On Track Nights Paris by FAST5000 : Valentin Gondouin et Paul Anselmini retrouvent le smile

06 juillet 2024 à 23:04

Rendez-vous devenu immanquable pour les fans de demi-fond et de spectacles pyrotechniques en tout genre, le Meeting On Track Nights Paris by FAST5000 a mis en lumière, ce samedi, un grand nombre de demi-fondeurs talentueux à Maisons-Laffitte (Yvelines). Nos Bleus Valentin Gondouin (13’14″79 sur 5000 m) et Paul Anselmini (2’18″61 sur 1000 m) ont notamment brillé de mille feux. La compétition a aussi été marquée par le record de France espoirs d’Alice Seguin sur 2000 m en 5’48″39. Retour sur une journée mémorable où le chrono de 13 minutes sur 5000 m a pris un coup de chaud.

Le déménagement s’est déroulé sans accroc pour le Meeting On Track Nights Paris organisé par FAST5000. Les cartons posés à Maisons-Laffitte après trois ans à casser les records dans le Stade du Parc des Sports de Montesson, l’édition 2024, a, une nouvelle fois, tenu toutes ses promesses. Entre des spectacles d’acrobates et la folie des jongleurs de feu, les demi-fondeurs ont fait soulever la foule yvelinoise. Et le feu d’artifice ultime, 5000 m masculin oblige, venait conclure une magnifique journée pour les amoureux de demi-fond alors que les sourires, chers à Simon Messenger, l’organisateur de l’événement, ont plu autour de la piste. De quoi ravir le principal intéressé au moment d’aborder l’épreuve phare.

 

 

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« Yoko est encore là »

Le soleil se couchait, laissant place aux étoiles de ce 5000 m parti sur des bases monstrueuses. À tel point que le Burundais Egide Ntakarutimana réalisait la meilleure performance jamais enregistrée dans l’histoire de la compétition (13’00″74), très proche de descendre sous les 13 secondes (ancien record : 13’04″21 par Levy Kibet en 2023). Il a devancé le Kényan Daniel Kimaiyo (13’04″39) et le Rwandais Yves Nimubona (13’04″01). Mais tous les yeux étaient braqués sur les Tricolores Valentin Gondouin (4e, 13’14″79), Fabien Palcau (6e, 13’15″27), Simon Bédard (7e, 13’15″46) et bien sûr Yoann Kowal (12e, 13’18″85), tous les quatre ayant chacun fait péter leur compteur chronométrique !

 

 

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Et le premier d’entre eux avait montré la voie avec une magnifique quatrième place pour conclure une course rondement menée de bout en bout. Mais après un hiver compliqué, l’une des palmes de la soirée revenait à Fabien Palcau qui ne pouvait que se réjouir de battre son record personnel, avec un chrono éclair, qui plus est. « Je recherchais un record aux alentours de 13’25 ou 13’20… c’est fou de faire 13’15 ! La soirée est parfaite ». Elle le fut également pour « papy Kowal » (37 ans) qui « ne savait pas du tout où il allait sur 5000 m ». Même pour celui qui essaye de lâcher prise et qui a avoué sans regret s’être « couché à 5h du mat’ à un mariage la semaine dernière, chose jamais faite à une semaine d’une compétition« , la joie de fouler cette piste en ayant un œil sur ses deux enfants et sa femme était toujours là. « Yoko est encore là et kiffe la vie », nous a-t-il soufflé avec une joie immense. Lors de la finale B remportée par un nouveau Burundais Desire Niyomwungere (13’38″14), le meilleur français se nommait Abderrazak Charik et en a terminé à la neuvième place en 13’53″93. Autre Tricolore présent au départ, Imad El Goumri Jebbouri a, lui, fini quatorzième avec un temps de 13’58’89.

 

Paul Anselmini en mode patron sur la « distance parfaite »

Nouvelle épreuve, le 1000 m a remplacé le 1500 m et cela a souri à Paul Anselmini, absent aux Championnats de France Elite à Angers (28 au 30 juin). Spécialiste du 800 m, le sociétaire du EFCVO courait sur une distance qu’il appréciait particulièrement, sa « distance parfaite ». Venu chercher la victoire, le médaillé de bronze des Championnats d’Europe espoirs l’été dernier à Espoo (Finlande) a coupé la ligne d’arrivée en premier, flashé à 2’18″61, juste devant le Kényan Mathew Kipchumba Kipsang (2’18″86) et le Britannique Piers Copeland (2’19″27). Un seul mot lui trottait dans la tête : « le plaisir ».

