Quand on regarde sa fiche World Athletics, c’est simple, le désormais docteur en exercice a explosé ses records personnels sur de multiples distances (1500 m, 3000 m, 5000 m, 5 km route, 10 km route). Mais pour le sociétaire de l’Athlé Sports Sarreguemines Arrondissements, son gros objectif de la saison, les Championnats du Monde à Tokyo, lui laisse un « goût d’inachevé » (9e en 13’01″34). « Je me suis battu avec mes armes ». Le protégé de Dominique Kraemer reconnaît avoir vécu des Championnats de France « incroyables », titre à la clé sur 5000 m au terme d’une dernière ligne droite irrespirable avec son meilleur ennemi de toujours, Jimmy Gressier (13’31″15 contre 13’31″29). « C’était un beau petit duel. »

Premier tricolore au cross d’Allonnes le 23 novembre, le médaillé de bronze du 10 000 m aux Championnats d’Europe à Munich en 2022 se focalise désormais sur les Championnats du Monde de cross-country le 10 janvier à Tallahassee en Floride, pour lequel il est prioritaire suite à ses performances sur 5000 m (12’56″57 au Meeting de Paris le 20 juin), certainement aux côtés de Jimmy Gressier et d’Etienne Daguinos. « On fait les Mondiaux de cross parce que l’on souhaiterait que le cross soit aux Jeux olympiques », poursuit-il. L’objectif : monter sur la boîte par équipes.

En deux mots, l’année 2025 de Manon Trapp a été « intense et enrichissante » selon ses propres dires. Flashée en 2h23’’38 au marathon de Séville le 23 février, la double championne de France du 5000 m (2022 et 2023) s’est emparée du record de France sur la distance, une marque depuis détenue par Mekdes Woldu (2h23’’13 au marathon de Barcelone le 16 mars). « C’est une marque de résilience parce que mon marathon précédent s’était mal placé (abandon). J’avais couru à Rotterdam en avril (2024) pour essayer de me qualifier aux JO », révèle l’intéressée. Elle-même n’y croyait pas quand on l’a appelée pour participer à ses premiers championnats du Monde seniors.

Après une préparation à Font-Romeu réussie, l’élève de Jean-François Pontier n’a pris « aucun plaisir » sur la distance reine au pays du soleil levant. « Les conditions locales étaient vraiment hyper dures. J’ai senti que sur la ligne de départ, je n’étais pas au maximum de mes capacités. (…) Le cerveau se met en mode survie. J’ai fait une erreur stratégique en faisant la course toute seule de A et Z. Si c’est à refaire, je ne le referais pas ». Une expérience douloureuse (32e en 2h36’09), donc, dans un environnement « oppressant ». Reprendre du plaisir, la sixième tricolore au cross d’Allonnes l’a expérimentée en s’alignant à Marseille-Cassis (3e en 1h10’00) et au 20 km de Paris (3e en 1h06’16). La triple championne de France de cross-country (2021, 2022, 2023) s’alignera le 15 mars prochain au marathon de Barcelone, avec dans le viseur une nouvelle marque de référence, qui pourrait lui permettre de reprendre le record de France sur la distance.

C’était son rêve de l’année : passer sous les 9’15 sur 3000 m steeple. La vice-championne de France 2025 (9’33″28) a longtemps cru échouer dans sa quête, après un Meeting d’Oslo frustrant (chute sur la barrière après six minutes d’efforts), avant la délivrance au Meeting d’Oordegem (9’17″27). « J’ai collé la lièvre. Au bout de 800 m, je l’ai passée. Je ne regardais même pas le chrono. J’essayais d’aller le plus vite possible. Réussir à faire ça, au dernier moment, c’était incroyable », savoure la conseillère clientèle du Crédit Mutuel, désormais basée à Aix-Les-Bains et entraînée par Tim Moriau, l’ancien coach d’Hugo Hay. Un nouveau chrono canon sans pour autant être certaine d’être sélectionnée pour les Championnats du Monde (minima de la FFA fixés à 9’16″20). Puis vient la libération : le 1er septembre, l’athlète du Caen Athletic Club apprend sa sélection pour la grande échéance de la saison.

