Vice-championne d’Europe à Berlin au mois d’août, la lanceuse de marteau Alexandra Tavernier n’a plus de terrain d’entraînement depuis que la commune de Lannion, en Bretagne, a démonté ses installations. La Française lance donc une cagnotte pour financer un nouveau terrain.
On peut donc être médaillée aux championnats du monde et vice-championne d’Europe et se retrouver sans terrain d’entraînement. C’est ce qui arrive en ce moment à la lanceuse de marteau Alexandra Tavernier, née à Annecy il y a 24 ans. Elle a brillé à Berlin au mois d’août avec cette médaille d’argent aux championnats d’Europe et un record de France de la discipline (74,78 m), mais aujourd’hui elle est obligée de rouler 200 kilomètres par jour pour aller s’entraîner.
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Autour de 50 000 euros espérés
A la fin du printemps dernier, la commune de Lannion, en Bretagne, a décidé de démonter les installations qui servaient à Alexandra Tavernier, par mesure de sécurité. La protégée de Gilles Dupray, qui vit aujourd’hui en Bretagne, est donc en quête d’un nouveau terrain proche de chez elle, pour éviter de faire autant de kilomètres par jour. « C’est de la fatigue et c’est dangereux. En plus je suis des études de psychologie, donc je perds beaucoup de temps. Aujourd’hui la commune de Ploumilliau est prête à nous prêter un terrain à dix minutes de là où je vis, mais installer une cage de lancer coûte très cher ».
C’est pourquoi Alexandra Tavernier vient de lancer une cagnotte sur le site leetchi.com dans l’espoir de récolter autour de 50.000 euros. « Une cage coûte 15 000 euros, au moins autant pour les fondations et il faut aussi penser à la main-d’oeuvre pour l’installer. Je sais que c’est beaucoup mais ce projet pourrait servir aussi à accueillir d’autres sportifs et des formations d’entraîneurs ». Alexandra Tavernier prépare déjà les prochains championnats du monde qui se dérouleront à Doha, au Qatar, à la fin du mois de septembre 2019 et elle a aussi en ligne de mire les Jeux Olympiques de Tokyo à l’été 2020.
Loin du cliché du footballeur millionnaire, de nombreux sportifs de haut niveau sont dans une situation de précarité méconnue du grand public. Une dizaine d’athlètes français ont mené des collectes sur la plateforme de crowdfunding Sponsorise.me pour financer une partie de leur préparation aux Jeux Olympiques de Rio 2016. Article complet à retrouver ici.