Auteur de nouveaux records personnels au lancer du poids et au 110 m haies lors du triathlon, Kevin Mayer a enchanté le public du Meeting de Paris et a pris date à un mois des Mondiaux de Doha. Récit d’une très belle soirée d’athlétisme en direct de la capitale.
Quel beau Meeting de Paris ! Des performances, un stade plein baigné par un soleil d’été et… un Kevin Mayer stratosphérique. Il avait prévenu hier en conférence de presse (voir notre article) : « Le meeting de Paris, ce sont un peu mes championnats internationaux en France à moi. C’est l’endroit où je peux m’éclater avec le public français ». Le recordman du monde du décathlon a une nouvelle fois fait étalage de son talent sur la piste bleue flambant neuve du stade Charléty en améliorant deux records personnels.
Aligné sur le triathlon (poids, longueur et 110 m haies), le combinard tricolore a tout d’abord expédié son boulet en acier à 17,08 m dès son premier essai. Le premier jet de sa carrière au-delà de la barrière des 17 mètres, lui qui possédait jusque-là un record à 16,51 m : « C’était un bonheur indescriptible parce qu’on ne voyait pas qu’il était si loin que ça, je pensais que j’avais réalisé 16,50 m. Mais là, 17,08 m ! ».
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« J’étais venu ici pour m’éclater »
Puis direction le bac à sable où il a remporté le concours de la longueur avec 7,50 m (+1,4 m/s), une mesure plus que correcte. Il a enfin effacé sobrement les dix obstacles du stade Charléty en 13″55 (+0,1 m/s) et en a profité pour abaisser sa marque personnelle de cinq centièmes : « J’ai atteint une maîtrise qui me permet de me faire plaisir sans trop penser à la technique », se félicite l‘athlète coaché par Bertrand Valcin qui remporte le classement avec un total de 2886 points. Kevin Mayer a fait le plein de confiance avant de partir à la défense de son titre planétaire au décathlon à Doha (2 et 3 octobre).
Sa prestation de grande classe a envoûté son public d’un soir acquis à sa cause (16 175 spectateurs). C’est ce qui est dément avec lui. Cette capacité d’assumer le show et la performance. Il se nourrit de ces ovations, de l’admiration que les gens ont pour lui : « J’étais venu ici pour m’éclater. C’était d’enfer, génial, avec beaucoup plus de public que les années précédentes ». La compétition aura permis au vice-champion olympique de jauger son état de forme du moment. A cette interrogation, tout se passe pour le mieux.
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