Seule steepleuse tricolore engagée suite au forfait d’Alice Finot (CA Montreuil 93), la championne d’Europe espoirs à Tallinn (2021) s’est métamorphosée, explosant son temps de référence en série (4e en 9’14″69), lui ouvrant les portes d’une première finale mondiale. « La course que j’ai livrée c’est vraiment celle que je voulais faire. Cette série, je m’en souviendrais toute ma vie. Tokyo, c’était assez magique. La compétition, le pays, l’ambiance avec les copains de l’équipe de France. Ça reste l’un de mes meilleurs championnats. La finale a un petit goût d’inachevée (13e en 9’25’’15, chute sur une barrière en début de course, ndlr) ». La médaillée de bronze par équipes aux Championnats d’Europe de cross-country juniors en 2019 espère glaner une première breloque européenne en individuel l’été prochain à Birmingham.

Le marcheur de l’Entente Franconville Cesame Val d’Oise ne laisse jamais indifférent. Après son épopée olympique, devenu papa puis 9e du 20 km à quelques heures d’intervalle, le détenteur du record de France du 35 km marche (2h25’57) a de nouveau joué avec les émotions des passionnés d’athlétisme en 2025. Inconsolable après sa cinquième place aux Championnats du Monde sur 35 mk marche (2h30’24), alors qu’il était en course pour le podium, le champion de France sur 5000 m en marche de 2023 s’est brillamment repris en terminant 4e du 20 km marche (1h18’49, record personnel). « Je n’ai aucun regret sur le 20 km. Je suis très fier de ce que j’ai fait. Ça se joue sur presque rien (à 4 secondes du podium), reconnaît celui qui s’alignera sur marathon le 15 août prochain lors des Championnats d’Europe à Birmingham. À l’inverse, j’ai beaucoup de regrets sur le 35 km. Je pense que j’étais l’un des plus forts ce jour-là. »

Celui qui travaille dans les espaces verts à 50% à Sannois et Saint-Gratien dans le département du Val d’Oise est soutenu par le Crédit Mutuel dans le cadre d’un pacte de performance. « Ça peut se traduire sur de l’aide à la formation. C’est un soutien financier pour pouvoir partir en stage ». L’objectif à long terme est clair : les Jeux olympiques de Los Angeles 2028. Celui qui est aussi membre de l’équipe technique régionale de la Ligue d’Île-de-France et entraîneur d’athlétisme au pôle Espoirs Athlé a également l’intention de démocratiser sa discipline. « Marcher, c’est très simple. Il est facile d’insérer de la marche dans un atelier. C’est l’idée des Poussinades : faire découvrir l’étendue de l’athlétisme.

Le Cross du Courrier de l’Ouest le 11 novembre lui a redonné du baume au cœur après une saison qui « n’a pas tellement eu lieu ». Troisième aux Championnats de France Elite sur 400 m (52’’37), dont la sociétaire du SCO Angers Athlétisme se dit « contente d’avoir pu prendre le départ mais déçue de la place », celle qui est désormais co-entraînée par Sullivan Breton et Alexis Châtenay a longtemps couru après une blessure à la jonction entre le tendon et le mollet contractée lors d’un stage de préparation à l’INSEP mais qui traînait depuis les Championnats d’Europe en salle à Apeldoorn en mars (Pays-Bas). « Je repars sur un projet Los Angeles 2028, souffle la quadruple championne de France en plein air du tour de piste. Le staff est plus complet. J’ai réussi à trouver une ostéopathe compétente à Angers. »

En lice lors des Championnats du monde sur le relais 4×400 m à Tokyo, celle qui rêve de s’octroyer la marque de référence hexagonale sur le 400 m en salle, propriété de Marie-José Pérec (51″44 en 1996 à Liévin), assure que le chrono au pays du soleil levant « est bien loin de celui que l’on avait pu faire aux Jeux (5e pace en 3’21″41 à Paris contre 3’24″08 à Tokyo, ndlr) ». En juillet, l’admiratrice de la basketteuse Céline Dumerc confiait dans nos colonnes que « les Championnats d’Europe l’année prochaine sont à ma portée pour aller chercher une première médaille internationale. »

Si proche. Si loin. Quatre petits centièmes et le rêve de participer à ses premiers Championnats du monde s’envole. Consolé par ses compatriotes Djilali Bedrani (8’11″52) et Alexis Miellet (8’12″89), le protégé d’Adrien Taouji est passé tout près de l’exploit d’intégrer le cercle des steepleurs français éligibles à être du voyage au pays du soleil levant au Meeting Diamond League de Rabat le 25 mai (8’13″70 contre 8’13″66, minima fixés par la FFA). Le cinquième des championnats de France Elite s’est tout de même octroyé de nouvelles marques de référence, sur 2000 m steeple (5’26″11), 3000 m (7’51″71) et 5 km (13’37). Quatrième tricolore du cross d’Allonnes le 23 novembre (21’27), le sociétaire de l’Amiens UC a composté son billet pour les Europe de cross-country le dimanche 14 décembre, sa première sélection en équipe de France senior à Lagoa au Portugal.

