La composition exacte du peloton Elite de la 43ème édition du Marathon de Paris qui partira des Champs-Elysées dimanche est maintenant connue. Plusieurs coureurs français viseront les minima pour les Championnats du Monde de Doha (27 septembre au 6 octobre). Présentation des forces en présence.
Si vous ne foulez pas le macadam dimanche, vous serez sûrement nombreux à observer de près ou de loin cette 43e édition du Marathon de Paris ! Près de 60 000 coureurs (18 000 de plus qu’en 2018) seront sur la ligne de départ. Les plus rapides mettront un peu plus de deux heures. Vainqueur en 2017 et en 2018, le Kényan Paul Lonyangata est candidat à sa propre succession. Pour beaucoup d’autres, l’important ce sera tout simplement de parvenir à franchir la ligne d’arrivée porte Dauphine. Le double tenant du titre Paul Lonyangata est de retour cette année pour accrocher une troisième victoire d’affilée à Paris. L’an passé, il s’était imposé dans le temps de 2h06’25, soit 15 secondes de plus que lors de son succès en 2017, en accélérant dans le dernier kilomètre pour rattraper juste avant la ligne d’arrivée la première féminine partie 16 minutes avant. Cette année, le Kényan vise le record de l’Éthiopien Kenenisa Bekele (2h05’03) établi en 2014, et aura comme lièvre pour y parvenir l’un des ses coéquipiers Cosmas Lagat. Sur la liste Elite masculin, pas moins de sept athlètes ont déjà couru sous les 2h08 dont l’Éthiopien Asefa Mengstu, troisième du marathon de Dubaï cette année en 2h04’24.
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Les Français à Paris en pensant à Doha
Hormis Hassan Chahdi (2h09’53 à Séville), déjà sélectionnable pour les Mondiaux de Doha, la plupart des meilleurs marathonien tricolore seront sur la ligne de départ et la bagarre s’annonce féroce. Seizième du marathon de Valence (Espagne) en décembre dernier, en 2h12’39, Nicolas Navarro (27 ans) semble monter progressivement en puissance avec un 29’06 sur 10 km à Saint-Médard-en-Jalles il y a trois semaines. Deuxième Français au marathon de Paris en 2018, le sociétaire d’Aix-en-Provence devra améliorer son chrono de plus d’une minute s’il veut se qualifier pour l’échéance planétaire. Dans une course qui s’annonce dense, Florian Carvalho (2h15’12 en 2018), Benjamin Malaty (2h12’00 en 2013) et Abdellatif Meftah (2h09’46 en 2011) auront également en tête le niveau de performance requis pour les Mondiaux de Doha (2h11’30). Aucun ne compte laisser passer sa chance d’être sélectionnable pour le rendez-vous qatari. Le champion d’Europe du 10 000 m Morhad Amdouni fera ses grands débuts sur la distance et veut vivre cette aventure sans se fixer d’objectif chronométrique. Il partira avec le groupe des Français sur les bases de 2h10 (voir notre article).
Chez les dames, la médaillée d’argent aux Mondiaux de Pékin de 2015 sur 10 000 m Gelete Burka tentera de confirmer sa bonne transition sur la route. Avec un record en 2h20’45 établi à Dubaï l’an passé, l’Éthiopienne est une candidate sérieuse pour battre le record de la course détenu par Purity Rionoripo depuis 2017 en 2h20’55. Derrière, on retrouve une forte densité de compétitrices entre 2h21 et 2h24 dont sa compatriote Azmera Abreha (2h21’51 en 2018) et la Kényane Sally Chepyego (2h23’15 en 2018). Suspendue provisoirement à titre conservatoire par l’AFLD, Clémence Calvin souhaite participer à la reine des courses hexagonales (minima à 2h30). Selon nos dernières informations, la vice-championne d’Europe de Berlin a fait appel devant le Conseil d’Etat pour tenter de lever la suspension d’ici dimanche. Le Conseil d’Etat examinera vendredi la demande de la Française.