Folle soirée sur le Rocher ! Les performances de haut vol se sont enchainées au Meeting de Monaco, ce vendredi soir. Les spectateurs du Stade Louis-II peuvent remercier les mastodontes du 400 m haies, dont la course a souri à l’Américain Rai Benjamin en 46″67, mais aussi à un 800 m éclair où Gabriel Tual (1’42″10) brille toujours autant. On n’en oublierait presque le chrono dément claquée par Amandine Brossier sur 400 m en 50″43, le record de France d’Agathe Guillemot sur 2000 m en 5’32″63, le 110 m haies explosif survolé par Grant Holloway ou le record d’Europe de Jakob Ingebrigtsen sur 1500 m en 3’26″73. Récit.
Le cadre est idyllique. La soirée fut magique. Et pas le temps de se chauffer au Stade Louis-II que le programme du Meeting de Monaco débutait sur les chapeaux de roues avec le très attendu 400 m haies. Les organisateurs avaient réussi à faire ce qu’aucun événement de Diamond League n’était parvenu : réunir les trois fantastiques de la discipline que sont Karsten Warholm, Rai Benjamin et Alison dos Santos. Le trio détenait les sept meilleures performances de tous les temps de la discipline, rien que ça.
S’offrir le scalp de Karsten Warholm n’est pas chose aisée mais la tâche n’en est pas moins impossible. En retrait dès le début d’une course vite menée par Warholm, Benjamin (46″67) a pourtant coiffé au poteau le Norvégien, parachevant son tour de piste en 46″73. Le troisième candidat à la victoire, Alison Dos santos, a complété le podium après avoir été flashé à 47″18. Vainqueur du jour, l’Américain ne se satisfaisait pas de ce résultat. « Je n’ai pas couru la course que je voulais exécuter, mais il s’agissait d’entrer et de voir ce que j’ai en moi. Ce soir, je n’ai pas couru la ligne droite aussi fort que d’habitude, mais c’est correct car j’ai gagné. Désormais, je dois encore rentrer chez moi et me préparer pour le reste de la saison. Paris va être une folie. Je dois gagner là-bas. Je crois que je peux le faire. Je vais rentrer chez moi et essayer d’être aussi vif que possible. Ce qui comptera, ce sera surtout le 9 août en finale olympique. »
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Kasten Warholm, lui, ne s’inquiète pas et a déjà la tête aux Jeux olympiques où les trois fusées se retrouveront sans aucun doute pour la conquête de l’or. « C’était vraiment très serré, confirmait le recordman mondial de la distance. À la suite de la formation, je me sens rapide, mais d’autres courent aussi vite. Nous verrons ce qui se passera le mois prochain. Mon entraîneur et moi-même avons toujours été sélectifs dans le choix des réunions auxquelles nous participons. J’ai couru aux Championnats d’Europe cette saison, mais c’est différent de courir aux championnats et aux réunions d’une journée. Je vais continuer à m’entraîner dans les semaines à venir et je vais tout donner pour me préparer au mieux pour le reste de la saison. Je vais essayer de gagner à Paris ». Le vice-champion d’Europe 2022 Wilfried Happio en termine avec un chrono de 48″37, anecdotique pour le sextuple champion de France. « C’était compliqué au couloir numéro 1, avouait-il. C’est mon jeu, mes chronos mais aujourd’hui, je tombe dans une grosse course avec le moins bon « season best ». C’est un entraînement pour les Jeux, on ne sait ce que sera fait Paris. Je me battrai pour la médaille. »
Djamel Sedjati réitère l’exploit, Gabriel Tual en fuego
Autre attraction de la soirée, le 800 m, qui avait époustouflé les amoureux d’athlétisme à Paris dimanche dernier, n’a pas déçu en terre monégasque. La meilleure marque de la saison, battue par Djamel Sedjati à Paris, n’aura duré que cinq jours. L’Algérien a refait le coup en l’améliorant de dix centièmes (1’41″46 contre 1’41″56). Auteur d’un finish de feu sur l’autoroute du bonheur, la fusée Sedjati dépassait sans soucis le champion du monde 2023 Marco Arop ayant explosé en plein vol. Derrière, l’Espagnol Mohamed Attaoui s’est offert un record national en 1’42″04 tandis que le Tricolore et nouveau recordman de France Gabriel Tual accrochait une troisième place avec un chrono d’enfer en 1’42″10, le deuxième plus rapide de sa carrière.
