Entretien avec Athlix, mascotte de la FFA

10 avril 2018 à 17:36

Quand le show n’est pas sur la piste, le macadam ou dans les labours, c’est lui qui met la main à la pâte. Athlix, la mascotte de la Fédération Française d’Athlétisme, est de plus en plus présent dans les événements nationaux pour assurer le spectacle. Adepte du ventriglisse sur une bouée flamant rose, il n’hésite pas non plus à déambuler sur la piste en planche à roulettes. Athlix fait toujours montre d’une belle créativité au bord ou sur le terrain et ne ménage pas ses efforts pour attirer le regard des athlètes et des spectateurs. Entretien.

— Athlix, pour quel objectif la FFA a adopté une mascotte ?

Je suis né lors des Championnats Europe en salle de Bercy en 2011 et a été relooké pour les évènements à partir des Championnats Europe par équipe de Lille en 2017. Athlix se balade au sein de la Fédération depuis quelques temps déjà. Une mascotte c’est un plus dans l’animation et on cherche de plus en plus à donner ce côté fun et attractif à l’athlé, pour le plaisir des athlètes et des spectateurs. Et si la mascotte permet d’attirer l’attention de plus de monde et de véhiculer des valeurs de l’athlétisme, un objectif sera atteint.

— Vous êtes de plus en plus présent lors des différents championnats nationaux. Ressentez-vous un engouement autour d’Athlix ?

Je sens qu’Athlix est de plus en plus reconnu et adopté par les athlètes. Il est difficile de créer du lien avec eux car il y a toujours cette question de « mais qui est dedans ? » et en plus ils sont en mode concentration, compétition. Mais certains me connaissent personnellement et d’autres se sont habitués donc il y a de plus en plus de complicité.

Sa présence récurrente a permis aussi aux spectateurs, parfois athlètes, d’identifier Athlix comme étant la mascotte de la FFA et de lui donner de l’importance. Athlix fait son trou petit à petit. On a aussi l’avantage que Hero the Hedgehog, la mascotte des Mondiaux Londres en 2017, a rendu les mascottes tellement sympas qu’Athlix est très bien accueilli et c’est vraiment agréable.

— Quelles sont les consignes que la FFA vous a données lorsque que vous êtes devant les spectateurs ?

Il n’y a pas de consignes particulières pour l’interaction avec les spectateurs. Athlix est là pour eux donc il faut être disponible. Les seules consignes que j’aies reçues c’est quand on a des animations prévues à l’avance (le lieu, l’heure,…). Mais on travaille à plusieurs dans le groupe d’animation pour se coordonner. Par contre c’est lors des compétitions que je dois faire très attention à ne pas déranger les athlètes et, le déroulement des courses et des concours. Il est préférable de ne pas être novice pour les compétitions importantes.

— Vous inspirez-vous de ce que font les mascottes dans d’autres sports ou d’autres pays ?

Assurément ! Que ce soit Cooly à Zurich, Hero the Hedgehog à Londres, Bunny the Bull à Chicago ou les vidéos qui tournent sur internet. Cela permet de ne pas limiter les possibilités qui sont offertes quand on est une mascotte. J’essaye de ne pas les copier mais juste de m’en inspirer pour être une mascotte qui sort de l’ordinaire. Je suis athlète donc j’ai dans ma tête une idée d’un Athlix athlète lui aussi, pas juste une mascotte qui fait le guignol, et ça il n’y en a très peu.

— Laissez-vous le plus souvent une place à l’improvisation ?

La majorité du temps Athlix est « laché dans la nature » donc c’est de l’impro. C’est de l’adaptation à l’environnement, aux gens, à ce qui se passe à l’instant T sur et en dehors de la piste. Par contre quand on planifie des animations c’est presque du 50/50. 50% car sur ces temps-là les speakers et la vidéo sont aussi dans le coup et il ne faut donc pas faire n’importe quoi, et 50% car entre ce qui est prévu et ce que je réalise, ce n’est jamais la même chose. Mais c’est ce qui rend Athlix vivant et une mascotte doit être vivante.

— Quelle est l’animation dont vous êtes le plus fier ?

Je peux dire que c’est à Plouay lors des France de cross où j’ai fait duslip n’slide (ventriglisse) avec ma bouée flamand rose. C’est complètement décalé, presque improbable, mais tellement amusant. Si j’avais vu ça en tant que spectateur je me serai dit « moi aussi je veux le faire ! ». D’une façon générale, je m’éclate en mascotte avec tout ce qui est glissades, que ce soit sur une planche à roulettes ou d’autres accessoires.

— Athlix, vous existez en peluche. Ça se vend bien ?

Je ne connais pas les chiffres de vente. Mais je crois souvent des gens, en majorité des enfants, avec la peluche Athlix alors ça me fait plaisir. Je collectionne moi-même les peluches des mascottes des différents Championnats d’Europe ou du Monde d’athlétisme. Je trouve que c’est sympa et ça donne de l’importance aux mascottes. Un enfant fan avec une peluche Athlix vaut bien les 10 litres de sueurs de la journée. 

— Créer une page Facebook pour bien engager les fans, c’est pour bientôt ? 

L’idée est ressortie mais une page Facebook il faut l’alimenter que ce soit en publication texte ou vidéo, la gérer. Pour l’instant c’est une idée mais on ne sait pas encore si on va la concrétiser.

— Quel est votre plus beau souvenir avec la tenue d’Athlix sur les épaules ?

Je suis décathlonien alors le clapping avec Kevin Mayer au Décanation d’Angers reste un très bon souvenir, mais je vais opter pour la danse improvisée avec Jarret Eaton lors du Meeting de Paris Indoor en 2018. De l’impro, de la danse, du fun, une super ambiance. A ce moment-là tu te prends pour Justin Timberlake ou Céline Dion. C’est juste du bonheur.

— Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour l’été 2018 ?

Avoir encore et toujours plus d’idées pour de nouvelles animations avec Athlix, avoir du succès auprès du monde de l’athlétisme et surtout remporter tous les Défis Athlix aux Championnats de France. Et pourquoi pas une rencontre avec les autres mascottes d’athlétisme des différentes fédérations étrangères. Je rêve d’un décathlon pour Athlix, mais on verra si on a le temps en 2018.

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Rendez-vous dans les différents championnats de l’été, vous avez une grande chance de tomber sur Athlix, au sourire omniprésent. Attention pour lui de ne pas voler la vedette à Renaud Lavillenie, Kevin Mayer ou Eloyse Lesueur…

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