Après l’OCC de l’UTMB à Chamonix fin août dernier, la traileuse amatrice Célia Berret a bouclé le « 1/2 tOUR du Lac » de la MaXi Race à Annecy (44 km et 2365 m D+) le 1er juin, chaussée des adidas Terrex Agravic Speed. Découvrez son récit !
8h31’17 d’effort, 44 kilomètres, 2365 mètres de dénivelé, un tour à demi, mais un défi accompli dans son entièreté. Ce dimanche 1er juin, Célia Berret a négocié le « 1/2 tOUR du Lac » de la MaXi Race, épreuve exigeante qui épouse les reliefs escarpés du lac d’Annecy. Une première participation à ce format pour cette traileuse passionnée, soutenue par adidas, partenaire titre de l’événement, qui accompagnait plusieurs profils amateurs dans leur préparation. Au terme de cette longue journée en montagne, la native de Belfort a rallié la ligne d’arrivée située près du Petit Port après plus de 8h30 de course (27e femme sur près de 300 au départ, 18e de sa catégorie, et 1192e au général). Mais au-delà des chiffres, c’est un récit de dépassement, de gestion et de plaisir qu’elle retiendra de cette aventure.
Profil de la traileuse
- Prénom / Nom : Célia Berret
- Age : 26 ans
- Profession : Infirmière Puéricultrice
- Expérience dans le trail : 4 ans
- Club : Tri-aventure Fontainebleau
Choix de la distance
« J’ai opté pour ce format de la MaXi-Race car c’est une distance que je maîtrise mieux, surtout comparée aux 100 kilomètres, et j’avais déjà deux autres courses prévues durant l’été. C’était donc celui qui s’adaptait le mieux à mon enchaînement de courses. Le format de 16 kilomètres m’attirait moins, car il me semblait trop rapide pour moi. »
Préparation
« Pour ma préparation, j’ai intégré du fractionné, du renforcement musculaire, des sorties en trail ainsi que du travail en côte. J’ai réalisé ces séances aussi bien en solo qu’avec mon club de trail. »
Choix des chaussures
« J’ai eu l’opportunité de courir sous les couleurs d’adidas à la MaXi-Race. Je connaissais bien la marque, principalement pour ses chaussures ‘lifestyle’, mais c’était la première fois que je testais un modèle de leur gamme trail. J’ai porté les adidas Terrex Agravic Speed et j’ai vraiment pris plaisir à courir avec. Dynamiques, confortables, légères, avec une excellente accroche et une bonne stabilité, elles réunissent toutes les qualités d’une chaussure de trail idéale. »
Les premiers kilomètres
« La météo annonçait une journée particulièrement chaude. Les kits canicules étaient déployés. De mon côté, j’appréhendais cette chaleur : je n’aime pas particulièrement courir sous de fortes températures. Je m’étais donc préparée en conséquence, en m’hydratant bien, en mangeant correctement, et en prévoyant de me rafraîchir régulièrement pour limiter les effets de la chaleur. Nous sommes partis à 10h25, dans le sas 6. Nous avions prévu de partir ensemble avec mon petit frère. Les quatre premiers kilomètres sont très roulants, nous essayons de ne pas partir trop vite. La première montée se passe très bien, elle est ombragée donc pour l’instant je n’ai pas trop chaud. Je trouve que je monte plutôt à un bon rythme et je me sens plutôt à l’aise. »
Premier coup de bambou
« Juste avant le point d’eau de Montmin (11,2 km, 817 m de D+), je commence à sentir qu’un petit coup de moins bien arrive, je ne m’affole pas. Je sais que ça arrive, que le trail est fait de haut et de bas, et que ce ne sera sûrement pas le dernier. De plus, c’est bientôt le point d’eau et je sais que je vais retrouver ma famille. Arrivés au point d’eau, après avoir retrouvés notre famille, nous prenons le temps de recharger nos flasques, de boire, de manger et nous sommes repartis. Je me sentais plutôt bien mais 1 kilomètre après, des douleurs abdominales et des nausées ont commencé à apparaître. »
À court de forces
« La montée vers le chalet de l’Aulp a été particulièrement éprouvante dans ces conditions, surtout sous un soleil de plomb. En descente, j’étais aussi contrainte de faire plusieurs pauses, car les impacts accentuaient mes douleurs. C’était très frustrant, car normalement, la descente est ma partie favorite. Malgré la douleur, j’essaie de garder en tête la beauté des paysages qui m’entourent pour me motiver. Les kilomètres défilent, mais bien trop lentement à mon goût. À l’approche du ravitaillement de Menthon Saint-Bernard, je sais que ma famille m’attend sur le parcours. Les derniers mètres avant le point de ravitaillement sont d’une difficulté extrême : je suis à bout de forces, je vois des étoiles et j’ai l’impression de revivre ce moment où l’on arrive à l’arrivée d’une course… alors qu’il me reste encore plus de 16 kilomètres à parcourir. »
Le soutien de la famille