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« Je reconfirme que les 1’41 ne sont pas sortis de nulle part »
Presque coincé à l’extérieur dès le premier tour, le pensionnaire de l’US Talence ne s’est pas laissé enfermer et s’est battu jusqu’au bout bien que le chrono ne soit pas celui espéré, pour celui qui cherche à descendre toujours plus bas. « J’ai fait quelques erreurs tactiques dans la course, j’ai couru au couloir 2. Il devait y avoir un deuxième lièvre mais je ne sais pas ce qu’il a fait, se plaignait le récent champion d’Europe à Rome. Ç’a été compliqué à gérer le rabattage. C’était un peu galère. J’ai fait l’extérieur tout le temps. C’était un peu dur, je n’ai pas couru aussi bien que la semaine dernière et je n’ai pas réussi à bien me placer comme je voulais, mais je ne peux pas être mécontent. J’ai dépensé pas mal d’énergie dans les virages pour revenir et rester devant. Même si ça ne paie pas, je peux être content du chrono. Je reconfirme que les 1’41 ne sont pas sortis de nulle part. Je suis en forme, je suis à fond. Maintenant il va falloir se reconcentrer pour Paris. Toutes les cartes seront rebattues. La forme est là, c’est bien d’avoir recouru aussi tôt, ça évite de trop planer […] Aux JO, tout sera remis à zéro, la possibilité de médaille sera plus probable. À moi d’être au rendez-vous ». À noter que six coureurs, dont Arop, sont passés sous les 1’43 tandis que Benjamin Robert, dixième en 1’43″95, a réussi son meilleur chrono de la saison. Bref, c’est déjà une course aux allures de finale mondiale ou olympique à laquelle les spectateurs ont assistée.
Chrono canon d’Amandine Brossier !
50”43 ! Si seulement Amandine Brossier avait sorti ce chrono avant le 30 juin, la quadruple championne de France Elite aurait récupéré son billet pour les JO (minima fixés à 50”95) sans problème. Terminant quatrième d’une course dominée par l’Irlandaise Rhasidat Adeleke (49″17), celle qui a su seulement hier qu’elle allait prendre part à ce 400 m n’en croyait pas ses yeux en voyant ce temps sur le panneau d’affichage. « Ce résultat, c’est beaucoup d’émotions, soufflait la sociétaire du SCO Angers Athlé, au premier comme au second degré. Ça a été une saison compliquée, en tout cas sur la fin après les championnats de France… Je savais que j’avais les capacités d’aller chercher ce chrono et j’aurai aimé que cela vienne un peu plut tôt mais bon je suis heureuse qu’il vienne enfin. Ce n’est que du positif pour la suite ! ». Les astres s’étaient alignés sur le Rocher et avec ce record explosé de 78 centièmes, Amandine Brossier est devenue la deuxième tricolore de l’histoire et se rapproche de la recordwoman de France Marie-José Pérec (48″25 en 1996 à Atlanta). Chapeau l’artiste. Citons aussi le record personnel d’Emma Montoya, sixième en 51″79.
