Armand Duplantis : « Un de mes objectifs est de battre le record du Meeting de Monaco »

20 juillet 2023 à 19:32

À la veille du Meeting de Monaco 2023, retour sur la conférence de presse qui s’est tenue ce jeudi au Stade Louis-II avec les principales têtes d’affiche de la réunion de la Principauté : Armand Duplantis, Karsten Warholm et Sydney McLauglin-Levrone. Morceaux choisis. 

 

Armand Duplantis

Attentes et objectifs pour Monaco :

J’aime l’atmosphère de Monaco, le climat, la chaleur et l’humidité auxquelles je suis habitué depuis mon enfance en Louisiane. Ça fait longtemps que je ne suis pas venu à Monaco, je suis très content d’être là. J’ai hâte d’être à demain, et évidemment un de mes objectifs est de battre le record du Meeting de Monaco (6,02 m par Piotr Lisek en 2019).

Pourquoi Monaco avant Budapest ?

Premièrement, il n’y a pas beaucoup de meetings après Monaco. Je voulais aussi avoir la possibilité d’avoir une période d’entraînement avant les championnats pour m’assurer d’être pleinement en forme physique et mentale. J’ai eu une série de bons résultats depuis le début de la saison et je suis assez confiant en ma technique pour me permettre une pause de quatre semaines.

Ce qu’il se souvient de sa dernière apparition au Meeting de Monaco en 2020 :

La compétition était très spéciale avec le Covid. C’était aussi le retour du public dans les stades, donc pour nous les athlètes c’était le meeting le plus exaltant. Ce qu’il pense techniquement du sautoir dans la demi-lune de la piste : La pise de Monaco est très bonne. Un des avantages ici est l’absence de vent. Pour nous les sauteurs le vent est une des variables les plus problématiques donc sauter ici en fin de soirée nous donne un grand avantage sur des éléments que l’on ne peut pas contrôler. Ça nous permet de trouver un rythme constant. Ce qu’il voudrait accomplir à sa dernière compétition avant les championnats : J’essayerai de sauter le plus haut possible et répéter les sauts et éléments que je veux réaliser à Budapest. Le fait que ce soit la dernière compétition avant les championnats augmente la pression, donc j’essayerai aussi de comprendre où je me situe au niveau de ma forme, même si je pense déjà savoir.

Son entrainement avec Ben Broeders :

Ça change beaucoup de choses. Je me suis entraîné seul toute ma vie. On apprend beaucoup l’un de l’autre. Même si je saute plus haut, Ben a pas mal de choses à m’apprendre sur l’alimentation, le repos, le sommeil, etc. C’est aussi plaisant de pouvoir partager sa passion.

Sur sa progression rapide :

Non j’espère de ne pas être au maximum de ma forme à 23 ans. Je me dédie tous les jours à devenir plus fort et plus rapide. On peut toujours s’améliorer, que ce soit techniquement ou physiquement. Je veux ajouter de la vitesse à mes décollages. La vitesse me permettra de sauter plus haut.

Lavillenie ayant dit qu’il était capable de saut 6,30 m :

Oui c’est possible. Il faudrait tout de même des conditions idéales, mais je sais que je peux y arriver, et Monaco réunit les conditions idéales pour cela. On ne progresse pas sans rêves fous que l’on poursuit.

Sur la banalisation du record du monde :

Je saute très haut, donc je comprends que les gens s’attendent toujours à plus. Mon objectif dans chaque compétition est de sauter le plus haut possible. Ce n’est pas réaliste de s’attendre à un record à chaque compétition, mais à chaque fois que ce sera possible j’essaierai.

 

 

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Karsten Warohlm

Sur ses deux victoires au Meeting de Monaco et ses ambitions :

La seule garantie que je peux donner c’est que je ferai de mon mieux pour m’imposer une nouvelle fois ici au Meeting Monaco. Tout comme mes concurrents d’ailleurs. Nous nous motivons tous les uns les autres.

