Coureurs et marcheurs, même famille ! Dès 2026, les épreuves de marche athlétique du 20 km et du 35 km seront respectivement remplacées par des semi-marathons et des marathons. Prise à l’occasion de la réunion du Conseil de World Athletics à Monaco les 3 et 4 décembre, la décision doit permettre de rendre la discipline plus attractive et spectaculaire.
C’était dans les tuyaux depuis quelques mois, c’est maintenant une certitude : Les distances de marche athlétique se mettent au diapason des distances de course à pied. Ce mercredi à Monaco, World Athletics a approuvé l’introduction de deux nouvelles distances sur route dès le 1er janvier 2026 pour les épreuves de marche athlétique : Le 20 km sera remplacé par le semi-marathon (21,0975 km) et le 35 km par le marathon (42,195 km). Deux distances mythiques du running qui parlent à tout le monde et qui sont idéales pour comparer les performances entre les coureurs et les marcheurs.
Aurélien Quinion et Yohann Diniz avaient montré la voie
Neuvième des JO de Paris 2024 sur 20 km marche, Aurélien Quinion s’était aligné sur le Marathon de Paris 2023 aux côtés de 52 000 participants. Le pensionnaire de l’Entente Franconville Césame Val d’Oise souhaitait faire une plongée dans le monde des coureurs et ainsi montrer que son sport est difficile et que la technique, le physique et l’abnégation y sont admirables. Le recordman de France du 35 km marche (2h25’57) avait signé un temps de 3h06’32, soit une allure moyenne de 13,5 km/h. Les spécialistes apprécieront. « Nos épreuves en marche athlétique comme les 20 km ou les 35 km ne sont pas des distances très parlantes dans le running en termes de chrono. On parle plus du 10 km, du semi-marathon et du marathon. Si tu dis « j’ai fait 3h15 au marathon », tous les coureurs ont conscience de la valeur de cette performance. Il faut, comme les coureurs, être préparé de façon très pointue pour être compétiteur en marche ».
Une décision qui fait aussi écho à la démarche du meilleur marcheur français de l’histoire Yohann Diniz qui avait joué le meneur d’allure au semi-marathon de Paris en 2017 et en 2018, et avait participé au Marathon de New York en 2007 avec un temps officieux de 3h15 (son temps précis n’a jamais été connu puisqu’il a perdu sa puce électronique lors de la course). Le recordman du monde du 50 km marche (3h32’33 à Zurich en 2014) souhaitait mettre en avant sa discipline et montrer la vitesse à laquelle évolue un marcheur de haut niveau.
Crédit photo : Gaëlle Mobuchon / STADION