La marcheuse de l’Alsace Nord Athlétisme a réalisé une saison stratosphérique, avec une breloque en bronze en individuel et le titre suprême par équipes sur 20 km aux Championnats d’Europe en République Tchèque le 18 mai. Un nouveau record personnel (1h28″18), synonyme de minima mondiaux. À Tokyo, la Française s’est classée 11e en 1h28’52 (passage au 10 km en 44’50). Celle qui détient la marque de référence hexagonale sur 3000 m marche (12’26’’45) s’est également illustrée aux France Elite à Talence (2e), fracassant la barre des 43 minutes sur 10 000 m (42’47″93) dans une course d’une densité rare, où Clémence Beretta a explosé son propre record de France (42’52″17). En début de saison, l’élève d’Eddy Riva a conservé son titre sur 20 km marche lors du Festi’Marche aux Mureaux (1h29’54).

Il a démarré la saison sur les chapeaux de roue, en faisant retomber son marteau à 81,56 m dès sa première compétition en 2025 au Championnat de la Réunion Elite et Lancers Longs, avant d’enfoncer le clou au Meeting de Zagreb le 24 mai (81,91m, 6e meilleur performeur mondial de l’année). Un jet qui le propulsait au deuxième rang des meilleurs performeurs tricolores de l’histoire derrière Gilles Dupray (record de France à 82,38 m en 2000). Le Clermontois, 8e des Jeux olympiques de Paris et 5e des Europe à Rome en 2024, arrivait en terres nippones avec de fortes ambitions. Gêné par une douleur en août à l’épaule, l’Auvergnat n’a pas pu défendre pleinement ses chances, éliminé dès les qualifications au pays du soleil levant (14e en 75,46 m). Le nouveau poids lourd de l’athlétisme français a remporté un troisième titre de Champion de France Elite à Talence le 2 août (77,50 m). « L’objectif reste le même : aller chercher une médaille internationale », peut-on lire sur ses réseaux sociaux.

Sa saison 2025 n’est sûrement pas celle qu’elle avait imaginée. Après les larmes de joie dans un Stade de France en ébullition aux Jeux olympiques 2024 et une magnifique deuxième place en 12″34 accompagné d’un titre aux Europe à Rome (12″31, record de France), la hurdleuse née à Champigny-sur-Marne en Île-de-France de parents d’origine congolaise a connu une année en dents-de-scie, plombée par des blessures. La championne du monde en salle du 60 m haies en 2022 à Belgrade ne s’est alignée qu’aux Championnats d’Ecosse fin août à Grangemouth, avec des chronos bien loin de ses standards (13″30 en séries et 13″37 en finale).

Un état de forme qui ne lui a pas permis de prendre part aux Mondiaux de Tokyo en septembre. La pensionnaire du Lille Métropole Athlétisme, désormais entraînée par Tonja Buford-Bailey, a décidé de rester en France quelques temps avant de retrouver son groupe d’entraînement aux États-Unis. La détentrice du record de France du 60 m haies (7″73 en 2024) est désormais rivée vers son principal objectif de 2026 : les Championnats d’Europe à Birmingham, qui auront lieu du 10 au 16 août prochain.

Exploser son record personnel de 12 centimètres mais manquer les Championnats du Monde pour avoir réalisé un saut après le 24 août, date limite fixée par la FFA pour s’envoler au pays du soleil levant, l’olympien de 24 ans est passé par toutes les émotions au City Event de Chiari en Italie le 1er septembre. Un saut magistral à 5,92 m qui le place parmi les 10 meilleurs performeurs tricolores de tous les temps, derrière Renaud Lavillenie (6,16 m en 2014), Jean Galfione (6,00 m en 1999), Thibaut Collet (5,95 m en 2024) Romain Mesnil (5,95 m en 2003) et Philippe Collet (5,94 m en 1990). Le natif de Marseille, quatrième des Championnats de France en salle (5,70 m), a laissé éclabousser son talent, lui qui a été sacré vice-champion d’Europe espoirs en 2023. Nul doute que la barre des 6 mètres ou plus pourrait trembler dans les mois à venir…

