Depuis plus de six ans, Stadion arpente les stades d’athlétisme de tout l’Hexagone pour rendre compte du sport qui nous fait vibrer. Depuis plusieurs semaines, on s’est posé la question suivante : Et si on allait voir ce qui se fait à l’étranger ? Curieux comme nous sommes, nous n’avons pas résisté. Ce week-end, notre reporter Julie Fuster s’est rendue à Birmingham pour couvrir les Championnats du Royaume-Uni en salle. Quand la passion est là, les projets ne manquent pas !
Il n’y avait pas que les Championnats de France Elite en salle à Aubière ce week-end. Plusieurs autres rendez-vous nationaux indoor se disputaient dans les principaux pays d’Europe, à deux semaines de la compétition majeure de l’hiver à Istanbul (2 au 5 mars). C’est la passion pour l’athlétisme qui nous a amené à créer Stadion en 2016. C’est la passion qui nous amène à vous proposer au quotidien du contenu toujours plus qualitatif, et être au plus près de l’actualité. C’est encore la passion qui nous fait sillonner tous les grands événements nationaux et internationaux d’athlétisme. Après vous avoir fait dernièrement vivre au plus près les JO de Tokyo en 2021, les Mondiaux de Eugene et les Europe de Munich l’été dernier, nous nous sommes donnés un nouveau défi : couvrir les Championnats du Royaume-Uni en salle à Birmingham, qui se sont déroulés les 18 et 19 février.
Le Royaume-Uni est considéré comme un expert de classe mondiale dans l’organisation d’événements. Elle a encore confirmé son statut lors de cette compétition où nombreuses ont été les occasions pour notre photographe de capturer des émotions particulières. L’Arena de Birmingham, théâtre des Mondiaux indoor 2018 où les Bleus étaient repartis avec trois médailles (Renaud Lavillenie et Kevin Mayer en or, Aurel Manga en bronze), a accueilli le gratin de l’athlé britannique (Daryll Neita, Jazmin Sawyers, Morgan Lake, Andrew Pozzi…) qui a assuré le spectacle pendant deux jours dans une salle surchauffée. Cependant, Jake Wightman, Laura Muir, Jemma Reekie, Keely Hodgkinson n’étaient présents.
La passion de l’athlétisme
Comme en France, les athlètes et les spectateurs sont au coeur des priorités des organisateurs. Toutefois, pour augmenter le niveau de divertissement et d’implication, les organisateurs « laissent le temps aux spectateurs de regarder toutes les épreuves, analyse Julie Fuster. Il y a plus de temps entre chaque série sur les courses et chaque changement d’épreuves. Les spectateurs ont pu apprécier l’entièreté de la compétition. En tant que photographe, j’ai pu couvrir toutes les épreuves puisqu’il n’y avait pratiquement aucune épreuve qui se chevauchait. Pendant le 3000 m ou le 1500 m, il n’y a plus de sauteurs ou de lanceurs en action, les concours sont interrompus le temps de la course. »
Alors oui, on est encore loin des paillettes à l’américaine mais ce qui est sûr c’est que les Britanniques adorent l’athlétisme, il n’y a qu’à voir la ferveur des supporters dans les tribunes toujours remplis et animés. S’il existait des sceptiques réfractaires à l’athlétisme et au beau spectacle dans les tribunes de l’Arena, tout laisse présager que leur point de vue sur le premier sport olympique a définitivement changé. « Les Anglais, comme les Américains, savent mettre le sport plus en avant que les Français. Tous les athlètes, sans forcément être des olympiens, sont tous très connus. Ils ont une popularité qui est plus élevée que nos meilleurs athlètes en France. C’était beau à voir ! À chaque course ou à chaque saut, le public, qui est très connaisseur, est à fond. Au triple saut, il y a des claps lors de l’ensemble des tentatives des athlètes. Alors qu’un triple sauteur vient juste d’atterrir dans le sable, les applaudissements descendent des travées puisque les spectateurs ont compris que ça avait été loin et que la performance sera bonne. Même quand ça marche moins bien pour un sauteur, ils réagissent aussi ». À noter que chaque champion britannique prend le temps de savourer sa victoire et montre sa fierté nationale en posant pour les photographes, vêtu du drapeau britannique (l’Union Jack).
S’il faut ressortir un moment particulier de ce week-end ? « Le samedi j’ai pu photographier Laviai Nielsen (2e sur 400 m) et Guy Learmonth (1er sur 800 m) que j’ai rencontré au Meeting de Lyon le 28 janvier dernier. Je leur ai envoyé des images au Stadium et je les retrouve dès mon retour à l’hôtel. Ils étaient en train de regarder mes photos, du coup on a pu continuer à échanger un petit peu. »
On ne le rappellera jamais assez sur Stadion : L’athlétisme est un théâtre et les athlètes en sont les principaux acteurs. L’athlétisme a besoin de cet événement pour fidéliser les passionnés et séduire de nouveaux adeptes. Ça tombe bien, l’Arena de Birmingham va accueillir ce samedi 25 février la « World Indoor Tour Final » qui réunit les plus grandes stars de notre sport. Et comme Julie a apprécié, elle y retournera !
Crédits photos : Julie Fuster / STADION
