Le bitume de la capitale a encore chauffé en ce dimanche matin avec les Vredestein 20 km de Paris ! Grâce aux images fournies par l’organisation, vous avez assisté en direct sur notre page Facebook à la victoire de l’Éthiopien Mekonen Hayimro Yele (58’05) qui est venu coiffer Yann Schrub (58’07) sur la ligne, alors qu’Emmanuel Roudolff-Levisse (58’09) vient prendre la troisième place. Ils ont été rejoints six minutes plus tard par Manon Trapp qui a signé une course incroyable avec un chrono de 1h04’44, synonyme de deuxième meilleur temps de l’histoire de l’épreuve. Ils étaient plus de 30 000 adeptes de la course à pied à s’élancer au pied de la Tour Eiffel. Récit !
Il y avait donc du monde, et du beau monde, avec des deux anciens vainqueurs des Vredestein 20 km de Paris, le Kényan Elvis Tabarach et le Français Yann Schrub, respectivement souverain en 2023 et 2022, qui n’ont pas mis bien longtemps pour faire comprendre aux observateurs qu’ils n’étaient pas venus pour faire de la figuration (passage au 5e km en 14’48 et au 10e km en 29’11). Mais la victoire ne s’est dessinée que dans les tous derniers hectomètres. À encore un kilomètre de l’arrivée, on se doutait bien sûr que la victoire finale n’échapperait pas à l’un des sept hommes, dont trois Français (Yann Schrub, Emmanuel Roudolff-Levisse et Félix Bour) qui formaient le peloton de tête.
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À l’offensive, Yann Schrub aura tout essayé en prenant ses responsabilités et en durcissant le rythme. Avec sa forme du moment, le champion d’Europe de cross-country n’a logiquement pas trouvé les ressources physiques nécessaires pour repousser l’ultime assaut de Mekonen Hayimro Yele lequel avait réussi à se glisser dans la bonne échappée, sans toutefois jamais mettre le nez à la fenêtre de toute la course (58’05 contre 58’07). Le dernier mot est revenu à l’Éthiopien, le plus fort ce dimanche.
Yann Schrub a fait avec les armes du moment
En phase de reprise avec une longue année olympique, le pensionnaire de l’Athlé Sports Sarreguemines Arrondissements, douzième de la finale des JO de Paris sur 5000 m, a avoué ne pas avoir réussi à hausser l’allure comme il le voulait sur la fin : « Je pensais que sur la fin je pouvais gagner. L’Éthiopien a placé un sacré sprint et j’ai essayé de le contrer et ai repassé devant, mais il a mis une dernière cartouche et je n’ai pas eu les ressources pour le devancer. Je suis très content aujourd’hui car ça fait un mois que j’ai repris, la forme revient. Il me manque deux semaines de travail pour avoir un finish un peu plus performant. Ce que je retiens, c’est que c’est qu’une étape dans la saison. Il y avait beaucoup de Français devant donc cela permet de se surpasser. Ma prochaine course sera le cross de sélection pour les Championnats d’Europe à Allonnes le 17 novembre ».
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Derrière lui, Emmanuel Roudolff-Levisse, troisième des Championnats de France de cross-country 2024, a bien géré sa course pour monter sur la troisième marche du podium en 58’09 : « On a été trois Français jusqu’au sprint final. On pensait tous à la gagne et je pense qu’on a tous pensé qu’on pouvait être trois sur le podium. Tout s’est joué dans les 400 derniers mètres. J’ai essayé de répondre au sprint mais je n’avais plus trop les jambes sur la fin ». La quatrième place revient au tenant du titre Elvis Tabarach (4e en 58’14). Suivent dans le classement, Félix Bour (5e en 58’18), Luc Le Baron (8e en 58’46) et Alexis Miellet (9e en 59’45) qui intègrent le top 10, tout en ralliant la ligne d’arrivée sous l’heure de course.
Manon Trapp : « Je ne pensais pas gagner ce matin »
La bataille pour la première place a aussi mis un peu temps à rendre son verdict : Manon Trapp a maté toutes ses plus grandes rivales pour signer une victoire de prestige dans la capitale. Après un départ canon (16’15 au 5e km et 32’06 au 10e km soit une seconde de moins que son record en compétition!), l’élève de Jean-François Pontier a profité de la défaillance de la Kényane Rebecca Chepkwemoi (3e en 1h07’03), qui a explosé entre le 10e et le 15e km, pour se détacher irrémédiablement. Il aura fallu 1h04’44 à la triple championne de France de cross-country (2021, 2022 et 2023) pour venir à bout des 20 bornes. Un chrono riche de promesses qui constitue le deuxième temps jamais réalisé en 46 éditions sur les Vredestein 20 km de Paris. Le record est détenu depuis 2023 par la Kényane Gladys Jemaiyo en 1h04’30.
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La représentante de l’Entente Savoie Athlé était aux anges à l’heure de l’analyse : « Je suis super contente car je n’ai pas spécialement préparé cette course, je prépare plus les cross en fin d’année. L’objectif, c’était de renouer avec la compétition et j’avais de super sensations. Je voulais savoir où j’en étais parce que ça faisait un moment que je n’avais pas remis un dossard. Il y a de la densité à Paris, et il y a des montées et des descentes sur le parcours qui cassent le rythme et qui permettent de réfléchir stratégiquement. Je ne pensais pas gagner ce matin, et je n’ai même pas regardé quelles athlètes il y avait au départ. J’ai hâte de retrouver les cross maintenant ! »
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L’Éthiopienne Bikile Gudina a hérité d’une belle deuxième place en 1h05’54. Ajoutons que Salomé Brun (4e en 1h08’05), Latifa Mokhtari (5e en 1h08’26), Clémence Calvin (7e en 1h08’48), Mathilde Sénéchal (8e en 1h09’19), Loréna Meningand (9e en 1h09’28) et Ophélie Serra-Boxberger (10e en 1h10’15) se sont hissées dans les dix premières. Impossible de ne pas souligner la prestation d’Anaïs Quemener, troisième chez les féminines l’an passé, qui attend un heureux événement pour février 2025. La championne de France 2022 du marathon a superbement couvert la distance en 1h24’22.
31 000 champions !
Les Vredestein 20 km de Paris ne désemplissent pas. Ils ont encore attiré beaucoup de monde et avec plus de 31 000 participants lancés à l’assaut des 20 km (23 SAS de départ), le record de participation est tout simplement tombé. Tous ont vécu une sublime traversée de la ville lumière (Tour Eiffel, Trocadéro, Arc de Triomphe, Bois de Boulogne, Roland Garros, Maison de la Radio, Grand Palais, Tuileries, Pont Royal) où les spectateurs, chaque année plus nombreux, et les animations musicales posées tout au long du parcours ont rythmé chaque instant, chaque foulée, chaque souffle.
Au terme de longues semaines de préparation et de sacrifices, des milliers de coureurs sont allés au bout, avec pour tous des objectifs différents : battre un record, préparer un futur marathon, passer sous une barrière symbolique, courir pour la bonne cause ou simplement être finisher ou redevenir finisher. On retrouve toutes sortes d’émotions : Des cris de joie, des rires, des pleurs, et pour tous un grand bonheur au moment d’accrocher la médaille autour du cou.
Un peu de rab de l’effervescence et des moments de fête des Jeux olympiques de Paris 2024 : C’est ce qu’ont vécu les milliers de coureurs ce dimanche.
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Tous les résultats des Vredestein 20 km de Paris 2024
Crédits photos : Antoine Decottignies / STADION