Elle sera à jamais la première. Flashée en 3h33’’38, la médaillée de bronze aux Championnats d’Europe Espoirs sur 20 km en 2023 s’est imposée en solitaire lors de la toute première édition des Championnats de France de marathon à Salaise-sur-Sanne en Auvergne-Rhône-Alpes le 16 novembre. L’élève de Bertrand Thierry a devancé Marine Rottier (Essonne Athletic, 3h44’32) et Elvina Carré (AS Tournus Athlétisme, 3h45’55). Un titre qui vient clôturer une année compliquée, après une non-sélection pour les Championnats de Monde de Tokyo pour celle s’est classée vingt-cinquième aux Jeux olympiques de Paris sur 20 km marche (1h31’58). Après 11 ans sous les couleurs d’Athlé 21, la cinquième des Championnats d’Europe à Rome en 2024 (1h28’55) a décidé de rejoindre le Dijon Université Club. Relevons sa médaille d’or par équipes aux Championnats d’Europe de marche sur 20 km en République Tchèque en avril aux côtés de Clémence Beretta, Pauline Stey et Ana Delahaie.

La championne de France Elite en 2019 a fait le choix fort de quitter son club de cœur, le Nantes Métropole Athlétisme, et son entraîneur Richard Cursaz, pour ouvrir une nouvelle page de son histoire au CA Montreuil 93. Une année 2025 mitigée avec des temps sur 60 et 100 m haies en deçà de ses capacités (8″15 et 13″16). Celle qui a été sélectionnée aux Jeux olympiques de Tokyo en 2021 a tout de même pris la deuxième place au Meeting Elite de Nantes sur 60 m haies (8’’29). Quatrième des championnats de France en salle (8’’20) à Miramas le 20 février, la médaillée de bronze aux Europe juniors et espoirs sur 100 m haies (2015 et 2019) a déjà connu les joies d’un podium national sur cette distance (argent en 2017 et or en 2018). Un chrono aux alentours des 12″80 sur 100 m haies l’année prochaine lui ouvrirait les portes des Championnats d’Europe à Birmingham (10 au 16 août 2026).

C’est sûrement sa saison la plus aboutie. Championne de France Elite sur 5000 m pour la première fois de sa carrière début août à Talence (15’33″32) devant Alessia Zarbo (15’33″78) et Javote Gueret (15’40″06), l’ancienne spécialiste du 3000 m steeple (record personnel en 9’32″75 en 2024) a flirté avec la barre des 15 minutes lors du meeting belge d’Oordegem (15’05″19). La désormais diplômée en droit des affaires à la Sorbonne s’est envolée vers le Nord depuis quelques semaines, après cinq années à l’INSEP, pour préparer les Championnats d’Europe 2026 à Birmingham, et surtout, les Jeux olympiques de Los Angeles en 2028. La médaillée de bronze sur 3000 m steeple lors des Championnats d’Europe Espoirs en 2021 a décroché une médaille de bronze sur 10 km lors des Championnats d’Europe de running en Belgique, en compagnie de Léonie Periault, Mekdes Woldu, Coraline Maâmouri et Célia Tabet.

Attention : fusée en approche. Le pensionnaire du Lille Métropole Athlétisme, qui s’entraîne au pays de l’Oncle Sam en Floride avec un certain Noah Lyles depuis novembre, a littéralement tout raflé aux Championnats d’Europe espoirs (U23) à Bergen en Norvège en juillet. Un sacre sur 100 m (10″28) avant d’enchaîner avec une deuxième breloque dorée avec ses copains du relais sur 4×100 m (38’’43). Le troisième meilleur performeur tricolore de tous les temps sur 100 m (9″98 en 2024), n’a été devancé que par Ryan Zézé aux France Elite à Talence (10″27). Celui qui a été sélectionné sur 4×100 m pour les Championnats du monde à Tokyo (7e en 38″58) co-détient la meilleure marque française de la saison aux côtés de Ryan Zézé (10″10 sur 100 m au meeting de Fribourg en Suisse en août). L’Alsacien confirme son statut de futur cador du sprint tricolore. Et dire qu’il n’a que 21 ans…

Elle-même le mentionne sur son compte Instagram : sa saison 2025 a été « très compliquée de part des enchaînements de blessures au fil du temps, une tendinite et une douleur au genou qui m’empêche même de prendre plaisir lors des entraînements ». La vice-championne du monde de relais en 2024 à Nassau, capitale des Bahamas, sur 4×100 m a réalisé des chronos bien loin de ses standards sur la ligne droite (11″52 contre 11″11 sur 100 m) et n’a pas été en mesure de défendre ses chances pour s’envoler avec le relais 4×100 m aux Championnats du monde de Tokyo. Malgré une cinquième place aux mondiaux universitaires, la native de Fourmies dans les Hauts-de-France a décidé de tirer un trait sur sa saison post-olympique, d’un commun accord avec son entraîneur de toujours, Mathieu Gomez, après sa huitième des Championnats de France Elite à Talence (11″69, +0,3 m/s).

