Disputée dans des conditions météo clémentes, la SaintéLyon 2024 (82 km et 2300 m D+) a une nouvelle fois couronné Thomas Cardin qui décroche une troisième victoire en quatre ans après 5h52’21 d’effort. Deuxième l’an passé, Marie Goncalves a signé la plus belle victoire de sa carrière en l’emportant chez les dames en 7h03’27. Au total, 20 000 coureurs ont relevé le défi, lampe au front dans la nuit de samedi à dimanche, de la 70e édition de la doyenne des courses nature en France, entre Saint-Etienne et Lyon.
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Sur la distance phare de 82 km, qui réunissait cette année 8000 traileurs, Thomas Cardin (29 ans) a été le plus rapide sur les sentiers. Après un long mano a mano avec l’Américain Ben Dihman (2e en 6h03’25), le sociétaire du Taillefer Trail Team a fait parler ses qualités de vitesse dans la vingtaine de kilomètres qui sépare Saint-Genou (km 48) et Chaponost (km 68) pour creuser l’écart et s’envoler vers un troisième succès en quatre ans (2021, 2023 et 2024, il s’était classé deuxième en 2022, ndlr), ralliant la ligne d’arrivée à la Halle Tony Garnier de Lyon en 5h52’21. Le professeur des écoles à mi-temps à Chambéry a bouclé une année 2024 exceptionnelle, marquée par un titre de champion d’Europe 2024 de trail à Annecy en juin et une victoire au Grand Trail des Templiers mi-octobre. Le Polonais Andrzej Witek (6h12’09) a complété le tiercé gagnant à la SaintéLyon.
« Les derniers kilomètres ont été vraiment durs »
« Au vu de la saison que j’avais faite, j’avais envie de faire une course ambitieuse en prenant rapidement les commandes de la course. Et il a fallu assumer jusqu’au bout. Je me suis donné les moyens de faire une belle course. Physiquement et mentalement, je suis allé au bout de mes forces. Jusqu’à Chaponost (km 68), j’ai souvent été proche de la limite. Les derniers kilomètres ont été vraiment durs. J’ai eu un petit coup de mou avant d’arriver à Saint-Genou (km 48). Quand t’es devant, t’as une sorte d’adrénaline qui te permet de tenir et de serrer les dents. Ben s’est accroché longtemps à 30 secondes derrière moi. Il y avait un brouillard épais dans la deuxième partie de course, ce qui réduit la visibilité. »
Un programme 2025 avec… du cross-country !
Thomas Cardin a également pris le temps de donner les grandes échéances de son calendrier 2025 : « Nous allons avoir un deuxième enfant en début d’année donc je ne vais pas faire de trail avant un bout de temps. Je vais quelque chose que je n’ai pas eu trop le temps de faire : Participer à la saison de cross-country jusqu’aux Championnats de France (Challans, le 2 mars) avec l’idée de progresser sur cette discipline, et ce qui me permettra de faire moins d’heures d’entraînement, plus de qualité. Je vais aussi participer à deux courses que je n’ai jamais faites : le trail Zegama-Aizkorri et le Marathon du Mont-Blanc. Puis ensuite les Championnats du Monde de Trail (25 au 28 septembre 2025, à Canfranc-Pirineos, Espagne) avec une préparation assidue en amont. »
Marie Goncalves, comme à la maison
Chez les dames, la Lyonnaise Marie Goncalves confirme son irrésistible ascension. Après s’être imposée sur la SaintExpress en 2021 et la SaintéSprint en 2022, ainsi qu’avoir pris une deuxième place sur la SaintéLyon en 2023, la sociétaire du Décines Meyzieu Athlétisme est montée d’un cran sur la boîte pour signer une victoire de prestige en 07h03’27 sur une épreuve qui lui tient à cœur. Belle année également pour la traileuse de 27 ans qui a réussi ses examens pour devenir avocate il y a quelques semaines.
« J’en rêvais, j’avoue que je ne l’avais pas forcément imaginé cette année vu le plateau. Au final, j’ai pris les devants assez tôt. J’avais un peu peur, les filles derrière ont plus d’expérience que moi sur le long. J’en ai rêvé, je n’avais pas imaginé une victoire aussi belle avec ma famille tout le long du parcours et la team de mon équipementier… ça m’a transcendée ! ».
La Française Adeline Martin (7h10’33) et la Britannique Eleonor Davis (7h32’25) l’accompagnent sur le podium, alors que Julie Roux, tenante du titre, a abandonné après le km 48.
Sur la LyonSaintéLyon (156 km et 4829 m D+), c’est Théo Le Boudec, auteur d’une remontée spectaculaire, qui l’emporte au finish en 17h21’44. Les lauriers de la SaintExpress (45 km et 906 m D+) ont été décrochés par l’Espagnol Antonio Martinez Pérez (3h04’08), vainqueur du dernier Marathon des Causses à Millau, et par Pauline Girardet (3h43’43). L’Italien Xavier Chevrier (1h22’26), déjà vainqueur en 2021, et l’Espagnole Sara Alonso (1h35’11) sont montés sur la plus haute marche du podium sur la SaintéSprint (25 km et 447 m D+).
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Crédits photos : SaintéLyon