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Grant Holloway en toute facilité, Sasha Zhoya dans le coup
Côte à côte au départ, les deux potes Grant Holloway (couloir 6) et Sasha Zhoya (couloir 5) n’ont pas vécu la même course. Le Tricolore s’est laissé emporter par le triple champion du monde en titre, buttant sur les trois premières haies tandis qu’Holloway déroulait devant tous les concurrents. Si tranquille, l’Américain a répété ses gammes en 13″01 (-0,7 m/s) devant l’Italien Lorenzo Simonelli (13″08) et l’autre Américain Tinch Cordel (13″10). Heureux d’avoir performer sur le Rocher, le médaillé d’argent des JO de Tokyo en 2021 peut se targuer d’avoir affronté la plupart des athlètes qu’il retrouvera (il manquait le champion olympique Hansle Parchment). « Rivaliser avec certains des meilleurs talents du monde est formidable. J’aime le rythme que j’ai eu dans la course aujourd’hui. Je dois juste pousser un peu plus pour courir sous les 13 secondes. J’étais fatigué après les essais américains, ils m’ont beaucoup pris. Mais je suis toujours prêt à courir au Meeting de Monaco. La seule chose dont j’ai besoin maintenant est le reste et je vais me concentrer dessus. J’en ai besoin avant la compétition principale cette saison. »
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Son partenaire de quelques sessions cette année, Zhoya, lauréat pour la première fois en Diamond League à Paris, a, lui, couru en 13″25 et n’a pas pu lutter en Principauté lors d’une course qu’il a achevée à une timide mais encourageante 5e place au vu du chrono. Avec sa confiance éternelle, le jeune hurdleur de 20 ans estime qu’il n’a pas réalisé la meilleure partition de sa saison mais sait qu’il peut battre les meilleurs. « Je suis déçu. Je n’étais pas vraiment bien sur les haies. Je reviens en force quand la course avance. Le chrono est là mais bon avec les fautes que j’ai faites, ça ira mieux après. Si j’avais passé ma première barrière sans la toucher, ça m’aurait bien mis dans la course. À part Grant, tous les autres je suis devant eux, je vais corriger ça d’ici les Jeux et ça ira. La barrière des 13 secondes, c’est facile ! » On l’espère tous…
Jakob Ingebrigtsen brille de mille feux
On le sait, la piste monégasque plaît aux coureurs du 1500 m. Ce fut encore le cas lors de la course du soir où le viking Jakob Ingebrigtsen a montré ses gros bras en 3’26″73, meilleure performance de la saison et 6e de l’histoire. Seul sur sa planète, le Norvégien a amélioré son record du continent en distançant les Kényans Timothy Cheruiyot (3’28″71), principale menace, et Brian Komen (3’28″80). « Je me sens incroyablement bien, confiait le double champion du monde du 5000 m après sa course. C’est absolument incroyable de voir comment nous, les athlètes, nous nous développons et nous courons encore plus vite à presque toutes les compétitions auxquelles nous participons. J’aime beaucoup concourir au Meeting de Monaco, surtout quand beaucoup de fans norvégiens sont ici. Cela m’aide beaucoup. Je continuerai à faire ce que j’ai toujours fait. Je continuerai à me développer physiquement et à croire en mon entraînement. Je vois que j’augmente mon potentiel chaque année. Il est vraiment important que les athlètes croient en ce qu’ils font. Quand on obtient un grand résultat, il est plus facile d’être confiant pour les prochaines compétitions. Je suis excité d’aller à Paris. Je me sens fort, je ferai de mon mieux et j’espère ramener la médaille d’or. »
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À la conquête du record de France de la spécialité détenu par Mehdi Baala (3’28″98), Azeddine Habz (8e) a été chronométré en 3’31″79 tandis que Maël Gouyette, gêné par une chute en début de course, a terminé en 10e position (3’33″29). « Le dernier 400 m était vraiment dur, lié à la fatigue, soufflait Habz. J’ai couru un 800 m de fou à Paris il y a 5 jours et quand tout le monde a relancé dans le dernier tour, je n’ai pas réussi à trouver de l’énergie pour les suivre. C’est allé très très vite en mode finale olympique… j’aurai espéré une 3e ou 4e place mais l’enchaînement fut rude. »
Un Quincy Hall du tonnerre
Sur 400 m, un homme a fait de l’ombre à tous ces rivaux : Quincy Hall. L’Américain, médaillé de bronze aux Mondiaux 2023 de Budapest, a décollé sur la piste monégasque en établissant la meilleure performance de l’année en 43″80. « Il n’y avait aucune différence dans la course d’aujourd’hui et dans toute autre course, analysait-il. Je savais que je pouvais courir vite. Après les Trials américains, je savais que je devais améliorer un peu mon jeu et que ce serait suffisant pour courir aussi vite. J’ai l’impression que j’en ai beaucoup plus dans mon réservoir. Je dois juste commencer fort et ensuite je peux terminer fort aussi. En allant à Paris, je n’ai pas l’impression d’avoir une cible dans le dos ». Son compatriote Vernon Norwood (44″34) prend la deuxième place en 44″34 alors que le Sud-Africain Lythe Pillay (44″58) monte sur la troisième marche du podium.
