Championnats du monde d’athlétisme : Les Bleus quatrièmes sur le relais 4×400 m mixte

20 août 2023 à 0:25

Seul collectif engagé dans une finale ce samedi, le relais 4×400 m mixte français a pris la quatrième place en 3’12″99 à l’occasion de la première soirée aux Championnats du monde d’athlétisme de Budapest.

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Les Français, avec la même composition que lors des séries de ce matin (Gilles BironLouise MaravalTéo Andant et Amandine Brossier) ont livré une prestation pleine de promesses et de combativité sur la piste du Centre national d’athlétisme. En lice en individuel demain sur les séries du 400 m à partir de 9h35, Amandine Brossier a réussi un dernier relais concluant en passant de la septième à la cinquième place avant l’entrée de la dernière ligne droite. La chute impressionnante de la Néerlandaise Femke Bol juste avant la ligne d’arrivée a permis aux Bleus de grimper au quatrième rang derrière les Etats-Unis (record du monde en 3’08″80), la Grande-Bretagne (3’11″06) et la République tchèque (3’11″98). En 3’12″99, le quatuor n’a pas pu améliorer le record de France établi le matin (3’12″25).

« C’est la frustration qui domine. Terminer quatrièmes, c’est toujours chiant, même si on peut être satisfait de notre championnat au vu des attentes. Dans l’optique des JO, on peut être contents. C’était notre première finale mondiale avec le relais mixte. C’est prometteur pour la suite, il faudra compter sur nous. Deux 400 m dans la même journée, c’est dur mais c’est pareil pour tout le monde. On va s’habituer à ça et on performera encore plus après. Il y a de l’optimisme pour la suite de la compétition avec les 4×400 m masculin et féminin. »

Azeddine Habz en contrôle

Médaillé de bronze des Championnats d’Europe en salle à Istanbul cet hiver, Azeddine Habz maîtrise l’exercice des séries. Le sociétaire du Val d’Europe Montévrain Athlétisme l’a encore prouvé ce soir, en décrochant sans trembler son billet pour les demi-finales du 1500 m, malgré une course nerveuse d’une belle densité et marquée par des bousculades. Le deuxième performeur français de l’histoire, placé dans la troisième série, est longtemps resté en tête du peloton (passage au 1000 m au sixième rang en 2’27″04). Toujours dans le coup quand le rythme s’est accéléré dans les 300 derniers mètres, celui qui suit les conseils de Philippe Dupont et de Serge Olivares a pu contrôler son effort dans la dernière ligne droite. Il termine sixième en 3’35″16 d’une course remportée par le prodige néerlandais Niels Laros (3’34″25) devant l’Espagnol Mohamed Katir (3’34″34). « Le principal est fait. C’était une course à la fois rapide et tactique. A 400 mètres de l’arrivée, on était encore nombreux à jouer les six premières places. J’ai su gérer, j’ai vu que le septième était loin et j’ai relâché à la fin. J’ai gardé du jus pour demain, où ça va être super relevé vu la densité cette année. Je suis vraiment confiant ». Dans la première série, le champion olympique norvégien Jakob Ingebrigtsen a passé sans encombre le cap du premier tour en réalisant le meilleur chrono des concurrents en 3’33″94. Les demi-finales sont prévues demain à partir de 17h30.

Pour rappel, pour les demi-finales et la finale du 1500 m, les qualifications seront basées uniquement à la place, et non plus comme auparavant à la place puis aux meilleurs chronos pour les repéchés non directement qualifiés à la place. À Budapest sur 1500 m, il faut faire partie des six premiers de sa série pour accéder en demi-finales puis également être dans les six premiers de sa demi-finale pour se hisser en finale.

Les heptathlètes dans le coup

À l’issue de la première journée de l’heptathlon, Auriana Lazraq-Khlass est lancée sur des bases prometteuses en totalisant 3712 points grâce à un meilleur jet à 13,48 m au poids et à un nouveau record personnel sur 200 m en 24″02 (-0,1 m/s). Auteure d’un début d’heptathlon intéressant ce matin (13″62 sur 100 m haies et 1,77 m à la hauteur), la combinarde de l’Athlétisme Metz Métropole pointe au neuvième rang à mi-parcours. Esther Turpin-Condé occupe la quatorzième place du classement provisoire avec 3626 points alors que Léonie Cambours est seizième avec 3581 points. Elles ont enregistré des mesures respectives à 12,79 m et 13,33 m au poids avant d’être chronométrées en 25″04 (-0,1 m/s) et 25″03 (-0,1 m/s) sur 200 m. 