Cette sensation qui lui manquait ces derniers mois est, semble toute, réapparue à Maisons-Laffitte, dans un contexte de compétition où il est, selon ses mots « impossible de ne pas kiffer ». De bon augure pour celui qui s’alignera sur 800 m et 1500 m aux Championnats de France espoirs du 19 au 21 juillet à Albi. « C’est un bel événement ! C’était la première fois et c’est une ambiance vraiment à part. Le dernier 400 m, je ne sentais même pas de fatigue ni de lactique ! Quand on pénètre à pleine balle dans le tunnel, on ne se rend pas compte mais c’est incroyable. C’est à refaire ! », indiquait-il avec un grand sourire, abandonné quelque temps. Bien placés dans la course, Youssef Benzamia (2’19″43), Baptiste Mischler (2’19″60) et Thomas Marques de Andrade (2’20″07) terminent respectivement 4e, 5e et 7e.

 

 

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Dans la finale B, l’Algérien Amine Brahimi (2’18″79) a été le plus fort. Le reste du podium arborait les couleurs bleu-blanc-rouge avec la deuxième place de Corentin Magnou (2’20″87) et la troisième de Sacha Liguori en 2’20″90.

 

Record de France espoirs pour Alice Seguin, Katia Delarche arrache un podium

Quand les hommes avaient leur 1000 m, les femmes couraient deux fois plus lors d’un 2000 m de haute volée marqué par un record de France… espoirs, mais tout de même impressionnant. L’œuvre d’Alice Seguin (4e, 5’48″39), toute étonnée de pouvoir améliorer une marque chez les jeunes. « Je suis fière d’avoir mon nom gravé sur la FFA, se félicitait-elle. C’était vraiment top, on a été encouragées tout au long de la course. J’ai senti à l’approche du dernier tour que le record de France serait pour moi. Je suis hyper contente ! L’organisation est vraiment super ».

La championne de France espoirs 2023 du 1500 m avait pourtant lutté pour accrocher une troisième place que Katia Delarche ne voulait pas lâcher. Avec un chrono de 5’47″52, la médaillée de bronze des France sur 1500 m a beaucoup fait l’extérieur sur « une allure de 5’45 », comme elle nous le précisait. Pour arriver à un tel temps, il aurait fallu se rapprocher de la Néo-Zélandaise Laura Nagel, lauréate en 5’45″51, et de l’Allemande Vera Coutellier (2e, 5’46″00). À noter les belles performances de Lise Thimon (5e, 5’57″58) et Louisa Esmouni (8e, 6’02″09).

 

 

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14’42″77 pour Francine Niyomukunzi sur 5000 m

Amputée par de nombreuses absences de dernière minute, la finale A du 5000 m féminin ont été très dense avec notamment quatre athlètes sous les 15 minutes lors de la course A. La meilleure marque sur la distance lors du FAST5000 a même été effacée par la Burundaise Francine Niyomukunzi en 14’42″77 (ancien record : 14’46″60 par Medina Eisa en 2022), qui a été parfaitement emmenée par la Française Leila Hadji. Elle en a fini avant la Kényane Janeth Chepgnetich (14’45″51) et l’Ethiopienne Girmawit Gebrzihair (14’46″77).

 

 

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Trop loin derrière, la seule Tricolore à prendre part au départ, Clémence Calvin, n’est pas allée au bout de sa course. Un retour progressif à la compétition encore timide sur la piste pour celle qui avait été éloignée des compétitions pendant quatre ans. La lueur d’espoir française avait été observée quelques minutes auparavant dans la finale B quand Emilie Girard (16’02″51) grattait un podium et un record personnel derrière la Marocaine Douae Ouboukir (15’36″98) et l’Australienne Georgie Grgec (15’40″94).

 

 

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Tous les résultats du FAST5000 2024

Texte : Dorian Vuillet
Crédit photo : Antoine Decottignies / STADION

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