Dans son antre de Louis II, le Niçois de l’AS Monaco Téo Andant n’a pas démérité dans son couloir numéro 1 mais les occasions de performer en Diamond League seront nombreuses pour celui qui effectuait une première ce vendredi soir. « C’était incroyable, je suis ému, se confiait le gamin de Menton en zone mixte. J’entendais tout le monde m’encourager que ce soit mes amis ou ma famille. C’était un rêve pour moi de courir ici. J’ai voulu prendre des risques en partant fort, ça aurait pu payer mais non. Je ne regrette pas non plus, je me suis donné à fond ». Petite anecdote de fin de course qui aurait pu virer au drame : un plot traînait à quelques mètres de la ligne d’arrivée mais le coureur français a eu le réflexe de l’éviter. Sa présence au relais 4×400 m bleu à Paris est primordiale et une blessure aurait été fatale. Plus de peur que de mal.
Jessica Hull met une claque au record du monde du 2000 m, Agathe Guillemot nouvelle recordwoman de France
Lors du 2000 m, distance très peu courue car non homologuée lors des grands championnats, l’Australienne Jessica Hull a explosé le record du monde en 5’19 »70. La Bretonne Agathe Guillemot a, elle, battu le record de France (5’32″63), son quatrième de l’année (après le mile, le 1 500 m en salle et en plein air). La meilleure marque remontait à 1986 (Annette Sergent, en 5’39 »00). « Ça peut paraître prétentieux, mais je savais que le record allait être battu vu le chrono qu’il fallait faire, nous glissait-elle. Je suis très contente de faire 5’32, c’était une belle course, surtout pour moi qui vient plutôt du plus court. Il y avait une incertitude dans le fait que je tienne le rythme. J’ai fait une course prudente, académique. C’est ma façon de courir, il faut faire avec. Je ne panique pas, je sais que je vais rattraper les filles. Finalement je fais septième dans une course qui va vite. Je suis contente d’être là, c’est largement améliorable. Je ne sais pas trop comment gérer mes sensations, je ne savais pas exactement où j’en étais au niveau des tours. J’apprends encore. »
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Letsile Tebogo patron du 200 m en l’absence de Noah Lyles
Serein jusqu’à la ligne d’arrivée, le Botswanais Letsile Tebogo 19″87 (vent +0,1 m/s) a fait forte impression en s’imposant devant le Dominicain Alexander Ogando (20″02) et l’Ougandais Tarsis Orogot (20″32) alors que le maître des lieux, Noah Lyles, avait préféré rester en Floride pour préparer les JO de Paris 2024 aux ambitions énormes. « La course et la foule étaient vraiment incroyables, affirmait celui qui s’est imposé sur le demi-tour de poste. Maintenant, nous devons simplement nous rendre aux Jeux olympiques avec un corps sain. La course était parfaite, nous l’avons simplement fermée et sommes allés à la ligne. Je crois que je suis dans la bonne forme pour les meilleures performances, c’est bien que les Jeux olympiques arrivent. » Invité de dernière minute, le Bordelais Ryan Zézé a été crédité de 20″56 (7e).
