Aurélien Quinion : « C’est la classe d’être olympien ! »

26 juillet 2024 à 9:54

À quelques jours des épreuves d’athlétisme aux Jeux olympiques de Paris 2024 (1er au 11 août), nous avons voulu échanger sur l’approche de cet événement d’une vie avec différents athlètes de l’équipe de France. A 31 ans, Aurélien Quinion file sans complexe vers ses premières olympiades à la maison cet été. Symbole d’une marche athlétique française qui performe depuis quelques années, le membre de l’EFCVO n’a qu’une hâte : fouler le bitume parisien afin de prendre le maximum de plaisir et pourquoi pas accrocher un top 8.

— Aurélien, les Jeux olympiques sont sur toutes les lèvres. Où et comment s’est passée votre préparation ces dernières semaines ?

J’ai passé un très bon stage à Font-Romeu (Pyrénées-Orientales) après les Championnats d’Europe à Rome. Finalement, je quitte cette grosse période d’entraînement en étant en forme, positif et avec des belles séances sans accroc. Je n’ai jamais fait autant de kilomètres avant un championnat bien que sur des moins grosses distances que 20 ou 35 kilomètres. J’ai même partagé ces séances courtes, mais très intenses avec un partenaire d’entraînement, le jeune espoir Martin Madeline Degy, qui a pu m’attaquer spécifiquement. Je suis très content de cette prépa et on verra si le jour J je suis prêt.

 

— Sentez-vous monter une excitation particulière à l’approche des vos premiers Jeux à la maison ? Comment gérez-vous la pression ?

Carrément ! J’ai toujours eu l’habitude de dire que ça me faisait moins rêver que ce soit à Paris, parce que ça fait un voyage en moins (rires) mais plus le temps passe et plus l’excitation arrive. Je suis pressé de rentrer dans ce manège et de vivre cette expérience. Il faut dire qu’on a quand même une ville magnifique avec un décor incroyable, c’est quand même classe. Je suis parti à Font-Romeu pour quitter cette pression et ce monde qui te rêve beaucoup plus beau que tu n’es. J’avais pas mal de pression tout le reste de l’année parce que tout le monde veut que tu sois champion olympique. Evidemment, moi aussi, je ne suis pas contre (rires). S’il n’y avait pas de pression, c’est que l’enjeu et la préparation n’auraient pas été bons. J’espère qu’il va arriver, ce stress sinon, ce n’est pas drôle. Je serais dégoûté d’arriver sur la ligne et de ne pas avoir un seul stress.

« C’est une fierté de se dire que le plus gros événement sportif au monde a lieu dans la plus belle ville du monde »

— Qu’est-ce que cet événement représente pour vous et quelles seront vos ambitions sur 20 km marche ?

C’est comme un Championnat du monde, il n’y a pas de nouvelle planète. Il n’y a pas de nouveau pays qui se crée pour les Jeux olympiques. C’est le fait que ce soit l’événement sportif le plus médiatique qui le rend encore plus incroyable. Le petit plus, c’est de se dire que c’est à Paris, une ville magnifique. C’est une fierté également de se dire que le plus gros événement sportif au monde a lieu dans la plus belle ville du monde. Et c’est la classe d’être olympien !

 

— Vous serez le premier athlète de la délégation française (avec Gabriel Bordier) à entrer en lice le 1er août. C’est un réel privilège…

Oui, c’est un privilège mais je reste un peu déçu qu’on soit programmé dès le premier jour de la compétition d’athlétisme. J’aurai aimé être placé dans les jours d’après ou dans les derniers jours où tu sens toute la pression monter en voyant tout le monde partir au charbon avant que ce soit ton tour. Et j’adore ce côté « drama psychologique » !

 

— Le maître mot de vos courses est simplement « le plaisir » mais si on parle de performances, qu’ambitionnez-vous à Paris ?

Notre discipline est surprenante car l’an dernier aux Mondiaux, les Européens ont dominé alors que l’on a moins vu les habitués d’Amérique du Sud, d’Asie et d’Océanie… La course idéale pour moi, ce serait que ça ne parte pas très vite, qu’il fasse assez chaud et que les conditions soient assez dures. Ce qui me ferait vraiment le plus rêver, c’est d’être finaliste (top 8) et ça laisserait la porte ouverte à plein de choses derrière. Sur ce circuit magnifique entre la Tour Eiffel, le pont d’Iéna et le Palais de Tokyo, on ne peut pas rêver mieux ! 

Quand voir Aurélien Quinion ?

  • 20 km marche hommes : Jeudi 1er août à partir de 7h30
  • Marathon de marche en relais mixte : Mercredi 7 août à partir de 7h30

Propos recueillis par Dorian Vuillet
Crédits photos : Gaëlle Mobuchon / STADION

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