Nike Vaporfly 3 : Notre test et avis sur l’une des meilleures chaussures à plaque carbone pour le marathon

18 décembre 2023 à 14:41

La Nike Vaporfly 3 se présente comme l’une des chaussures de running les plus rapides et les plus abouties jamais proposées par la marque américaine. On nous promet une paire légère, dynamique et nerveuse conçue pour des coureurs aguerris en quête de vitesse, pour des distances allant du 5 km au marathon. La promesse était belle, c’est donc avec beaucoup d’attente et d’espoir que nous avons débuté ce nouveau test terrain. La Nike Vaporfly 3 a été passée au crible par la rédaction de Stadion. Notre testeur Léo Berret lui a aussi réservé une séance photo toute particulière. Découvrez notre test et notre avis !

C’est CE modèle emblématique qui a fait entrer le monde du running dans une nouvelle dimension. Depuis que Nike a ouvert la boîte de Pandore en 2016 avec sa Vaporfly, première paire à utiliser une plaque carbone, les records planétaires tombent à la pelle, sur la route et sur piste. En mai 2017 sur le circuit automobile de Monza (Italie), Eliud Kipchoge, en collaboration avec son équipementier, avait tenté une première fois sa chance de briser la barrière des 2 heures sur marathon, manquant son objectif pour 26 secondes, avec aux pieds les « Nike Zoom Vaporfly 4% » (des études ont montré que cette technologie permet aux coureurs d’économiser 4% d’énergie).

Le 12 octobre 2019 à Vienne (Autriche), la star kényane, réussit son coup, bouclant les 42,195 km en 1h59’40 grâce à un nouveau prototype de « Vaporfly » (trois lames de carbone dans la semelle et quatre coussins d’air) dans une course où tout avait été mis en place pour la performance mais qui n’a pas été non plus homologuée.

La Vaporfly a déjà trouvé écho chez les coureurs amateurs

Proposées à 250 euros, la fourchette haute du marché, les deux premières Vaporfly ont connu un succès mondial et se sont vendues comme des petits pains. Il n’était pas rare de voir un tampon « sold out » sur le site officiel de Nike. Le 7 mars dernier, la marque américaine a présenté la troisième itération de la Vaporfly. Légèreté, stabilité, amorti et dynamisme… sur le papier, elle semble avoir toutes les qualités requises pour séduire nombre de runners qui veulent aller (très) vite. Vous l’aurez compris, nous étions impatients à l’idée d’avoir la dernière-née des usines de la marque au Swoosh entre les mains (et les pieds !) pour vous donner nos impressions.

Premières impressions

Comme toujours avec la marque à la virgule, le style de la chaussure est soigné. La Nike Vaporfly 3 ne fait pas exception. Le contraste du blanc sur l’empeigne et de la semelle extérieure orange est un régal pour les yeux. On relève aussi un léger jaune fluo au niveau de la languette qui apporte une touche esthétique. Sur le côté, le logo Swoosh comme dessiné au crayon noir a fière allure. Sur la paire figure également le slogan « Il n’y a pas de ligne d’arrivée » (No finish line) qui montre toute la philosophie de Nike. Sa silhouette « racer » lui donne aussi beaucoup d’élégance et de la classe. Bref, ça commence très bien et on a qu’une hâte : prendre notre après-midi et enchaîner les kilomètres sur la route ou les tours de piste !

Premières sensations

Une fois aux pieds, au premier essayage, la sensation de confort est immédiate et le laçage est précis. On se sent tout de suite à l’aise, aucune gêne particulière à signaler. En appuyant un peu sur les semelles, on trouve ce qu’on attend d’une chaussure de compétition conçue jusqu’au marathon : c’est moelleux à souhait. Impression confirmée lors du premier footing. La stabilité et le soutien sont également au rendez-vous. L’empeigne Flyknit se compose d’un mesh ultra-léger et très respirant. Rien à dire, elle assure une tenue du pied sûre et confortable. Disposant d’un drop de 8 mm qui n’a pas évolué et d’un poids de 200 g sur la balance en taille 44, la Nike Vaporfly 3 est sans aucun doute désignée comme une chaussure de compétition. Pas question de se faire prier. Tant qu’elle est chaussée, autant aller l’évaluer et partir pour la traditionnelle séance rythmée. 

Sur le terrain

Place à la sueur, au cœur qui monte, bref, au test en condition de la Nike Vaporfly 3. Et il y a beaucoup de choses à dire. L’envie d’accélérer le rythme se faisant rapidement sentir, histoire de voir si la paire en avait gardé un peu sous la semelle, nous nous sommes dirigés vers des séances dynamiques, autant sur la piste que le bitume, sa surface de prédilection. La belle s’en est remarquablement bien sortie. Néanmoins, et ça a été aussi le cas sur la ON Cloudboom Echo 3, on constate que lorsqu’on diminue un peu en intensité (18 km/h à 12 km/h par exemple), les sensations sont moins bonnes.

