Le bitume de la capitale a chauffé en ce dimanche matin avec les Vredestein 20 km de Paris, auxquels plus de 22 000 coureurs et coureuses ont pris part ! Grâce aux images fournies par les organisateurs, vous avez assisté en direct sur notre page Facebook à la victoire du Kényan Elvis Tabarach en 57’32, trois secondes devant Hassan Chahdi (57’35), inscrit de dernière minute. Ils ont été rejoints sept minutes plus tard par la Kényane Gladys Jemaiyo avec un chrono de 1h04’30, nouveau record de l’épreuve, devant les Tricolores Mekdes Woldu (1h06’36) et Anaïs Quememer (1h06’59). Récit !
Sous un beau soleil d’automne parisien, la vingt-troisième et dernière vague de coureurs ne s’était pas encore élancée sur le Pont d’Iéna à l’assaut des Vredestein 20 km de Paris que le Kényan Elvis Tabarach, aux côtés d’Hassan Chahdi, lançait le sprint et s’imposait sur la classique parisienne en 57’32 (à 13 secondes du record du parcours, 57’19 par Evans Cheruiyot en 2005) au terme d’une bataille de tous les instants avec le Français (57’35). Les deux principaux animateurs de la course étaient présents parmi les trois attaquants qui ont pris quelques longueurs d’avance dès le troisième kilomètre. Un trio de chasse où figurait également un autre Kényan, William Kibor (6e à l’arrivée en 58’20). Après un cinquième kilomètre bouclé en 14’22 (sur les bases de 57’28) puis un passage à mi-parcours en 28’19 (sur les bases de 56’38), le futur lauréat décidait de hausser le ton au 14e km, mais Hassan Chahdi restait bien accroché et collé à ses basques, tandis que William Kibor lâchait prise définitivement. À partir de ce moment (15e km en 42’45), la victoire finale ne pouvait plus échapper à l’un de ces deux fondeurs, et le mano à mano entre Tabarach et Chahdi pouvait débuter. Sous l’arche d’arrivée, le premier cité franchit la ligne d’arrivée avec trois secondes d’avance sur son dauphin, alors que c’est le Norvégien Sondre Nordstad Moen, ancien détenteur du record d’Europe du marathon en 2h05’48, qui se classe troisième en 57’40.
« J’ai tout donné »
Pas annoncé sur la start-list qui avait déjà de l’allure, Hassan Chahdi a pris son dossard dans les dernières minutes, sur la lancée de sa grosse performance obtenue à Budapest et qui reste sur une victoire aux 20 km de Tours il y a deux semaines en 59’56 : « On s’est vite détaché pour former un petit groupe de trois et à la fin, j’ai essayé de m’économiser le plus possible en restant derrière mon concurrent mais il a réussi à me décrocher. J’ai tout donné mais c’était trop dur. Ça ne se joue pas à grand-chose, c’était un finish à l’usure mais je suis très content de cette deuxième place. Je suis toujours en reprise après ma septième place aux Championnats du monde sur marathon ». À 292 jours de l’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, à la maison, Hassan Chahdi, athlète prioritaire pour la sélection aux Jeux olympiques, est à l’aise sur le goudron de la Ville Lumière.
Même s’ils ne l’ont sans doute pas aperçu, les 22 000 concurrents de la course avaient plusieurs grand champions français devant eux ce dimanche, à commencer par Morhad Amdouni (4e en 57’44, et qui réalise son meilleur temps malgré ses deux succès en 2016 et en 2021), Etienne Daguinos (7e en 58’27), Nicolas Navarro (8e en 58’42) et Emmanuel Roudolff-Levisse (9e en 58’48) qui se hissent dans le top 10. Vingt-troisième en 1h01’54, Yann Schrub, lauréat en 2022, qui avoue ne pas tenir la même forme que l’an dernier à cette même période, revient de vacances et part dès demain pour son premier stage en altitude à Font-Romeu qui va durer tout le mois d’octobre, afin d’attaquer la préparation de la nouvelle saison.
Gladys Jemaiyo tient son Paris
Les plus belles performances réalisées par des fondeuses tricolores demeurent bien entendu celles de Mekdes Woldu (1h06’36) et Anaïs Quemener (1h06’59). Les deux Françaises, que l’on retrouve tout en haut des bilans nationaux 2023 sur marathon (2h26’34 pour Woldu à Hambourg et 2h29’01 pour Quemener à Berlin), sont tombés dans les bras l’une de l’autre une fois l’arche d’arrivée ralliée. Pour cause, elles sont montées sur la deuxième et la troisième marche du podium, avec des chronos respectifs de 1h06’36 et de 1h06’59. Quatrième en 2019 (1h10’01) et en 2022 (1h07’14), Mekdes Woldu grimpe seulement pour la première fois de sa carrière sur la boîte aux Vredestein 20 km de Paris. Une ligne supplémentaire de choix au palmarès de la sociétaire de l’EFCVO, venue surtout se préparer pour le Marathon de Valence, le 3 décembre. « C’est une course magnifique, surtout partagée avec Anaïs, on est toutes les deux sur le podium, ce qui n’est pas arrivé depuis longtemps pour des Françaises. »
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« Ce n’était pas du tout mon objectif de terminer sur le podium, je voulais tenir le plus longtemps possible avec les filles devant, je sais que ça tiendrait au moins sur les douze premiers kilomètres et puis après c’était l’inconnu. J’ai réussi à tenir jusqu’au bout mais j’ai été lâchée par Mekdes parce qu’elle est vraiment très forte », salue Anaïs Quemener, championne de France du marathon à Deauville en 2022. Soulignons aussi les places d’honneur de Margaux Sieracki (4e en 1h07’06), Mélanie Allier (7e en 1h09’05), Latifa Mokhtari (8e en 1h09’18), Agate Violleau (9e en 1h09’58) et Mathilde Sénéchal (10 en 1h10’10). Chez les dames, les lauriers ont été décrochés par la Kényane Gladys Jemaiyo (62e au scratch), impériale dans les rues de la capitale en 1h04’30 (passage au 10e km en 31’23), signant un nouveau record du tracé qui était détenu depuis 2014 par sa compatriote Rose Chelimo en 1h05’01.
22 000 coureurs ont pris part à la fête
Il y avait du monde sur le pont d’Iéna ce dimanche matin qui a accueilli la foule des grands jours. Du gros et du beau. L’édition 2023, placée sous le thème du cirque, a une nouvelle fois tenu toutes ses promesses. L’épreuve a vu ses deux marqueurs, la qualité et la quantité, évoluer par rapport à l’an dernier. À la hausse concernant la participation, à la baisse quand il s’agit de figer le chrono des vainqueurs. Du grand spectacle aux avant-postes et un gros peloton derrière pour partager une matinée mémorable. On ne saurait oublier ces milliers de petits succès personnels qui remplissent d’émotion les Vredestein 20 km de Paris : Au total, ce sont 22 053 courageux et courageuses qui ont participé dimanche à cette grande aventure !
(Re)visionnez la course dans les conditions du direct.
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Crédits photos : STADION
