Le Néerlandais Abdi Nageeye et la Kényane Sheila Chepkirui ont triomphé à l’occasion de la 53e édition du Marathon de New York ce dimanche 3 novembre, leur premier succès majeur à 33 et 35 ans.
Contrairement à d’autres marathons comme Berlin ou Valence, le Marathon de New York ne dispose pas d’un parcours très « roulant » et n’a pas recours à des meneurs d’allure capables de protéger les leaders et d’assurer un rythme très soutenu. Et cela s’est traduit par des temps bien loin de ce que l’on a l’habitude de voir ces dernières années sur les autres marathons intégrés au circuit du « World Marathon Majors ». Au moins les principaux acteurs ont-ils soigné le spectacle, avec une arrivée, autant chez les hommes que chez les femmes, qui a rendu son verdict dans les tous derniers kilomètres.
Abdi Nageeye s’offre les champions de New York !
Sous une météo plutôt douce à l’arrivée, Abdi Nageeye, vice-champion olympique à Tokyo en 2021 derrière Eliud Kipchoge et troisième à New York en 2022, a empoché sa première grande victoire dans un marathon majeur (vainqueur aussi à Rotterdam en 2022 en 2h04’56, ndlr). Le Néerlandais de 35 ans a bouclé l’affaire en 2h07’39 et a devancé quatre anciens vainqueurs à New York : les Kényans Evans Chebet (2h07’45, lauréat en 2022) et Albert Korir (2h08’00, lauréat en 2021), ainsi le champion olympique éthiopien Tamirat Tola (2h08’12), tenant du titre et recordman du parcours en 2h04’58, et un autre Kényan, Geoffrey Kamworor (2h08’50, lauréat en 2017 et 2019). Suivent dans le classement les Américains Conner Mantz (2h09’00, 8e du marathon olympique) et Clayton Young (2h09’21, 9e du marathon olympique).
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Abdi Nageeye devient le premier coureur européen à s’illustrer dans les rues de « Big Apple » depuis l’Italien Giacomo Leone en 1996. « Je me sentais tellement bien, j’étais super concentré. Les Jeux olympiques ont été très durs pour moi (il a abandonné), une grande déception. Peu de gens croyaient en moi mais je savais que j’étais capable de grandes choses, c’était ma course aujourd’hui. »
Sheila Chepkirui devant Hellen Obiri
Partie 30 minutes avant les hommes, à 14h35 heure française, la course féminine a mis du temps à se décanter. Trois semaines après le record du monde stratosphérique de la Kényane Ruth Chepngetich, première femme à courir en moins de 2h10 (2h09’56 à Chicago), le chronomètre ne s’est comme convenu pas affolé. Meilleure performeuse de toutes les engagées grâce à ses 2h17’29 établis en 2022 à Valence, la Kényane Sheila Chepkirui a aussi décroché la victoire la plus prestigieuse de sa carrière, alors qu’elle n’avait jamais gagné de marathon majeur (deuxième à Berlin en 2023 avec 2h17’49 et sixième à Londres en 2024 avec 2h19’31).
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Au coude-à-coude avec sa compatriote Hellen Obiri, vainqueure à New York en 2023 et médaillée de bronze aux JO de Paris 2024, la fondeuse de 33 ans a eu le dernier mot dans le « money time » à Central Park (2h24’35 contre 2h24’49) « Mon entraînement a été très bon, je suis très heureuse. J’ai été puiser au plus profond de moi sur le dernier mile qui était très dur, j’ai poussé à la limite ». Podium 100% Kényan avec Vivian Cheruiyot (2h25’21).
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Crédit photo : NN Running Team