Marathon de Paris : Les Bleus à l’assaut du chrono

12 octobre 2021 à 18:49

La composition exacte du peloton Elite de la 44ème édition du Marathon de Paris qui partira des Champs-Elysées ce dimanche 17 octobre est maintenant connue. Devant, on espère s’attendre à une densité tricolore exceptionnelle. Analyse des forces en présence.

Enfin ! Après une interruption de deux ans et demi, l’événement running le plus important de l’Hexagone fait son grand retour ce dimanche 17 octobre. Si vous ne foulez pas le macadam dimanche, vous serez sûrement nombreux à observer de près ou de loin cette 44ème édition du Marathon de Paris où 35 000 participants sont attendus. L’événement propose une nouvelle fois un départ décalé entre les dames (8h54) et les messieurs (9h10) afin qu’ils se mêlent à l’arrivée. Les féminines élite vont partir précisément avec 15 minutes et 13 secondes avant leurs homologues masculins, ce qui correspond à l’écart entre le chrono de la meilleure performeuse femme (2h20’14 par Priscah Jeptoo) et celui du meilleur performeur homme (2h05’01 par Nicholas Kirwa) au départ. À noter que l’ensemble des départs a été décalé de 45 minutes par rapport aux éditions précédentes, car le lever du soleil est plus tardif en octobre qu’en avril, le mois habituel du Marathon de Paris (la prochaine édition aura d’ailleurs lieu le 3 avril 2022).

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De nombreux prétendants à la victoire

Qui succéderont aux fondeurs éthiopiens Gelete Burka, chez les femmes, et Abrha Milaw, chez les hommes ? Sans très grande surprise, les premières informations sur le plateau Elite annoncent un duel entre coureurs éthiopiens et kényans en tête de course. Néanmoins, il est difficile de dégager un favori. Le Kényan Nicholas Kirwa, septième du Marathon de Milan en 2h05’01 le 16 mai dernier, dispose du meilleur chrono des engagés. La lutte pour le podium devrait concerner ses coéquipiers Elisha Rotich (2h05’18 en 2019), Joel Kimurer (2h05’19 en 2021) et Stephen Chebogut (2h05’52 en 2015) qui ont déjà claqué un chrono sous les 2h06. Ils seront au départ dimanche, en particulier face à un groupe d’éthiopiens qui pourrait semer le trouble et dans lequel on dénombre quelques très gros clients. On pense à Fufa Abdi (2h05’57 en 2021), Ashenafi Moges (2h06’12 en 2019) et de Besha Yerssie (2h06’34 en 2020).

Chez les féminines aussi, bien malin celui qui se risquerait à un pronostic tant les favorites sont nombreuses. La Kényane Priscah Jeptoo (2h20’14 en 2012), vainqueure du marathon de Paris en 2011 et vice-championne olympiques de Londres l’année suivante, entend bien relever un des derniers défi de sa belle carrière. L’athlète de 37 ans aura fort à faire face à l’armada éthiopienne emmenée par Wagnesh Mekasha (2h22’45 en 2019), Sifan Melaku (2h23’49 en 2020) et Tigist Memuye (2h24’23 en 2021).

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Avec Chahdi, Carvalho, Charik et Durand

Quatre Français seront à suivre de très près dans la Capitale. Hassan Chahdi, qui a disputé le marathon aux Jeux olympiques cet été (45e en 2h18’40), sera de la partie. Le sociétaire de l’AL Voiron est celui qui présente la plus grosse expérience du contingent tricolore (25 sélections) et qui possède le meilleur record personnel des Bleus au départ (2h09’11). Reste à savoir s’il aura bien récupéré de ses efforts au Japon. Onzième en 2h12’53 lors du dernier exercice, Florian Carvalho tient ici une belle opportunité pour améliorer sa marque de référence de 2h10’22 établie en décembre 2019 à Valence. Le Marathon de Paris trotte également dans la tête d’Abderrazak Charik depuis plusieurs mois. Le représentant du Racing Multi Athlon, médaillé d’argent des France du semi-marathon en 1h04’09, fêtera son baptême sur la distance reine de la course à pied et abordera la course avec ambitions.

La forme de Yohan Durand plaide pour lui. Le fondeur de 36 ans, qui détient un record en 2h12’27 sur la distance réalisé à Milan en mai dernier, peut viser un chrono de premier plan pour son cinquième marathon. « J’espère battre mon record et être aux alentours des 2h11. J’ai battu mon record sur 10 km (28’32) à Langueux et sur semi ici, donc tous les feux sont au vert pour Paris », nous avait livré le Périgourdin licencié Bergerac Athlétique Club après son titre national sur le semi-marathon aux Sables d’Olonne en 1h03’17.

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Des Champs-Élysées à la porte Dauphine

À moins de trois ans des Jeux olympiques de Paris 2024, le marathon de Paris est une vitrine, une belle occasion de redécouvrir la capitale française. Le parcours, qui va du sud-ouest au sud-est, et retour, a très peu changé par rapport à 2019, date de la dernière édition. Outre le passage devant l’Opéra, de nouveaux aménagements comme le contournement de l’hippodrome du bois de Vincennes, le passage devant la colonne de Juillet aux kilomètres 7 et 23 au lieu d’emprunter le pont Morland et le contournement du rond-point de la porte Dauphine par le nord plutôt que par le sud.

Le départ se fait ainsi depuis l’avenue des Champs-Elysées. S’en suivra ainsi une longue balade dans les rues de la capitale : Arc de Triomphe, Grand et Petit Palais, place de la Concorde, Hôtel de Ville et place de la Bastille sont au menu des 10 premiers kilomètres. Les coureurs pénétreront ensuite dans le bois de Vincennes qu’ils ne quitteront que 10 kilomètres plus tard. Le passage à la mi-course s’effectue au niveau de Bercy. Puis, il sera temps d’aborder les quais de Seine pendant 10 kilomètres. Enfin, le bois de Boulogne est là. Il ne restera plus qu’à franchir la porte Dauphine et d’entrer sur l’avenue Foch où l’arche d’arrivée attendra les runners.

Crédit photo : STADION

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