Ludovic Besson : « La bataille ce sont les France, la guerre les Europe »

16 juin 2017 à 17:38

A la veille des Championnats de France d’Épreuves Combinées à Saint-Renan (Finistère), Ludovic Besson dégage une sérénité remarquable. Vice-champion du monde cadets du décathlon en 2015, le sociétaire de Franconville se tourne déjà vers les Championnats d’Europe juniors, son objectif de l’année. L’athlète âgé de 19 ans s’est confié sur ses futures échéances avec l’équipe de France, sa participation au comité des athlètes Paris 2024 et s’exprime sur la comparaison avec Kevin Mayer.

Dans quel état d’esprit êtes-vous avant les France d’Épreuves Combinées ?

Je suis sur un bon état d’esprit, je suis motivé. J’ai l’envie de bien faire. S’engager dans un décathlon complet, on ne se rend pas compte mais il faut vraiment avoir de l’envie pour le commencer et le terminer. Je n’ai aucun objectif précis, ni en terme de points, ni en terme de place. Si y a un objectif ce week-end, ce sera de dépasser les minima fixés à 7 200 points et de me qualifier pour les Championnats d’Europe juniors. Je suis déjà concentré sur cet événement qui est mon objectif de l’année.

Justement, avoir réalisé le niveau de performance pour les Europe juniors vous permet-il d’attaquer sereinement ce week-end ?

Le fait d’avoir réaliser les minima est un soulagement mais il y a encore beaucoup de travail. Mes 7505 points réalisés fin-mai à Oyonnaxe m’ont surtout permis d’être rassuré. Premièrement sur mon état de forme et deuxièmement au niveau physique parce que je sors d’une blessure qui a duré un mois et demi. J’ai été plus souvent chez le médecin ou le kiné que sur les stades mais toute cette histoire est derrière moi maintenant. Le travail réalisé depuis le début septembre porte ses fruits malgré cette coupure. Le décathlon reste le décathlon. On a dix chances de battre son record mais on a aussi dix occasions de faire des contre-performances.


ʻʻ Je reste motivé pour donner le meilleur de moi-même ʼʼ


La concurrence s’annonce relevée avec Makenson Gletty (7641 points) et Clément Foucat (7466 points). Comment appréhendez-vous cette bataille ?

Cela me motive, c’est toujours un plaisir d’avoir de la concurrence. Pendant deux jours on va tous se tirer vers le haut. La bataille ce sont les France, la guerre les Europe. Il ne faudra pas laisser de plumes dans la bataille pour être performant à la guerre. Je n’aurai que quatre semaines pour récupérer et repartir sur un cycle de travail. Cependant, je reste motivé pour donner le meilleur de moi-même.

Comme souvent, vous réalisez une belle démonstration lors de l’épreuve du poids. Comment abordez-vous ce concours ?

C’est vrai que j’arrive toujours avec beaucoup de sérénité dans ce concours. Sans tarder, je vais me diriger vers un entraîneur de poids. Malgré de bons résultats, je sais que je peux encore progresser. Pourquoi ne pas franchir dès cet été les dix-sept mètres. Je sais que j’en suis capable.  » Il y n’a plus qu’à faire  » comme on dit.

Vous possédez une impressionnante marge de progression, notamment sur le 1 500 m. Comment travaillez-vous cette dernière épreuve du décathlon ?

Rires. C’est une épreuve que je ne travaille pas beaucoup à l’entraînement et que je n’affectionne pas trop. Mais ce n’est un secret pour personne. Je me laisse le temps dans les années à venir pour travailler et progresser dans cette épreuve. A l’heure d’aujourd’hui je préfère me concentrer sur les épreuves dynamiques et emmagasiner le plus de techniques sur celles-ci. Je dois absolument progresser sur le 1 500 m pour ne pas perdre de précieux points à la fin de décathlon qui pourraient me coûter une place sur le podium. Ce point faible ne doit pas devenir un gouffre. Cette épreuve est également importante pour réaliser un décathlon complet qui demande un effort physique important à mon corps.


ʻʻ Kévin réalise des performances et des résultats exceptionnels ʼʼ


Si vous êtes sélectionné pour les Europe juniors, avec quelles ambitions irez-vous à Grosseto (Italie) ?

Celle de battre mon record. Quand je porte le maillot de l’équipe de France, j’ai cette capacité à me transcender. C’est quelque chose qui me stimule énormément. L’ambiance qui y règne est très souvent propice à la performance. Je ne sais pas de quoi je suis capable, je ne me donne pas de limites. Si c’est ça que vous voulez entendre, je ne me pose la question du podium. Si le podium doit venir, il viendra avec des performances, du plaisir et avec de l’envie. 

Vous êtes membre du Comité des Athlètes pour Paris 2024. Cela fait quoi d’être investi dans ce projet exceptionnel ?

C’est très plaisant d’être investi dans un projet de cette grandeur et très plaisant d’être mis en avant en tant que jeune sportif. Cela ne nous met pas de pression, bien au contraire. Cela nous encourage à travailler parce que le comité d’organisation compte sur nous pour être l’avenir de la France dans nos sports respectifs en 2024. En ce qui concerne le projet en lui-même, ça fait plaisir de voir et d’entendre que nos avis de jeunes sportifs comptent dans cette candidature. 

On vous compare souvent à Kevin Mayer, c’est un beau compliment ?

C’est flatteur comme je l’ai dit mais je ne vais pas m’enflammer. Kevin réalise des performances et des résultats exceptionnels depuis quelques années. Cela me met de la bonne pression (rires). Personnellement, c’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup, on se connaît et on a régulièrement l’occasion d’échanger ensemble sur divers sujets.

Retrouvez tous les résultats, réactions, vidéos et photos du championnat dimanche soir sur www.stadion-actu.fr.

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