Vincent Bouillard mène une vie à cent à l’heure depuis sa victoire à l’UTMB 2024 (171 km, 10 000 m D+). Au bout de ses 19h54’23 d’effort, c’est un autre ultra-trail, de sollicitations médiatiques celui-là, qui l’attendait ces derniers jours. Le Français de 31 ans, peu connu du grand public jusque-là, a en effet multiplié les entretiens aussi bien à la télé, à la presse, qu’à la radio. Dans cette folle semaine médiatique, le natif d’Annecy a donné une longue interview à Stadion. Il revient sur sa découverte du trail, sa course historique à Chamonix avant de se laisser le temps de se projeter sur la suite. L’ingénieur produit chez HOKA, qui continue logiquement de savourer, a la joie simple mais l’émotion est toujours présente.
— Vincent, comment allez-vous ? Avez-vous réussi à bien récupérer de l’UTMB ?
Oui, ça va pas mal, ce sont les orteils qui me faisaient un peu mal, mais sinon, dans l’ensemble, ça va bien, merci.
— Comment s’est déroulée votre première semaine post-UTMB ?
C’est pas mal de nouveautés pour moi. C’est vrai que je n’ai pas l’habitude d’être sollicité médiatiquement, de répondre à des questions, donc c’est une nouveauté. J’ai essayé de prendre les choses au jour le jour, de prendre le temps de répondre aux nombreux messages que j’ai reçus. C’était assez agréable de se replonger dans les émotions que les gens ont vécues. J’avais des conversations de groupe, de différents cercles d’amis, et je revoyais tout le fil de conversations, parfois pendant la course, c’était génial.
— Vous avez une véritable histoire d’amour avec l’UTMB. Vous avez participé à l’événement en tant que spectateur, bénévole, assistant lors des ravitaillements pour des proches…
J’ai grandi à Annecy, qui est à une heure en voiture de Chamonix. Et en grandissant proche des montagnes, je pense que j’ai eu plein de rêves d’alpinisme et de sommets, en lisant des histoires d’alpinisme, j’ai toujours eu cette fascination. Ce n’est pas l’Himalaya mais finalement la chaîne du Mont-Blanc a cette particularité. Ça a toujours été très proche, mais à chaque fois que je me rendais autour de la chaîne du Mont-Blanc ou de Chamonix, j’avais des étoiles plein les yeux, c’est un peu le côté mythique de ces grandes aiguilles qui se dressent depuis le bas de la vallée.
« ‘Quand ça ne va pas bien, ça ne va pas durer longtemps et ça va aller mieux’ et ‘quand ça va bien, ça ne va pas durer longtemps non plus’ »
— Vous avez pratiqué beaucoup de sports, le triathlon, le cyclisme et même l’athlétisme… avec un beau record au saut à la perche à 3 mètres en 2009 dans la catégorie cadet ! Finalement, comment le trail est arrivé dans votre vie ?
Excellent (il rigole) ! Le trail, c’est un sport dans lequel j’ai l’impression d’avoir un peu baigné, même étant petit, avant que ça existe sous la lumière qu’on connaît aujourd’hui, donc c’est un peu l’évolution logique en grandissant. Je me suis rendu compte que c’était un type d’effort et un sport qui me plaisait beaucoup, j’avais plein d’intersections de plusieurs passions, la course à pied et la montagne notamment. Et l’UTMB ça a un peu grandi en parallèle de cette passion que j’ai connue pour le sport.
Je fais le parallèle avec le Tour de France que j’allais voir étant petit. C‘est qu’en arrivant à l’âge adulte que je me suis rendu compte de la résonance mondiale que l’événement avait, alors que moi je pensais que c’était une course cycliste dans le coin qui passait tous les étés. Et l’UTMB, finalement ça a été, toute proportion gardée, beaucoup plus petit, mais un peu pareil, parce que j’y suis allé sous différents angles. D’abord en spectateur, et maintenant que je travaille pour HOKA, la marque qui a signé le partenariat titre. C’est assez spécial, après il y a eu plein d’anecdotes personnelles autour de la course, notamment le fait que j’ai rencontré ma compagne Kamilah.
— Quels sont vos premiers souvenirs de trail ?