Sur le record du monde :

Les records sont fait pour être battus, on ne sait pas combien ils vont durer. Il y a beaucoup d’athlètes excellents. On ne peut pas contrôler ce qu’ils font eux, on peut tout simplement courir. J’ai déjà décroché un record, donc je sais que c’est possible. Un jour quelqu’un le battra, on ne sait pas quand. Les médailles durent pour toujours mais pas les records. C’est ce qu’on aime de ce sport, pousser les limites du corps humain pour battre des records.

Sur la concurrence cette année : qui est le plus fort ?

C’est difficile à dire. Je suis le plus rapide, mais Alison court très vite. C’est la raison pour laquelle Budapest va être une compétition serrée. Je ne dirai jamais que je suis le meilleur, à la limite mes jambes le prouveront. On doit juste attendre et on verra qui s’imposera à Budapest.

Sur son expérience aux Mondiaux d’Eugene :

Ça a été difficile et je me suis senti très humilié, même si maintenant ça me fait sourire. Je n’étais pas entièrement prêt. Mais vu que je suis très compétitif, je pensais gagner, et je suis arrivé septième. Je ne crains pas de perdre, je crains de ne pas progresser. On apprend beaucoup de choses au fil de sa carrière.

Sur le 400 m plat :

Peut-être en extérieur. Mais en ce moment, j’aime trop les haies et je n’y renoncerai pas

 

 

Sydney McLaughlin-Levrone

Sur le record du monde du 400 m plat :

Pour le moment, je pense surtout à améliorer ma vitesse et ensuite penser à réincorporer les haies. Je m’amuse, et je veux voir jusqu’où je peux aller sur cette distance. Pour l’instant je suis contente de mes progrès.

Paris 2024 : 400 m haies ou plat ?

Je commence tout juste à trouver mon rythme après ce gros changement. Je dois d’abord finir cette saison avant de décider pour l’année prochaine. 400 m haies et plat : les deux possibles sur un même championnat ? Si l’emploi du temps le permet, pourquoi pas. Ça me plairait mais il y a pour l’instant un obstacle logistique au niveau de l’organisation ce qui ne me permettrait pas de me reposer entre chaque épreuve.

Sur sa volonté de devenir championne du monde du 400 m plat :

Je ne pense pas vraiment à ça, je veux juste voir ce que je peux accomplir dans cette discipline. C’est une coïncidence d’avoir fait le changement avant les championnats. Le titre n’est pas mon premier objectif. Je suis encore novice sur cette distance. Il me faudra quelques années pour utiliser tout mon potentiel. C’est un gros challenge et j’ai encore beaucoup à apprendre.

Sur ce qu’elle a appris sur le 400 m :

Il faut beaucoup de patience, j’ai tendance à être sévère avec moi-même mais j’ai dû réaliser qu’il me faudra du temps pour maitriser la distance. La technique est similaire, donc pas de gros changements de ce point de vue-là. Le plat est plus douloureux, car on court plus vite, c’est simplement un sprint, alors qu’avec les haies il faut compter ses foulées et la rythmique.

Sur le doublé 400 m-400 m haies :

Pas beaucoup de gens osent tenter le doublé plat et haies – c’est assez audacieux. J’aimerai les rencontrer et comprendre comment ils sont arrivés à cette décision. J’en ai parlé avec Michael Johnson notamment, et je tiens beaucoup à l’opinion d’anciens athlètes. C’est vraiment différent, surtout s’il y a deux courses dans une journée, c’est beaucoup pour le corps. Je reçois beaucoup d’encouragement, ce qui me fait du bien. Ça me met aussi un peu de pression, mais si les autres y croient comme moi, alors ça doit être possible.

 

 

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Retrouvez notre présentation du Meeting de Monaco 2023, épreuve par épreuve, en cliquant ici.

Crédit photo : STADION

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