Au pied du podium aux Championnats d’Europe en salle à Apeldoorn en mars (16,51 m), le vice-champion de France Elite 2025 à Talence (16,77 m, +1,1 m/s) a été propulsé à 17,11 m (+1,3 m/s) au Meeting de Paris le 20 juin, sa meilleure marque de la saison. L’Amiénois de 25 ans a par la suite connu une désillusion aux Championnats du monde de Tokyo en septembre. Il était pourtant bien entré dans son concours, avec un saut proche de son record personnel (17,38 m, -0,4 m/s). Seul bémol : le protégé d’Alain Doré a mordu la planche de deux centimètres. Le médaillé de bronze aux Championnats d’Europe 2024 à Rome a dû se contenter d’une marque à à 14,09 m sur son troisième essai, bien loin des 16,83 m qui lui aurait permis de se qualifier en finale. À noter sa deuxième place aux Championnats de France en salle à Miramas (16,83 m), derrière Melvin Raffin (17,05 m), et son podium au Meeting de Paris en juin (3e avec 17,11 m).

Après un début de saison au ralenti à la suite de différentes blessures survenues avant et après les Championnats du monde de relais à Gungzhou (Chine) en mai, le licencié du Lille Métropole Athlétisme s’est de tout de même offert un joli tour de piste, en passant sous les 46 secondes au Meeting d’Albi le 12 juillet, victoire en prime (45″97). Chronométré en 46″11, le poulain d’Antoine Lavergne a pris la sixième place des Championnats de France Elite à Talence début août. Le médaillé d’argent aux Championnats du monde en relais 4×400 m à Budapest en 2023 n’a pas été en mesure de rivaliser avec les meilleurs de la planète sur le relais 4×400 m aux Championnats du monde, éliminé dès les séries (7e en 3’01″64). Le vice-champion de France 2023 sur 400 m aura l’ambition de briller aux Europe de Birmingham en août prochain, avec dans le viseur un chrono sous les 45 secondes (record personnel en 45″32).

Cinquième des Jeux paralympiques du saut en longueur (T11, 4,48 m), la sociétaire du Lyon Athlé, qui s’est lancée dans la discipline il y a 10 ans, à l’âge de 26 ans, a elle aussi été contrainte de lever le pied pour soigner des blessures. La kinésithérapeute de métier, n’a pas été en pleine possession de ses moyens. La vice-championne d’Europe en 2021 sur 200 m au Bydgoszcz en Pologne n’a pas pu être du voyage en Inde à New Delhi pour les Championnats du monde de para-athlétisme (27 septembre au 5 octobre). La quatrième des Championnats du monde de para-athlétisme en longueur en 2023 à Paris devait initialement prendre part au Meeting de l’Hospitalet en Espagne le 17 mai, Handisport Open Paris en juin et aux championnats de France Elite de Para Athlétisme en juillet à Belfort.

Le vice-champion paralympique du Tokyo en 2021 (T64, 7,39 m) a de nouveau goûté à la frustration de la quatrième place aux Championnats du Monde à New Delhi en Inde en octobre (7,58 m), après les Jeux olympiques de Paris (4e à 7,43 m). Au Meeting de Saint-Denis Émotion en juillet, celui qui est originaire de la Réunion s’est mis en évidence en bondissant à 7,65 m (+3,4 m/s), à seulement 12 centimètres de son record (7,77 m en 2022, +1,7 m/s). L’athlète unijambiste a mis sa pierre à l’édifice lors de l’Handisport Open Paris au stade Charléty en juin en participant au 200 m. Le vice-champion du monde paralympique à Dubaï en 2019 a atterri à 7,12 m pour ouvrir ses compteurs en janvier lors du meeting international d’épreuves combinées, le X-Athletics.

Texte : Renaud Chevalier
Crédits photos : FFA & STADION