À 39 ans, l’Éthiopien Kenenisa Bekele a annoncé son intention de s’attaquer dimanche matin à Berlin au record du monde du marathon du Kényan Eliud Kipchoge (2h01’39). Il l’avait manqué pour deux secondes en 2019. On fait le point.
C’est un monstre sacré, un monument de la course à pied qui foulera le macadam allemand, ce dimanche 26 septembre. L’arrivée à Berlin, sous la monumentale Porte de Brandebourg, Kenenisa Bekele la connaît bien : il y a triomphé une première fois en 2016, en 2h03’03, le troisième meilleur chrono de l’histoire à l’époque. En 2019, la légende mondiale du demi-fond avait coupé la ligne d’arrivée victorieux, manquant le record du monde d’Eliud Kipchoge pour… deux secondes (2h01’39 contre 2h01’41). L’Éthiopien, bientôt quarantenaire, est de retour sur le lieu de ses exploits.
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« Je suis en pleine confiance »
En l’absence d’Eliud Kipchoge, double champion olympique en titre (2016 et 2020), Kenenisa Bekele s’élancera comme le grandissime favori de la course. L’homme qui a remporté 17 titres mondiaux en cross-country, piste et route confondus, a envie d’effacer le record du monde manqué avec une nouvelle course rapide, car il semble toujours au top de sa forme. Hier, en conférence de presse, le natif de Bekoji est apparu surmotivé, abordant le Marathon de Berlin avec beaucoup d’ambitions. « Il y deux ans, j’étais venu pour améliorer mon record personnel, mais j’avais un peu peur de me mettre sur le rythme du record du monde. Mais cette fois je suis en pleine confiance et je vais essayer de faire de mon mieux. »
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Un parcours rapide avec son dénivelé quasi nul
Kenenisa Bekele déambulera sur un super-parcours propice aux performances où les sept dernières meilleures marques planétaires des 42,195 km ont été établies. Il possède tout ce qu’il faut pour aller vite : un tracé rectiligne et abrité du vent, avec des relances faciles à négocier, un dénivelé positif parmi les moins élevés du monde (moins de 100 m, 300 m pour New York par exemple) et la fameuse ligne bleue, le tracé idéal à suivre tout au long de la distance. L’ancien recordman du monde du 5000 m (12’37’35 en 2004) et 10 000 m (26’17″53 en 2005) a confirmé hier qu’il s’alignerait également au prestigieux Marathon de New York, le 7 novembre prochain, dans 6 semaines : « Après deux ans sans marathon, je veux utiliser cette opportunité. »
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Bekele ne laisse pas l’âge définir sa carrière
Si l’Éthiopien est peu ménagé par les pépins physiques depuis sa première apparition sur marathon en 2014 à Paris, qu’il remporte en 2h05’04, la préparation semble son maître mot, et il court très peu. Le deuxième athlète de l’histoire à courir sous les 2h02 sur un marathon se connait par coeur et n’a pas besoin de courses préparatoires. La qualité de ses entraînements est suffisante et il se concentre sur son objectif. Le poids de l’âge ne semble pas être un obstacle pour l’Éthiopien : « Beaucoup de gens s’inquiètent pour mon âge, mais pas moi. Mon âge n’est pas une difficulté pour courir le marathon, j’ai une bonne énergie et je ne ressens pas l’âge. Il me reste quelques années pour donner le meilleur de moi-même et assez de temps pour accomplir mon objectif de battre le record du monde ».
Selon vous, Kenenisa Bekele peut-il réussir à battre ce record ? Pour cela, il faudra que toutes les planètes soient complètement alignées et qu’il soit dans un très grand jour. C’est en tout cas tout le mal qu’on lui souhaite. 42,195 km en 2h01’39, cela représente une vitesse moyenne de 20,81 km/h pour 2’53 au kilomètre….
Le Marathon de Berlin est à suivre en direct et en clair sur la chaîne L’Équipe (canal 21 de la TNT), ce dimanche à partir de 9h00.
Crédit photo : SCC EVENTS/Norbert Wilhelmi
