C’est sous le vent que s’est déroulée la 39e édition du Marathon de Nantes ce dimanche. Un succès populaire toujours retentissant, mais des chronos en berne dans ces conditions difficiles. La victoire revient à l’Éthiopien Getinet Gedamu Mele (2h24’05) et à la Kényane Dorine Murkomen (2h37’51), des habitués des courses hexagonales.
Avec sa configuration 100% urbaine, le Marathon de Nantes séduit un nombre croissant de passionnés de course à pied. Il est désormais le cinquième événement de ce type en France. Pour la troisième année consécutive, le marathon de Nantes bat son record de fréquentation avec 17 200 coureurs. La manifestation regroupe trois courses sur deux jours : un 10 kilomètres, un semi-marathon, le marathon, l’épreuve-phare de la discipline. Fort de son nouveau succès en 2019, les organisateurs ont déjà communiqué sur la date de l’édition 2020, à savoir les 25 et 26 avril, pour un week-end qui marquera la 40e édition du Marathon de Nantes.
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Premier test réussi pour Gedamu Mele
La course reine, c’était bien le marathon, dont le départ a été donné peu après 9 heures ce dimanche. Le vent de face s’annonçait préjudiciable pour les performances. Le chrono en 2h24’05 du lauréat Getinet Gedamu Mele, inscrit de dernière minute, le confirme : « En plus de la difficulté du parcours avec des côtes et des descentes qui s’enchaînent, le vent m’a beaucoup gêné et freiné ». Il s’agissait de sa première expérience sur la distance pour l’Éthiopien qui se montrait prudent pendant la première partie de course (1h11’33 au passage du semi). Il était accompagné jusqu’au vingt-cinquième kilomètre par le Marocain Hrioued Alaa (2e en 2h26’05), l’Éthiopien Tura Kumbi Bechere (3e en 2h26’10) et le Kényan Wilson Kebenei (4e en 2h27’54), puis accélérerait alors un peu plus et se retrouvait rapidement seul leader de la course. Détenteur d’un solide record personnel sur semi en 1h03’49, l‘athlète de l’Athletic Sportif Maher était malgré tout satisfait d’avoir bouclé son premier marathon sans trop souffrir. Il venait dans la cité des Ducs avec l’objectif d’améliorer le record de l’épreuve de Pascal Fetizon (2h15’44 en 2000) : « J’espère revenir l’année prochaine pour le battre ».
Visage bien connu des bitumes nationaux, la Kényane Dorine Murkomen a fait cavalier seul tout au long de ses 2h37’51 d’effort. Deuxième en 2018 à Nantes, la sociétaire au Running 41 s’est baladée en devançant de près de onze minutes sa plus proche poursuivante. La deuxième et la troisième places sont prises par les Françaises Sophie Le Beherec (2h49’23) et Camille Chaigneau (2h56’23). Tout le long des 42,195 km du parcours, une chaleureuse ambiance, tout en couleur et en musique, a soutenu les coureurs luttant vaillamment contre la fatigue et le vent.