décollage : « Je suis très contente d’avoir fini ma saison avec un record personnel et un championnat réussi. Les montées de barre n’étaient pas faciles mais j’ai été régulière dans mes sauts et par conséquent je n’ai pas fait beaucoup d’essais. Je suis très satisfaite de ma sixième place, même si j’ai un petit goût amer puisque la médaille n’était pas loin du tout. »

 

Un saison hivernale réussie

L’élève scolarisée à l’Insep tire un bilan positif de son hiver. Victorieuse en particulier du concours des France Elite à Bordeaux : « J’ai fait un bon concours aux Élite aussi, j’étais régulière et sereine dans mes sauts. Les Élite ont toujours été pour moi une des compétitions les plus importantes de la saison. C’est l’opportunité de me mesurer avec les meilleures françaises ». En tout cas, avec 4,55 m réalisés lors de l’Euro de Belgrade, elle est actuellement deuxième au bilan mondial chez les U20 derrière la Finlandaise Wilma Murto (performance à 4,66 m réalisée à Tignes en altitude). Lisa Gunnarsson a toutefois encore du chemin à parcourir. Et cela passera dans un premier temps par une régularité autour de son record : « Je ne suis pas habituée à ces hauteurs-là mais j’étais contente d’avoir l’opportunité de les tenter. Il ne me reste plus qu’à m’habituer à les tenter à entraînement. »

 

Les Mondiaux de Londres dans un coin de la tête 

Pour ne rien gâcher, Lisa Gunnarsson n’est apparemment pas du genre à s’enflammer. Son leitmotiv : « Je souhaite me préparer tranquillement pour la saison estivale, surtout travailler ma technique où j’ai encore une grande marge de progression » dit-elle aussi aisément qu’elle franchit une barre. Et concernant les Mondiaux de Londres : « Si j’ai l’opportunité d’y participer, j’irai pour « voir » et apprendre. Je n’ai pas envie de me mettre trop de pression sur des grands championnats comme celui-ci. Je serai dans le même état d’esprit que pour les Europe de cet hiver. »

Même si elle a très peu vécu en Suède, la junior première année reste attachée à son pays natal dont elle porte les couleurs en sélection : « L’idée de concourir pour la France a toujours été dans un coin de ma tête, pour l’instant je saute sous les couleurs de la Suède, mais si un jour je sens que j’ai réellement envie de changer de pays je le ferai avec plaisir. »

 Lisa Gunnarsson n’a que 17 ans. Mais ne cesse de saisir les opportunités pour montrer son talent.

Bonne séance ce soir sur 14 foulés, mais il y encore beaucoup de choses à améliorer 💪🏼 #polevault

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