Mouhamadou Fall passe tout près

Dans une série retardée par des problèmes électroniques et deux faux départs, Mouhamadou Fall est passé tout près de composter son ticket pour les demi-finales. Les règles étaient assez simples : les trois premiers accèdent au tour suivant ainsi que les trois meilleurs temps. Aligné au couloir 3, juste à côté du champion du monde en titre Fred Kerley, le seul représentant français sur la distance (hommes et femmes confondus) a franchi la ligne droite en quatrième position avec un chrono de 10″19 (sans vent) juste derrière le Suédois Henrik Larsson qui l’a devancé de trois centièmes. L’effort du quadruple champion de France Elite de l’épreuve reine de l’athlétisme n’a pas suffi et l’invité de ces Mondiaux semblait abattu après la course. « Je suis trop gentil dans la course, il n’y a pas eu ce grain de folie. Je pensais avoir beaucoup mieux dans mes jambes alors que je visais une des trois premières places. Je ne comprends toujours pas ce qu’il s’est passé. Je suis dégouté, je n’étais pas venu pour ça ».

Le Jamaïcain Oblique Seville (22 ans) a, lui, ébloui de son talent cette même série, s’imposant largement devant Kerley en 9″86 (record personnel). À noter l’élimination d’entrée de l’Américain Cravont Charleston (champion des États-Unis cette année) et la qualification de justesse du champion olympique de Tokyo 2021 Marcell Jacobs (troisième de sa série en 10″15) parmi les sept séries du 100 m.

Le triple saut français pas verni

 En qualification du triple saut, les deux tricolores engagés Jean-Marc Pontvianne et Enzo Hodebar n’ont également pas eu de réussite. Pour accéder à la finale, chacun des deux français devaient finir parmi les douze meilleurs, ce ne fut malheureusement pas le cas. Pontvianne a espéré la qualification pendant longtemps après avoir atteint les 16,64 m (-0,2 m/s) à son essai. Mais le médaillé de bronze des Europe de Munich n’a pas pu améliorer sa marque, une contracture à la cuisse droite l’ayant handicapé durant le concours. « Je suis arrivé ici avec des handicaps physiques. On sait qu’en qualif, il y a toujours des pièges mais je me suis battu avec mes armes et j’ai donné le meilleur de moi-même en portant fièrement le maillot bleu jusqu’à me blesser une nouvelle fois. »

De son côté, Hodebar n’était pas à son aise sur la piste hongroise et sa seule marque enregistrée à 16,17 m (vent nul) était clairement insuffisante pour atteindre la finale. « Le concours était loin de mes attentes. Au-delà du combat pour la qualification, c’était surtout un combat contre moi-même et mes douleurs au dos ». Dans le même temps, la révélation de l’année Jaydon Hibbert a écrasé le concours de qualification. Avec une marque de 17,70 m (-0,2 m/s), pas très loin de son record (17,87 m), le Jamaïcain était trop fort pour les autres. En l’absence du champion du monde en titre Pedro Pablo Pichardo blessé au dos, le jeune triple sauteur de 22 ans fera office de grand favori de la finale ce lundi 21 août (dès 19h40).

Qui d’autre que Ryan Crouser ?

La soirée a été mouvementée. Passé à quelques centimètres d’améliorer son record du monde du lancer du poids, Ryan Crouser repartira quand même de Budapest avec la médaille d’or autour du cou, la deuxième dans des Mondiaux après Eugene en 2022, grâce à un meilleur jet mesuré à 23,51 m (record des championnats). La surprise de ce concours est italienne et se nomme Leonardo Fabbri. Avec son meilleur jet de la saison (22,34 m), le Toscan devance l’autre ogre américain Joe Kovacs qui devra se contenter d’une troisième place (22,12 m). 

Autre temps fort attendu ce samedi, le 10 000 m féminin s’est conclu de manière spectaculaire. La chute à quelques mètres de l’arrivée de la Néerlandaise Sifan Hassan (quelques minutes avant celle de sa compatriote Femke Bol, tombée dans des circonstances assez similaires !) laissa les Éthiopiennes réaliser le triplé et la couronne à Gudaf Tsegay, sacrée championne du monde de la distance en 31’27″18. Ses compatriotes Letesembet Gidey (31’28″16) et Ejgayehu Taye (31’28″31) complètent le podium.

Tous les résultats des Championnats du monde d’athlétisme, en cliquant ici.

Texte : Dorian Vuillet
Crédits photos : Solène Decosta / STADION

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