J’ai eu la chance de pratiquer pas mal de sports. Lors de mon enfance et adolescence, c’était le judo mon sport numéro un. Mais je pense qu’en fait, le trail, ça a toujours été une évidence. Mes parents ont toujours fait beaucoup de sport, notamment la course à pied. Jamais en compétition mais participaient à des petites courses locales autour d’Annecy. Et en fait, c’était déjà du trail. C’est juste que ça n’existait pas sous les formats et toutes les compétitions qu’on connaît aujourd’hui. Mais pour moi, quand j’allais courir, un de mes premiers souvenirs les plus forts en course à pied, c’est de rentrer du collège, d’enfiler une paire de chaussures et d’aller essayer de faire un tour autour de chez mes parents le plus vite possible. Et c’était que du chemin. Il y avait des montées et des descentes techniques. Et je me régalais. C’est juste par la logique du terrain dans lequel j’ai grandi que finalement, c’est du trail. Ce sont déjà des chemins qui seraient reconnus comme assez techniques.
— Quand vous êtes-vous mis sérieusement à pratiquer le trail ?
J’y suis revenu ces dernières années avec un peu plus de sérieux sur de plus longues distances. La période Covid m’a permis de tourner la page des années triathlon, où c’est beaucoup d’investissement, de temps et en organisation. Je savais que je ne voulais pas faire ça plus que quelques années au maximum. Après le Covid, j’ai pu me poser les bonnes questions si je veux partir sur un projet UTMB : Qu’est-ce que ça demande en termes de planification d’entraînement bien plus en amont ? Quelles sont les courses auxquelles j’aimerais participer pour voir comment je peux monter jusqu’à la distance de 100 miles ? Il y a eu ce moment charnière pendant le Covid qui a permis de ne pas faire de compétition pendant deux ans et de réfléchir un peu plus.
— De notre côté sur cet UTMB 2024, on a l’impression que tout était sous contrôle du début à la fin. On imagine que de votre côté, ce n’était pas le cas ?
Si je prends par ordre chronologique, je me suis autorisé à vraiment prendre du plaisir au départ, rien que le fait d’être sur la ligne, de partir et de faire ses premiers kilomètres. J’étais ultra concentré sur le fait de ne pas tomber. Parce que j’ai des images et des souvenirs de coureurs qui tombent dès le départ, c’est quand même dommage, mais ça peut arriver parce qu’il y a du monde et de l’engouement. J‘étais concentré sur où je me positionnais, mais après le premier kilomètre, ça commence à s’ouvrir un peu et je me suis autorisé aussi à profiter, à me dire « c’est génial, ça y est, je prends enfin le départ de cette course« .
— Et ensuite, comment s’est déroulée la course ?
Très rapidement, je me suis concentré sur mes sensations, mes allures, que je connaissais très bien. Le paradoxe, c’est que je n’avais jamais fait cette course mais j’ai tellement été autour et je connais tellement le parcours, même si j’avais fait qu’une fois en reconnaissance (fin juillet aux côtés de Thibaut Garrivier), je connais les sections et les temps de référence. J’avais un plan bien précis en tête, donc je me suis calé sur ces allures-là. Le premier tiers de course n’a pas été fou, j’ai eu un passage assez difficile après Les Contamines-Montjoie (31,3 km). Au début de la montée au col du Bonhomme (45,8 km), mes pensées n’étaient pas forcément que positives puisque j’ai ralenti, j’ai laissé partir le groupe et j’avais un peu mal au ventre.
Je me suis dit que j’allais me caler sur mon rythme qui me convient, et c’est un peu l’état d’esprit dans lequel je suis resté jusqu’au bout. Après Les Chapieux (51,1 km), ça allait beaucoup mieux et j’ai rattrapé du monde. Je suis resté focalisé sur « ça ne va pas durer longtemps« . Une des choses que j’essaie de me remémorer souvent pendant que je suis en course, c’est que « quand ça ne va pas bien, ça ne va pas durer longtemps et ça va aller mieux » et « quand ça va bien, ça ne va pas durer longtemps non plus« . Il faut toujours jongler entre ces deux aspects.
« À chaque fois que je me rendais autour de la chaîne du Mont-Blanc ou de Chamonix, j’avais des étoiles plein les yeux »
— Est-ce que vous avez appris des choses sur vous-même lors de cette course ?
