Championnats du Monde de Londres : Renaud Lavillenie en bronze

09 août 2017 à 0:16

Principal espoir de médaille de la délégation française à Londres, Renaud Lavillenie s’offre, au terme d’un concours du saut à la perche à suspense, la médaille de bronze et sa cinquième médaille en autant de Mondiaux. La victoire revient à Sam Kendricks (5,95 m) devant Piotr Lisek (5,89 m).

Champion olympique, champion d’Europe en salle et en plein air, recordman du monde et… pas encore champion du monde. Un titre après lequel il court depuis ses débuts. Après la médaille de bronze en 2009, 2011, 2015 et l’argent en 2013, le Clermontois de 30 ans ne dérochera pas la seule ligne qui manque à son incroyable palmarès. En athlétisme, comme dans beaucoup d’autres sports, tout est possible quel que soit le scénario et peut-être encore plus ce soir lors de la grande messe des plieurs de gaule. Oui, il y a des concours comme cela, qui sont tout simplement incontournables. Cette finale fait partie de cette catégorie. L’ambiance était explosive, les spectateurs survoltés et le concours totalement dingue. Récit enflammé.

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Une entame de rêve

Qu’on se le dise, la médaille de bronze n’a pas été une mince affaire. Le Français, bloqué à 5,87 m cette saison, a toutefois rendu sa plus belle copie depuis un an et sa deuxième place aux JO de Rio, et de loin. Au moment de s’élancer à son premier essai à 5,65 m, hauteur qu’il franchit aisément, Renaud Lavillenie se souvient probablement que c’est dans ce même jardin qu’il a écrit sa plus belle page en 2012. Dès 5,50 m, l’ancien champion du monde (2013) Raphael Holzdeppe et le recordman du monde juniors Armand Duplantis disparaissent. À 5,65 m, le deuxième français en lice Axel Chapelle, qui dispute sa première finale ainsi qu’un des favoris Shawnacy Barber s’effacent à leur tour.

Le Français enchaîne avec un saut à 5,75 m à sa première tentative avant de connaître son premier échec à 5,82 m où il décide de faire l’impasse et de garder deux essais pour la hauteur suivante à 5,89 m. C’est à cette hauteur que le grand débat commence réellement. Ne restent que cinq perchistes en lice dont Piotr Lisek et Sam Kendricks, et l’un et l’autre, sans grande surprise, franchissent à leur premier essai. Une barre que Renaud Lavillenie, en revanche, ne parvient pas à franchir. Ni à sa deuxième tentative. Mais pas de quoi effrayer le recordman du monde qui, tout au long de la saison, n’a gardé que Londres en ligne de mire. L’athlète entraîné par Philippe d’Encausse se surpasse à 5,89 m, égalant sa meilleure marque de la saison.

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Au pied du mur à 6,01 m

Avec ce saut à 5,89 m, Renaud Lavillenie est assuré d’obtenir une cinquième breloque consécutive aux Mondiaux. Après avoir raté par deux fois 5,95 m, une performance que Sam Kendricks réalise au troisième essai, le champion du monde en salle se retrouve au pied du mur. Il décide à nouveau de faire une impasse et de s’attaquer à 6,01 m. Une hauteur qu’il n’a pas encore franchie cette année, et encore moins attaquée en compétition. Ne lui reste qu’un ultime, crucial essai. Une course d’élan maîtrisée, un bond déterminé mais un franchissement compliqué qui le prive de la médaille d’or.

Même s’il s’est un peu pris les pieds dans le jeu des impasses alors qu’il valait clairement mieux que 5,89 m finalement réalisés, Londres lui réussit si bien. Il y a cinq ans, déjà, il y avait décroché la plus grande victoire de sa carrière, le titre olympique. Sam Kendricks reste invaincu depuis septembre, dix concours et onze mois d’invincibilité. Renversant.

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