Brillants ce dimanche, les deux Tricolores Florian Carvalho et Michaël Gras ont complété le podium du 20 km de Paris. Ils ont tout de même subi la loi du Kényan Enos Kales Kakopil qui s’est montré le plus rapide en 58’29. Rapidement, seuls trois Français (Florian Carvalho, Michaël Gras et Nicolas Navarro) ont pris la foulée des six coureurs des hauts plateaux africains qui les accompagnaient dans le groupe de tête (passage en 14’30 au 5e km et 29’04 au 10 km).
Troisième en 2018, Florian Carvalho s’est une nouvelle fois illustré dans la Capitale en réussissant à gagner une place au classement en 58’54. Alors qu’il venait à Paris avant tout pour faire du foncier, le spécialiste du marathon a pris ses responsabilités en prenant les devants du groupe de tête : « Les deux premiers kilomètres sont partis vite et vu qu’après ça a temporisé j’ai décidé de prendre les devants sur des bases de moins de 3 minutes par kilomètre ». Aucun regret pour le protégé de Thierry Choffin qui n’a rien pu faire face à l’accélération brutale de Kales Kakopil au 16e kilomètre : « En quatre kilomètre, il me met 25 secondes ».
Lors de sa première participation en 2017, Michaël Gras avait terminé onzième en 1h00’46. Ce dimanche, il a fait voler en éclats son chrono en descendant largement sous l’heure de course (59’02), et surtout en se hissant sur la troisième marche du podium : « Je suis très satisfait de ce résultat. On est parti sur des bonnes bases puisqu’on est passé à hauteur de mon record personnel sur 10 km. Dimanche dernier aux France de 10km je perds le titre au sprint et je ne voulais pas réitérer ça aujourd’hui ». Le bon résultat d’ensemble des Français est complété par la présence de quatre Bleus dans le Top 10 : Nicolas Navarro (6e en 59’08), Benjamin Choquert (8e en 1h01’16), Abderrazak Charik (9e en 1h01’20) et Benjamin Malaty (10e en 1h01’40). Un peu plus loin, Yosi Goasdoue et Freddy Guimard prennent de méritoires 12e et 13e places, respectivement en 1h02’28 et 1h02’32.
L’événement parisien a aussi été l’occasion de revoir à l’oeuvre Hassan Chahdi de retour après plusieurs mois d’absence en raison d’une blessure à un genou et à un tendon d’Achille. Le Français, qui s’est classé dix-neuvième en 1h05’34, a réalisé les minima sur marathon pour les JO de Tokyo en février à Séville mais devra attendre la sélection officielle en janvier.
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Mezeghrane Saad et Westphal dans le coup
Chez les féminines, contrairement aux hommes, malgré une course très tactique partant sur des bases très lentes (18’00 au 5 km), la Kényane Naomi Jebet a franchi la ligne en tête dans un chrono de 1h08’51 devant les Éthiopiennes Chaltu Negasa (1h08’57) et Sadura Adawork Abetra (1h09’24). Sixième au scratch en 1h10’30, Samira Mezeghrane Saad a terminé en tête du contingent français, confirmant sa bonne forme du moment après sa deuxième place aux Championnats de France de 10 km dimanche dernier à Canet-en Roussillon : « Il y avait une belle densité. Toujours très contente de courir à domicile et de ma place. C’est parti vraiment doucement mais quand ça s’est accéléré j’ai résisté autant que j’ai pu ».
Huitième en 1h10’55, Liv Westphal, troisième l’an passé, a longtemps donné l’impression de pouvoir se mêler à la bagarre. Pas avare dans l’effort pour mener le peloton de tête pendant la première moitié de course, la triple championne de France du 5000 m, a progressivement baissé pavillon puis a trouvé les ressources mentales pour revenir sur le groupe de tête en raison d’une accélération au 10e kilomètre : « Avec Samira on s’est pas laissées faire mais on a réussi à revenir à notre rythme. J’ai commencé à avoir des problèmes d’estomac et des points de côté. Ça a été assez compliqué à partir du 13e, les derniers kilomètres ont été très durs mais j’ai tout donné pour finir. On n’est qu’en octobre, la forme va monter pour les cross ».
Pour cette 41e édition qui a affiché complet, plus de 30 000 coureurs ont pris départ au pied de la Tour Eiffel et traversé les rues de la capitale ce dimanche en passant par les plus beaux lieux de l’Ouest Parisien.