Oui, je ne m’attendais pas à courir à ces allures-là pendant si longtemps. J’avais confiance en mes capacités avant le départ sur une certaine base de chrono, pas sous les 20 heures, mais en même temps je m’étais dit, et notamment grâce à Kamilah, ma compagne, elle me rappelait à juste titre, de ne pas m’interdire de faire la course. C’est-à-dire que ça reste une course. Le but c’est de saisir les opportunités qui se présentent, et je pense que ce qui m’a aidé à basculer dans cet état d’esprit, c’est que je ne me suis jamais autant entraîné. J’ai réussi à faire des enchaînements à l’entraînement où j’étais satisfait et je n’aurais pas voulu faire plus et je n’aurais pas pu faire plus dans l’équation que j’avais.
— Dans quel état d’esprit étiez-vous au départ de l’UTMB ?
Il y avait une énorme part d’inconnu parce que je n’ai pas de coach, c’est moi qui décide ce que je fais à l’entraînement, donc à un moment, même dans les semaines d’avant lors de la course, tu te poses des questions : Est-ce que j’en ai fait assez ? Est-ce que ça va marcher ? La surprise, c’est que les muscles aient tenu, notamment grâce à toutes les heures que j’ai passées en salle de musculation et en renforcement musculaire, ça a payé. Je m’attendais, sur les allures sur lesquelles j’étais, notamment pendant la nuit, à ce que je m’écroule et que j’ai à faire face à une grosse difficulté musculaire sur la fin de course. Et ça a été beaucoup plus relatif que ce à quoi je m’attendais.
— Ça ressemble à quoi la préparation de l’UTMB d’un futur vainqueur ?
En termes de volume hebdomadaire, sur la plus grosse semaine de mon bloc d’entraînement, à pied, je suis monté à 180 km et 11 000 m de dénivelé, que j’ai tenu sur deux semaines d’affilée. Dans toute ma préparation, je me garde minimum un jour par semaine sans course à pied, où je fais du vélo. Sur la plus grosse semaine, il faut rajouter à ça deux séances de musculation et au moins une sortie à vélo, entre 3 et 6 heures, plus peut-être des petites sorties à vélo. On n’a pas de voiture à Annecy, je fais pas mal de vélo au quotidien aussi pour les transports. Et finalement, ça fait juste de l’endurance en plus et ça fait partie de l’entraînement.
« Je suis extrêmement redevable à Kamilah et à toute l’équipe »
— Kamilah, votre épouse, qui effectuait votre assistance, a été un soutien de poids lors des ravitaillements et tout au long de la course…
Merci de le souligner ! C’est une victoire d’équipe même si c’est un sport individuel. Depuis plusieurs années, il y a toujours la question de : « Qu’est-ce que ça donnerait l’UTMB s’il n’y avait zéro assistance ? » et qu’on se basait juste sur les assistances fournies par l’organisation. Ce serait intéressant de voir ce que ça donne. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Les assistances jouent un rôle fondamental. Il y a non seulement le matériel et l’alimentation, mais il y a l’aspect psychologique qui est incroyable. On a eu la chance de vivre l’UTMB en faisant l’assistance d’amis qui ont couru sur des allures pas si loin. On est assez proches de Jim (Walmsley, vainqueur en 2023 avec le record de l’épreuve en 19h37’43). On était présents l’an dernier sur sa victoire avec Kamilah côté assistance.
— Comment Kamilah a vécu cette folle expérience, surtout qu’elle n’avait pas de pass Elite au départ de la course pour se déplacer facilement entre deux ravitaillements (avant de trouver un logique arrangement avec les organisateurs lorsque Vincent a pris les commandes au 80e km à Courmayeur, ndlr) ?
C’était la première fois pour elle d’être aux commandes du groupe d’assistance. L’assistance, c’est beaucoup de stress. C’est beaucoup de temps passé à courir à droite, à gauche. Ce n’est pas beaucoup de temps de sommeil, pas beaucoup de temps pour s’alimenter. C’est un ultra en soi ! Mon frère était avec elle dans la voiture et sa meilleure amie d’enfance aussi. Ils formaient une belle équipe. Je leur avais dit qu’on avait fait une bonne discussion avant le départ, en examinant les différents scénarios possibles.