Il est primordial de rappeler que ces Vaporfly sont exigeantes. Tout le monde ne s’appelle pas Eliud Kipchoge ou Kelvin Kiptum. L’utilisation des Vaporfly ne concerne que les coureurs à pied rapides à la foulée solide et dynamique. Pour eux, et seulement pour eux, il y aura une efficacité avérée. Pour la majorité des lecteurs, nous vous conseillons de vous diriger plutôt vers des Nike Pegasus 40 ou des Nike Streakfly.

La principale ombre au tableau ? L’accroche. Si le grip de la semelle a été retravaillé pour un meilleur comportement sur route humide, force est de constater que lorsqu’il pleut ou que la route est glissante, on aimerait tous pouvoir garder une bonne accroche sous ses pieds. Les compétiteurs qui jouent le chronomètre, au bout du compte, perdent de précieuses secondes. Autre élément à surveiller sur ce modèle : L’usure. Si rien n’est à signaler après plus de 100 km parcourus en compagnie de ces Nike Vaporfly 3, que ce soit au niveau du mesh ou de la semelle extérieure, il faut rester vigilant sur le long terme même si la robustesse annoncée tient ses promesses. Même si l’on sait que ce type de chaussure n’est pas conçue pour dépasser 500 km… 

Conçue avec les meilleures innovations de Nike

Avouons qu’il en faut de l’imagination pour sortir un nouveau modèle chaque année ou tous les deux ans en faisant passer quelques ajustements pour une révolution. Pourtant à y regarder de plus près, on ne peut que constater la réalité du terrain, la Vaporfly a su au fil du temps s’adapter à la demande pour toujours satisfaire les exigences du plus grand nombre, du coureur amateur au plus expérimenté, voire professionnel.

Même s’il l’on constate peu changement par rapport à la deuxième version, la Nike Vaporfly 3 conserve les mêmes forces et le même « moteur » qui ont la réputation de sa petite sœur, c’est-à-dire cette sensation de propulsion que les coureurs apprécient grâce à l’association d’une Flyplate en fibre de carbone sur toute la longueur et d’une semelle intermédiaire ZoomX. Un combo qui n’a plus rien à prouver en termes d’efficacité.

Si les technologies utilisées par Nike ressemblent à s’y méprendre à un lexique d’une fusée plutôt que d’une chaussure, on ne va pas non plus vous cacher qu’il y a effectivement de quoi être troublé entre les deux. On se demande même si elle ne va pas bientôt décoller.

En s’appuyant sur les rares axes d’amélioration de sa grande sœur, la Nike Vaporfly 2, les designers Nike se sont concentrés sur une conception d’une semelle extérieure retravaillée en caoutchouc fin conçue pour utiliser moins de matière, sans toutefois compromettre la résistance. On retrouve une paire plus légère (elle ne gagne que quelques grammes mais chaque surplus de poids compte !) qui répond davantage aux besoins des coureurs « compétition », notamment une transition plus douce, une stabilité améliorée et un meilleur retour d’énergie.

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L’empeigne Flyknit

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Plaque en fibre de carbone FlyPlate

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Mousse ZoomX améliorée

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L’empeigne Flyknit

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Plaque en fibre de carbone FlyPlate

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Mousse ZoomX améliorée

Notre conclusion

En conclusion, c’est une chaussure de running pour courir vite. Une chaussure de running, pensée pour battre les records sur route, qui conviendra aussi bien à la compétition sur le macadam qu’aux entraînements rapides. Un modèle adapté du 5 km au marathon très fiable qu’on conseillerait facilement sans prendre le risque de se tromper. Reste un point et pas des moindres, le coût. Il faut tout de même débourser 260 euros pour s’offrir cette Nike Vaporfly 3. C’est le prix à payer pour découvrir une nouvelle façon de pratiquer la course à pied. Enfiler une paire de Nike Vaporfly 3, c’est un peu comme voyager en classe Affaires. Installez-vous confortablement, ça va bientôt décoller. Attention aux excès de vitesse ! 

Les notes des Nike Vaporfly 3

Dynamisme (9/10)

90%

Confort (9/10)

90%

Stabilité (8/10)

80%

Accroche (7/10)

70%

Rapport qualité/prix (7/10)

70%

En résumé

  • On a aimé
  • Le confort
  • Le dynamisme
  • La légèreté 
  • Le style
  • On a moins aimé
  • La stabilité
  • L’accroche
  • Le prix élevé 

Fiche technique des Nike Vaporfly 3

  • Conçue pour les compétitions jusqu’au marathon
  • Nouveau design de la semelle intermédiaire : conception plus légère et plus stable
  • Mousse ZoomX améliorée : retour d’énergie maximal, amorti et légèreté
  • Plaque en fibre de carbone FlyPlate : propulsion et stabilité
  • Nouvelle empeigne Flyknit : ajustement, respirabilité et maintien précis
  • Nouvelle semelle extérieure en caoutchouc plus fine : durabilité, légèreté et adhérence
  • Drop : 8 mm
  • Poids : 200 g en taille 44
  • Prix : 260 €

 

Profil du coureur 

  • Niveau : Confirmé
  • Foulée : Neutre
  • Poids : Jusqu’à 80 kg
  • Fréquence de pratique : 1 à 3 fois par semaine
  • Usage : Jusqu’au marathon
Nike Air Zoom Alphafly NEXT%

Disponible sur Top4Running à 259,99 €

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