Les routards français se sont illustrés ce samedi sur les 5 et 10 km de l’Urban Trail de Lille, à l’instar de Bastien Augusto (27’30) et Fabien Palcau (27’31) sur la plus grande des distances, ainsi que Célia Tabet (15’08) sur la plus courte. On regarde les principaux résultats ensemble !
On ne va pas se le cacher. Les 5 et 10 km de l’Urban Trail de Lille, on le fait pour claquer un chrono. Le résultat obtenu est généralement celui escompté. Derrière le Kényan John Lomoni Aimun, athlète KIPRUN et vainqueur des France de cross-country à Challans en mars dernier, lauréat du 10 km en 27’13, les Tricolores ont aussi été à la fête. En cette période de lourde charge d’entraînement, Bastien Augusto, qui s’est mué en lièvre jusqu’à la mi-parcours, est allé au bout de son effort et a été récompensé. Une quatrième place et un nouveau record personnel en 27’30, grappillant dix secondes à son meilleur temps établi il y a deux ans dans la Capitale des Flandres. Il devient le cinquième Français le plus rapide de l’histoire.
« Ce n’était pas du tout prévu, je suis en pleine préparation pour le Marathon de Valence (7 décembre), confie le fondeur du Bourges Entente Athlétisme. Jean-Pierre (Watelle) m’a appelé vendredi soir, il cherchait un lièvre sur les 5 premiers kilomètres. J’ai accepté et je lui ai dit que si je me sentais bien, je finirais la course, c’est ce qui s’est passé. J’ai fait mon boulot sur les 5 premiers kilomètres en 13’43, mais après je me suis laissé un peu décroché mais je savais qu’il y avait un chrono à aller chercher, c’est magnifique ! Lille, c’est une ville que j’affectionne, ça fait la quatrième fois que je viens, j’ai à chaque fois réalisé mon record : 28’15 en 2022, 27’40 en 2023 et 27’27 en 2025. Sur 5 km, j’ai aussi amélioré mon record (13’38 en 2021) ». Quelques minutes plus tard, Bastien Augusto a ensuite remis son bleu de chauffe pour mettre sur orbite les fusées du 5 km (passage au 2e km en 5’30).
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Fabien Palcau : « Lille est une terre de records »
Cinquième en 27’31, Fabien Palcau (Dijon UC) a aussi continué à faire parler la magie en pulvérisant son chrono de référence (ancien : 27’54 à Lille en mars dernier). Il se hisse au sixième rang des meilleurs performeurs français de tous les temps. « Bastien a fait un boulot incroyable, on s’est bien tiré la bourre sur les trois derniers kilomètres. On voit beaucoup de coureurs battre leur record ou prendre du plaisir, en tout cas on a pris les deux aujourd’hui. Lille est une terre de records ! », livre-t-il, les yeux brillants de bonheur. Dans le classement féminin, tout est allé très vite aussi.
La Kényane Brenda Jepchirchir, 20 ans seulement, a décroché les lauriers avec un temps tout près des 30 minutes, en 30’04, devant la Néerlandaise Maureen Koster et la Suédoise Sarah Lahti, créditées toutes les deux en 30’57. Pour trouver la première Française à couper la ligne d’arrivée, il fallait logiquement se tourner vers Mélanie Allier, sixième en 32’39. Parmi les autres résultats des Français, on relèvera les 28’14 de Simon Bédard (9e), les 28’27 d’Antonin Marquant (12e), les 28’47 de Julien Rabaca (15e), ainsi que les 28’50 de Valentin André (18e) et d’Edouard Morin-Luzuy (19e). Au total, 44 coureurs ont réussi à négocier les dix bornes sous les 30 minutes, dont 20 sous les 29 minutes et 7 sous les 28 minutes. Pour figurer parmi les 100 premiers du 10 km, il fallait réussir une performance de 31’25, soit plus de 19 km/h. Complètement ahurissant.
15’08 pour Célia Tabet sur 5 km
La plus belle prouesse chez les Tricolores sur 5 km est à mettre à l’actif de Célia Tabet. Sur un parcours ultra roulant, la pensionnaire du Bourges Entente Athlétisme a profité de la densité de coureurs de bon niveau pour s’intercaler au sein d’un groupe d’hommes. Il n’y avait quasiment plus qu’à suivre la cadence infernale, avec à l’arrivée, un chrono canon de 15’08, abaissant son record personnel de près d’une minute (ancien : 16’02 en 2024 à Saint-Omer). La double championne de France de cross court (2023 et 2025) grimpe à la troisième place du bilan hexagonal derrière la championne olympique de triathlon Cassandre Beaugrand (14’53 en 2025) et Sara Benfares (14’58 en 2022). Une performance de belle facture, riche de promesses, à une semaine du cross de sélection à Allonnes le 23 novembre, où elle tentera de décrocher son billet pour les Championnats d’Europe à Lagoa (Portugal, 14 décembre). Suivent la Norvégienne Maiken Homlung Proitz (15’57) et la Belge Mariska Parewyck (16’13).
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Succès chez les messieurs du Kényan Clinton Kimutai Ngetich (18 ans) en 13’20, qui l’emporte sept secondes devant le tenant du titre, l’Éthiopien Melkeneh Azize (13’27), et neuf secondes devant le Belge Ruben Verheyden (13’29). Le titre honorifique de premier Français est décerné au local de l’étape Arthur Gervais, quatrième en 13’32 (ancien record : 13’53 à Lille en 2022). On retrouve également les internationaux espoirs Anas Lagtiy-Chaoudar (9e en 13’54) et Oscar Thébaud (10e en 14’07) dans le top 10.
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Crédit photo : Renaud Chevalier / STADION