Marie Julie Bonnin espérait mieux
Posée sur le Rocher avec un nouveau record personnel de 4,70 m à Sotteville le 4 juillet dernier, Marie-Julie Bonnin n’a pas réalisé le concours espéré malgré une entrée au saut à la perche à 4,46 m tranquillement franchie. La licenciée du Stade Bordelais, n’est pas allée plus loin et a stoppé après trois échecs à 4,56 m alors qu’elle n’avait pas pu tester sa nouvelle perche arrivée cassée sur le Rocher. « Cela faisait une semaine que j’étais surexcitée de venir ici et de tenter plus haut mais il y a surtout de la fatigue, confiait la Bordelaise de 22 ans. Mais à Paris, ça va le faire ! ». Pour la première place, un duo s’est détaché : l’Australienne Nina Kennedy et la Suissesse Angelica Moser. La première a finalement pris l’ascendant la seconde alors que les deux perchistes avaient atteint 4,88 m mais Kennedy n’avait eu besoin que d’un essai pour atteindre cette barre tandis que sa concurrente d’un soir avait dû attendre sa troisième et dernière tentative. Meilleure performeuse de la saison (4,92 m), la Britannique Molly Caudery monte sur le podium après avoir franchi 4,83 m.
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Auriana Lazraq-Khlass face aux meilleures au javelot
La préparation pour les JO continue pour Auriana Lazraq-Khlass. Après la longueur dimanche dernier au Meeting de Paris, la vice-championne d’Europe de l’heptathlon a profité du concours du javelot pour peaufiner sa technique aux côtés des meilleures spécialistes de la planète. Loin du compte (43,14 m à sa première tentative), la protégée de Julien Choffart à Metz s’est arrêtée après deux essais, touchée au coude mais sans inquiétude « J’ai fait un très bon échauffement mais je n’ai pas reculé assez mes marques pour le premier essai, je me retrouve trop près et mon coude en a souffert. J’ai préféré ne pas prendre de risque. J’ai essayé de travailler avec les conditions réelles qu’il y aura aux JO. » La Japonaise Haruka Kitaguchi (65,21 m) a finalement décroché la première place.
Hamish Kerr star d’un soir
Sans celui qui aurait dû être le grand monsieur de cette soirée, Gianmarco Tamberi, ayant contracté un œdème aux ischio-jambiers, on ne savait qui pourrait assurer le show côté saut en hauteur. La lumière est venue du Néo-Zélandais Hamish Kerr qui s’est amusé devant la caméra réquisitionné par son ami Holloway. Un record personnel égalé à 2,33 m. « C’était une longue compétition, mais je savais que j’avais de bons sauts dans les jambes, assurait-il Je savais aussi que je voulais me concentrer sur l’économie d’énergie pour les sauts plus élevés. Pour le 2,28 m, c’était juste plus qu’un réveil. J’ai senti le battage médiatique et j’ai fait applaudir la foule. Cette troisième tentative m’a vraiment réveillé et j’ai obtenu mon premier essai valide à 2,33 m. Je suis vraiment fier de mes trois dernières hauteurs en particulier. »
Leyanis Perez Hernandez s’offre le concours du triple saut
Dans le concours du triple saut féminin, la victoire est revenue à la Cubaine Leyanis Perez Hernandez, qui s’est approchée des 15 mètres (14,96 m). La Dominicaine Théa Lafond a effectué une meilleure marque dans le sable mesurée à 14,87 m tandis que l’Ukrainienne Maryna Bekh-Romanchuk s’est parée de bronze (14,81 m). La Française Ilionis Guillaume, moins en vue depuis son bond stratosphérique à 14,59 m à Guadalajara (Espagne) réalise un meilleur saut enregistré à 13,84 m, loin de ses standards.
Julien Alfred en toute décontraction
Enfin, les lumières s’étaient éteintes avant le 100 m féminin en conclusion d’une soirée comme on en compte peu. Et c’est Julien Alfred (10″85, -1,0 m/s) qui a ébloui tous les spectateurs en maîtrisant sa fin de course. Pour la deuxième et troisième place, il a fallu départager l’Américaine Tamari Davis (2e) et la Britannique Dina Asher-Smith (3e) au centième près (10″99 chacune).
Tous les résultats du Meeting de Monaco 2024
Texte : Dorian Vuillet
Crédits photos : Jean-Luc Juvin / STADION