Vu que je n’avais pas accès aux pass voiture, on avait essayé de voir si c’était possible pour eux de prendre les bus navettes. Sur mes temps estimés, les bus n’arrivaient pas suffisamment tôt. Ça aurait été un peu plus de stress mais surtout impossible d’arriver suffisamment tôt si mes scénarios s’avéraient optimistes, comme j’espérais. Ce qu’ils ont fait, c’est qu’ils sont allés très tôt. Par exemple, après Courmayeur (83 km), ils sont directement allés à Champex-Lac (129,6 km) pour arriver à quatre heures du matin (Vincent est passé à 8h02 !). Ils ont fait la sieste mais c’est beaucoup d’attente. Je suis extrêmement redevable à Kamilah et à toute l’équipe.
— Vous venez de réaliser un authentique exploit mais vous parlez avec un certain détachement et avec beaucoup d’humilité, c’est assez déconcertant. Vous avez 31 ans, est-ce que vous vous voyez accomplir une carrière en tant que professionnel sur le long terme dans l’ultra-trail… ou allez-vous rester un « coureur amateur » ? Comment voyez-vous la suite finalement ?
J’ai plein d’envie, d’idées et de rêves qui continuent à m’animer. Je ne vais pas arrêter le sport et arrêter le trail, c’est sûr. Après, j’ai aussi un métier et une carrière professionnelle qui me plaît. Il y a des projets en cours qui me plaisent aussi, des personnes avec lesquelles je travaille qui me permettent d’avoir un quotidien qui est enrichissant d’une autre manière que par le sport. C’est un équilibre qui me convient. Je pense que j’aurais du mal et je ne suis pas sûr que j’aurais eu le même succès si le sport représentait une plus grande portion de mon quotidien. Je connais suffisamment de personnes qui le font de manière plus professionnelle, pour qui c’est leur métier. J’ai un respect énorme pour toutes les personnes qui le font parce que c’est d’autres enjeux, c’est d’autres pressions, c’est un autre statut. Je ne suis pas sûr que ce soit pour moi, donc je vais plutôt essayer de voir comment je peux évoluer dans une situation hybride et redéfinir ce que ça veut dire d’être professionnel.
« On va se laisser le temps de digérer ça et de réfléchir ensemble à la suite »
— Vous semblez être épanoui dans toutes les sphères de votre vie…
Un jour, un coach aux Etats-Unis, Mario Fraioli, a prononcé une citation qui m’a marqué : « Il n’y a pas besoin d’être un athlète professionnel pour s’entraîner comme un athlète professionnel ». Tu peux mettre en place les choses dans ton quotidien en optimisant ton temps, en faisant attention à comment tu manges, comment tu dors, comment tu récupères, comme le font les pros, avec les contraintes et les ambitions que tu as à ton niveau. Ça me plaît assez de continuer à voir quelles sont les possibilités dans cette équilibre-là.
— Vous voir intégrer professionnellement la team HOKA est-il une des options envisageables ?
Oui, c’est envisageable, HOKA est mon employeur. Je viens de redéménager en France après avoir séjourné plusieurs années aux États-Unis (il travaillait pour HOKA à Goleta, en Californie). J’ai entamé un nouveau chapitre professionnel avec de belles perspectives au siège d’Annecy. Je vais avoir des conversations dans ce sens-là avec HOKA pour que ça se fasse de la manière la plus logique possible. Je n’ai pas signé pour l’instant. On se laisse le temps. On a eu une discussion assez rapidement après mon arrivée. Aujourd’hui, c’est un moment où j’ai envie d’en profiter au maximum. J’ai envie d’essayer de partager ça avec plus de personnes qui sont là. On va se laisser le temps de digérer ça et de réfléchir ensemble à la suite.
— Pouvez-vous nous expliquer vos missions précises chez HOKA ?