« Nous retrouvons ma famille. Tout de suite, ils comprennent que ça ne va pas : je suis au bord des larmes. Je m’assois, tente de manger une compote, c’est la seule chose que je parviens encore à avaler. À ce moment-là, j’ai la sensation d’avoir perdu toutes mes forces. Mon père me regarde et me dit simplement : ‘Célia, c’est toi qui vois’. Je comprends très bien ce qu’il veut dire. Mais pour moi, il n’y a aucun doute : je n’abandonnerai pas. Je repars avec mon frère. À peine quelques mètres plus loin, je craque et me mets à pleurer. Je ne veux pas renoncer, mais je suis submergée par l’idée de tout ce qu’il reste encore à parcourir. Comment vais-je y arriver dans cet état ? Les encouragements du public et de mon frère me redonnent un peu de courage. On continue en marchant. À plusieurs reprises, je lui propose de partir à son rythme, mais il choisit de rester à mes côtés. Sa présence m’aide énormément. Les troubles digestifs persistent, et je dois me faire une raison : il va falloir composer avec. Par moments, j’ai l’impression que ça va un peu mieux. Alors, je progresse, pas après pas, en me disant que chacun d’eux me rapproche un peu plus de l’arrivée. Je m’accroche à l’idée que ma famille m’y attend. »
Les encouragements
« Des hauts et des bas jalonneront le parcours jusqu’à l’arrivée. Ce qui me permettra de tenir tout au long de la course, ce sera le soutien précieux de mes proches, présents sur le parcours, dont la plupart ont fait plus de 260 kilomètres pour venir nous encourager. Je pense aussi à ceux qui n’ont pas pu faire le déplacement, mais qui m’ont soutenu à distance avec tout autant de force. Mon petit frère aura été un pilier tout au long de l’épreuve. Il m’a encouragé sans relâche, allant jusqu’à mettre sa propre course de côté pour rester à mes côtés. Sa présence m’a été d’un immense réconfort. À plusieurs points clés du parcours, il y avait aussi beaucoup de spectateurs. Leurs encouragements, dans les moments de doute comme dans ceux de mieux-être, apportaient une énergie précieuse et m’ont souvent redonné un peu de souffle pour continuer. »
Ligne d'arrivée
« Ma première pensée en franchissant la ligne d’arrivée a été : ‘Je l’ai fait !’. Une manière de me rappeler que, quoi qu’il arrive, la forme finit toujours par revenir. Même si je n’ai pas été au meilleur de moi-même pendant les trois quarts de la course, j’ai réussi à aller au bout, ce qui était loin d’être évident, surtout au vu de mon état au 27e kilomètre. Pour moi, terminer cette course représentait une vraie victoire. »
Bilan
« J’ai vraiment apprécié les premiers kilomètres de la course. La suite a été plus difficile, mais partager cette aventure avec mon frère, dans un cadre aussi magnifique, reste une expérience inoubliable. L’un de mes meilleurs souvenirs restera l’arrivée : même si le tour du stade avant l’arche est exigeant, fouler le tapis final sous les encouragements du public et faire sonner la cloche à deux, comme je l’avais imaginé tout au long du parcours, a été un moment magique. J’étais très heureuse de vivre cette course aux côtés de mon frère. Et malgré les difficultés rencontrées, quelques jours plus tard, l’envie d’y retourner est déjà bien là. Il me reste à comprendre les raisons de mes troubles digestifs pour pouvoir les corriger à l’avenir. Étonnamment, cette expérience me donne envie d’aller encore plus loin. D’ailleurs, j’ai déjà un nouveau défi en tête : la 6000D, prévue pour le mois d’août. »
Message à transmettre
« À toutes les femmes qui hésitent à se lancer dans le trail, je leur dirais de foncer. Chaque course est une aventure incroyable. Peu importe le rythme. Les émotions ressenties pendant les courses sont extraordinaires. L’esprit trail est incroyable, il y a beaucoup d’entraide entre les coureurs. »
Remerciements
« Je tiens à remercier du fond du cœur tous ceux qui m’ont soutenue, de près comme de loin : ma famille, mes amis, mes collègues, et mon copain. C’est en grande partie grâce à eux que j’ai pu aller jusqu’au bout. Un immense merci à mon petit frère Léo, qui a partagé toute la course à mes côtés et m’a apporté un soutien inestimable. Merci également à mon club, Tri-aventure Fontainebleau, à adidas pour son accompagnement, et bien sûr à tous les bénévoles de la MaXi-Race : sans eux, une telle course ne pourrait tout simplement pas exister. »






Les technologies clés de la adidas Terrex Agravic Speed

Tige en maille : respirabilité, maintien et confort
Semelle intermédiaire LIGHTSTRIKE PRO : amorti, légèreté, retour d’énergie et résistance
Semelle extérieure en caoutchouc Continental : adhérence et durabilité
Fiche technique de la adidas Terrex Agravic Speed
- Semelle intermédiaire LIGHTSTRIKE PRO : amorti, légèreté, retour d’énergie et résistance
- Semelle extérieure en caoutchouc Continental : adhérence et durabilité
- Tige en mesh technique : respirabilité, maintien et confort
- Drop : 8 mm (30 mm au talon / 22 mm à l’avant-pied)
- Poids : 233 g pour les hommes en taille 42, 217 g pour les femmes en 40
- Prix : 180 €
Profil du traileur
- Niveau : Débutant / Intermédiaire / Confirmé
- Fréquence de pratique : 1 à 5 fois par semaine
- Usage : Trails longues distances / Vitesse / Compétition