Renaud Longuèvre officiellement candidat à la DTN

13 mars 2017 à 19:04

Il est l’un des visages les plus connus de l’athlétisme français. Pour sa compétence en tant que coach mais aussi pour ses qualités humaines. Pendant plus de 10 ans, il a accompagné Ladji Doucouré et bien d’autres sur la voie du succès. Souriant, exigeant et professionnel, Renaud Longuèvre sait tirer le meilleur des athlètes grâce à un esprit positif. Sa principale force réside dans sa faculté à communiquer avec les athlètes. Au final, il a un objectif : la victoire et le rayonnement de son pays. C’est donc tout naturellement qu’il annonce officiellement sa candidature au poste de Directeur Technique National. L’actuel manager de l’Equipe de France sera donc en lice pour succéder au Directeur de l’INSEP Ghani Yalouz. L’ancien perchiste connaît également la maison fédérale depuis de nombreuses années. Des atouts majeurs pour celui qui peut aussi s’appuyer sur une solide équipe tant au niveau des cadres que des athlètes.

— Renaud, qu’est-ce qui a fondé votre candidature au poste de Directeur Technique National ?

Je ne suis poussé par personne et surtout pas par Ghani Yalouz (voir article) contrairement à ce que j’entends. Je n’ai pas toujours été en phase avec Ghani même si notre amitié est forte. Nous savons préserver notre amitié de nos divergences professionnelles. Et c’est le plus important. Ghani a trop donné son temps et son énergie pour le haut niveau. On a gagné en résultats mais la DTN s’est coupée de la base, des ligues, des clubs. Il faut reconstruire les choses en profondeur sinon les résultats seront éphémères.

— Est-ce un choix naturel de devenir DTN de la FFA après avoir été manager de l’équipe de France  ?  

Au delà de ce qui a été mon dernier poste il ne faut pas oublié que je suis parti de tout en bas. Entraîneur de club à Neuilly plaisance et à Viry Châtillon puis Conseiller technique régional à la LIFA faisant fonction de Conseiller technique départemental pour le comité départemental de l’Essonne puis Conseiller technique national puis entraîneur national puis enfin manager général de l’équipe de France. Cela me permet de comprendre que la relation entre la base et le haut niveau doit être ascendante mais aussi descendante.


ʻʻ La Fédération est dépositaire de l’expertise technique ʼʼ


 — Quels sont vos projets pour la FFA ? Et quels sont les axes de travail ?

La priorité des priorités c’est de travailler avec les élus sur la réforme territoriale et ses conséquences sur les missions des 90 conseillers techniques sportifs (CTS) placés auprès de la FFA. Ensuite notre gros challenge concerne les 12 millions de coureurs dont 3,5 millions prennent des dossards alors que nous ne sommes que 300 000 licenciés. Je défends l’idée que comme pour le ski, courir cela s’apprend. Un grand nombre de coureurs me sollicitent via les réseaux sociaux pour des conseils sur la technique de course, la prévention des blessures ou encore la nutrition. La Fédération est dépositaire de l’expertise technique. Tout est à faire dans ce domaine. J’ai couru 6 marathons. Ce challenge me motive. Enfin les résultats de l’équipe de France peuvent et doivent encore être améliorés en renforçant l’accompagnement psychologique des athlètes et des entraîneurs ainsi que la prévention des blessures.

— Quelle est votre vision de l’athlétisme dans son ensemble et quelle est la politique que vous souhaitez mener avec André Giraud (voir article) ?

Je ne conçois pas autrement le poste de DTN que comme un cadre d’état mis à disposition du président et de l’équipe élue. Il reçoit des élus une feuille de route. Il ne fait pas la politique. Ce sont les élus qui la font. Le DTN doit être avant tout un artisan de la paix fédérale. Imaginez comme j’en rêve qu’on obtienne les JO 2024. Toutes les haches devront être enterrées et nous devrons travailler à l’unisson pour la réussite.


 ʻʻ L’affection et le soutien des athlètes me fait du bien ʼʼ


— Votre candidature est soutenue par plusieurs athlètes français. Pensez-vous que ce sera un élément déterminent en ce qui vous concerne ?

L’affection et le soutien des athlètes me fait du bien. Je ne suis qu’un des leurs. Bien inférieur à eux en performance, donc admiratif. On vit une aventure humaine. J’aime tous les athlètes. Je suis toujours aussi passionné depuis ma première licence en 83. Je pense que c’est ce qu’ils aiment en moi. Nous les cadres techniques c’est grâce à eux qu’on existe et qu’on a un boulot . Le minimum qu’on puisse faire c’est qu’on se batte pour eux.

— Vous entraînez un groupe d’athlètes de haut niveau à l’INSEP. Continuerez-vous à entraîner ces athlètes si vous êtes DTN ? 

Non. Il est évident que le DTN ne peut et ne doit pas entraîner. Je leur trouverai la meilleure solution pour eux et je serai une personne ressource à tout moment pour eux.

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