Ça va faire plus de 8 ans que je suis avec HOKA (il a commencé en tant que stagiaire en 2016 au sein de l’équipementier qui a vu le jour dans les Alpes en 2009, d’où l’histoire commune avec l’UTMB qui ont tous deux grandi dans les contreforts du Mont-Blanc, ndlr). Les deux mots clés qui résument mon rôle, c’est l’ingénierie et l’innovation. L’ingénierie, c’est toutes les parties questionnements techniques sur la fabrication des chaussures. Ce sont plus principalement les chaussures mon cœur d’expertise par rapport aux vêtements et accessoires. En ingénierie, je vais être amené à travailler sur des problématiques techniques auxquelles sont confrontées les équipes qui travaillent sur le déroulement de gamme de la nouvelle Clifton ou de la nouvelle Speedgoat. C’est l’équipe d’ingénierie qui va plancher dessus et essayer de leur apporter une réponse rapide. Ça implique aussi des développements de technologies, de matériaux qui sont en parallèle et en amont des développements classiques de gamme. Un exemple clé qui a beaucoup été parlé ces dernières années, ce sont les matériaux de mousse utilisés dans les semelles. Ça a été une bonne partie des choses que j’ai faites. L’ingénierie, ça implique aussi toute la partie testing. Des tests labo ou des tests terrain avec tous les panels de testeurs qu’on a dans le monde entier.
Et après, la partie innovation, ça s’écarte un peu juste du produit et de ses problématiques techniques, pour laisser le champ à des projets de recherche un peu plus larges, un peu plus longs cours. Ce sont des questions fascinantes où on n’a pas la réponse tout de suite mais c’est intégré avec les plans et les priorités de la marque. On va aller piocher des apprentissages et des observations dans d’autres industries et dans d’autres types de produits pour après présenter tous les apprentissages et les données qu’on a collectées à la marque, pour dire comment utiliser ça dans telle version d’un futur produit ou une nouveauté qui n’existe pas encore. Dernièrement, j’ai travaillé sur la Tecton X 3 (nouvelles chaussures de trail disponibles à la vente depuis quelques jours, paire de Jim Walmsley lors de sa victoire à l’UTMB 2023).
« Ça me ferait bien envie de refaire les cross cet hiver ou une course sur route »
— Est-ce qu’il est possible de vous revoir accrocher un dossard en 2024, sur la route par exemple (record sur 10 km en 32’34 en 2016 à Villeurbanne) ?
Je ne sais pas, honnêtement. J’y réfléchis, mais je ne sais pas encore ce que je vais faire. Après, oui, je ne vais pas refaire un 100 miles, ça c’est sûr, ce n’est pas l’objectif. Avant l’UTMB, avec des amis et avec Kamilah, on discutait de reprendre une licence d’athlétisme dans un club. Ça me ferait bien envie de refaire les cross cet hiver ou une course sur route. HOKA vient de signer avec les 10 km Paris Centre (17 novembre), on a discuté de cette course avec les collègues de bureau cet été aussi. Ce sont des choses qui me font envie parce que je suis passionné de course à pied et je prends plaisir à effectuer une prépa semi-marathon, c’est super drôle. J’aime bien faire des séances sur route. C’est même quelque chose qui me plaît dans la diversité du type d’efforts. Après un été à passer à manger du dénivelé, des chemins et ne pas beaucoup courir sur du plat, je pense que je vais même prendre plaisir à recourir pour de vrai et remettre un peu de vitesse.
— Notre dernière question, et vous n’alliez pas y échapper, concerne votre discrétion sur les réseaux sociaux, et notamment votre compte Instagram (263 abonnés) qui participe à votre légende. Quel est votre avis sur ces plateformes digitales ? Et songez-vous à créer du contenu prochainement et régulièrement ?
Oui, ça fait aussi partie des discussions. Je ne suis pas un producteur de contenu mais un consommateur. J’utilise les réseaux sociaux à peu près tous les jours. Je ne fais pas la guerre aux réseaux sociaux. Par contre, ce qui m’intéresse, c’est est-ce que mon activité en tant qu’athlète peut s’inscrire dans quelque chose d’intéressant, dans des partenariats avec des marques, sans que je sois un relais en mon nom propre sur les réseaux sociaux. Là, tout de suite, je n’ai pas envie de me mettre à poster sur Instagram de manière qui ne serait pas très naturelle parce que ce n’est pas quelque chose dont j’ai besoin ou dont j’ai envie. Surtout, c’est du temps à consacrer.
Crédits photos : UTMB & HOKA