Au cours d’une soirée qui n’a pas souri aux Bleus, le relais 4×400 m masculin s’est qualifié pour la finale aux Mondiaux de Doha (Qatar). Cette place dans le top 8 leur offre aussi un billet pour les Jeux Olympiques de Tokyo l’an prochain au Japon. Rouguy Diallo a pris la dixième place du triple saut avec une marque à 14,08 m.
Avec le septième temps, l’équipe de France s’est qualifiée pour la finale du 4×400 m en prenant la quatrième place de sa série avec 3’01″40, pour valider son ticket pour le top 8. Bien lancé par Ludvy Vaillant, le collectif a su profiter du très bon travail de Christopher Naliali, qui l’a placé en deuxième position. Après un passage assuré par Thomas Jordier, c’était au tour de Mame-Ibra Anne, appelé de dernière minute pour la course, de boucler l’affaire. Même en cédant deux rangs, le Francilien est parvenu à limiter la casse. Annoncé partant ce matin, Fabrisio Saidy, censé clôturer le relais, s’est blessé à l’ischio lors de l’échauffement, juste avant de rentrer en chambre d’appel.
Le relais 4×400 m masculin se qualifie pour la troisième fois consécutive en finale mondiale. Et obtient du même coup son billet pour les Jeux olympiques de Tokyo l’an prochain : « Qualifier le relais pour les Jeux Olympiques, c’était l’objectif. On a fait un très beau travail de manière collective, le travail est accompli » s’est félicité Vaillant. La série des Français a été remportée par la Jamaïque, en 3’00 »76, alors que les États-Unis ont réalisé le meilleur temps, en 2’59 »89. La finale est prévue demain à 20h30.
En revanche, c’est terminé pour les filles (Amandine Brossier, Déborah Sananes, Elise Trynkler, Agnès Raharolahy), septièmes de leur course en 3’29″66. Coup dur pour l’équipe de France et le relais 4×100 m masculin qui n’a pas terminé la course, la première transmission entre Amaury Golitin et Jimmy Vicaut n’ayant pas pu se faire. Les Bleus ont pris des risques, cela n’a pas payé.
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Rouguy Diallo tout près du but
Pour sa première finale mondiale, Rouguy Diallo s’est classée à la dixième place du triple saut. La championne de France Elite cet été aura des regrets, avec deux premiers essais largement mordus, mais pourtant très prometteurs. Sur le troisième, l’élève de Teddy Tamgho a voulu assurer la planche mais n’est retombée qu’à 14,08 m, à plus de 20 centimètres de son record en extérieur (14,31 m), échouant à rentrer dans le top 8 : « Une finale mondiale, ça n’a rien à voir avec une finale européenne. D’être en finale, déjà, ça met un petit coup ; de mordre les deux premiers essais, ça met la pression. J’étais dans mes marques mais j’ai l’impression d’être trop agressive, d’avoir trop d’envie. Je venais pour le Top et prendre tout le bonus. Mais avant le dernier essai, je me suis dit que ça allait être vraiment très dur. À l’arrivée, 14,08 m c’est nul. Vraiment nul. Je laisse tomber au lieu d’y aller comme une battante ».
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Les hurdleuses et les sauteuses frustrées
Les trois Françaises engagées sur 100 m haies, qui pouvaient prétendre à franchir au moins un tour, ont connu des séries compliquées. Solène Ndama n’a pas réussi à franchir la première haie freinant son effort avant l’attaque de l’obstacle : « Je n’ai pas d’explication. Je ne sais pas quoi vous dire, j’étais peut-être fatiguée, j’ai besoin de vacances là. L’échauffement s’est très mal passé, je n’ai pas passé une haie correctement », a déclaré la Bordelaise qui s’est classée à la quatorzième place sur l’heptathlon jeudi.
Placée dans la deuxième série, Fanny Quenot a terminé septième de sa course, en 13″51, après avoir tapé le sixième obstacle : « Je m’en veux tellement, je tape une haie, je perds toute ma vitesse et c’était foutu, se lamentait-elle à l’arrivée. J’ai encore des détails techniques à travailler. Mais bon, c’est le jeu ». Laura Valette a pris la huitième place de la dernière série (13″47) après une erreur technique à mi-course : « C’est décevant, j’avais moyen d’aller en demies, regrettait la championne de France. J’en ai trop mis, avec trop de rythme. J’étais trop près des haies, j’en touche une, deux, trois puis je suis déséquilibrée. La saison a été longue, je vais garder le positif ».
A la longueur, les Bleues Hilary Kpatcha (18e, 6,47 m), Yanis David (20e, 6,46 m) et Eloyse Lesueur-Aymonin (21e, 6,46 m) n’ont pas trouvé les clés pour se hisser à l’explication finale. Doha Bleus 4×400 m