Nous sommes fiers de vous annoncer cette bonne nouvelle : À Miramas, du 25 au 27 mars 2022, auront lieu pour la première fois en France des Championnats du Monde d’Ultra Épreuves Combinées et du 400 m haies en salle. Mise en lumière de cette superbe compétition qui mérite qu’on parle d’elle.
Depuis près de cinq ans, Stadion a grand plaisir de mettre à l’honneur et de vous faire découvrir des compétitions de tous niveaux qui ont lieu aux quatre coins de l’Hexagone. En cette fin d’année, il était alors pour nous évident de rencontrer les organisateurs du rendez-vous planétaire d’Ultra Épreuves Combinées et du 400 m haies indoor afin de vous présenter l’événement en avant première. Alors que le Stadium Miramas Métropole accueillera les Championnats de France Elite pour la troisième fois les 26 et 27 février prochains, le stade couvert sera un mois plus tard le théâtre d’un Championnat du monde divisé en deux parties, un sur 400 m haies et le second sur l’ultra épreuves combinées, tous deux affiliés à l’association internationale d’Ultra Multievent (IAUM), qui a en charge l’organisation des compétitions européennes et mondiales depuis 1981. C’est un format sur trois jours : le vendredi les séries du 400 m haies, le samedi la première journée du Tetradecathlon avec au milieu les finales du 400 m haies ainsi qu’un concours national de saut à la perche et un concours régional de lancer du poids et enfin le dimanche la deuxième journée de Tetradecathlon. À noter qu’il y aura un triathlon handisport, qui est une discipline peu pratiquée sur le plan national.
Le 400 m haies s’offre un toit
« C’est la première édition d’un championnat du monde en salle, c’est historique pour l’avancée de notre discipline et nous sommes fiers de l’organiser en France, souligne Edgar Levard, co-organisateur et vice-champion de France Elite de la spécialité en 2020 à Albi (record en 51″46). C’est une discipline qui a toute sa place dans une saison hivernale. Il y un énorme vide entre septembre et mai pour tous les coureurs de 400 m haies. L’événement va permettre de faire mieux connaître notre discipline et ainsi créer des vocations, notamment chez les jeunes générations ». En athlétisme, une bonne saison hivernale présage souvent de belles performances l’été. Sur 400 m haies, l’exemple le plus significatif reste Félix Sanchez qui le à Val-de-Reuil s’offre la meilleure performance mondiale de tous les temps (48 »78) et six mois plus tard remporte l’or olympique à Londres pour la deuxième fois après Athènes en 2004. Le Dominicain de 44 ans a d’ailleurs accepté d’être le parrain du championnat. Chez les féminines, la meilleure performance de tous les temps est à l’heure actuelle la propriété de l’Américaine Sheena Tosta, créditée de 56″41 le , toujours à Val-de-Reuil. La référence française chez les hommes est quant à elle détenue par Sébastien Maillard avec un temps de 50″47 en 2010.
S’il est encore un peu tôt pour vous livrer les nombreuses têtes d’affiche, nous pouvons déjà vous assurer la présence de plusieurs médaillés et finalistes mondiaux et olympiques. Bien sûr, Stadion, en tant que partenaire de l’événement, vous tiendra informés dès qu’il y a du nouveau. Tous les continents seront représentés avec une grande diversité de pays. « Si l’événement a pour vocation de présenter le très haut niveau international, l’intérêt d’organiser cet événement majeur en France est aussi de promouvoir cette discipline et de faire briller nos meilleurs athlètes tricolores. Nous invitons donc avec plaisir les athlètes avec un niveau national à s’inscrire et représenter fièrement leur club et leur pays ! Les inscriptions viennent de s’ouvrir. »
Un règlement très différent de la version plein air
Le 400 m haies en salle est une course inventée par Jean-Georges Sarkadi, entraîneur international de sprint et haies. « L’organisation de ce championnat a été créée par l’association « 4hindoor » et nous sommes dans la continuité des Meetings de 400 m haies indoor organisés il y a quelques années, toujours sous la houlette de Jean-Georges Sarkadi, le pionnier du 400 m haies en salle ». Si le 400 m haies en salle a peiné à voir le jour, c’est que les pistes intérieures, mesurant 200 mètres, posent un problème important. En plein air, les « quatrachistes », nom donné aux adeptes de cette discipline, doivent boucler un tour de piste avec dix obstacles. La première est placée après 45 mètres de course, la dernière à 40 mètres de la ligne d’arrivée. Entre deux haies, un intervalle toujours identique de 35 mètres. Mais comment faire sur un anneau de 200 mètres, avec deux tours de piste à effectuer et des virages beaucoup plus serrés et souvent inclinés ?
L’épreuve s’apparente à un 400 m en salle, avec deux rangées de haies alignées dans chaque ligne droite, séparées de 30 mètres, et donc huit obstacles à franchir tout au long de la course. Un rabattement aux 150 mètres est prévu et chaque coureur peut alors quitter son couloir pour rejoindre celui le plus à l’intérieur de la piste. Soit un changement notable avec le 400 m haies en plein air, où chaque concurrent reste dans son couloir jusqu’à la fin de la course. La hauteur des haies par contre reste identique, à 0,91 m. Soulignons que si un athlète fait tomber une haie, l’athlète suivant doit franchir la haie adjacente à condition de disposer du temps nécessaire ou effectuer une simulation de passage. Si ce dernier passe alors dans l’espace vide, le juge arbitre évalue si l’athlète avait ou non le temps de se décaler et décidera de sa disqualification ou non. Si ce type d’épreuve est inexistant aujourd’hui dans les Meetings nationaux, son développement se poursuit dans le cadre universitaire depuis 2017.
Plus d’informations sur le 400 m haies en salle, en cliquant ici.
Le Tetradecathlon ? C’est quoi ?
Si vous suivez assidûment l’actualité de l’athlétisme, vous n’êtes pas sans savoir que les 21 et 22 août derniers, à Épinal, en Lorraine, se sont déroulés les Championnats du monde d’ultra épreuves combinées sous forme d’icosathlon qui réunit 20 épreuves d’athlétisme différentes en seulement deux jours. En indoor, c’est le Tetradecathlon qui ne rassemble « que » 14 épreuves à réaliser durant quatre tours d’horloge. Hormis la marche, toutes les disciplines disputées dans une salle d’athlétisme y figurent : tous les sauts (longueur, hauteur, perche et triple saut), toutes les courses (60 m, 200 m, 400 m, 800 m, 1500 m, 3000 m, 5000 m et 60 m haies) ainsi que deux lancers (poids et marteau lourd). « C’est une grande première ! Nous sommes fiers d’organiser cet événement hors-norme en France, dans une des plus belles enceintes indoor d’Europe, s’enthousiasme le responsable de l’événement Aymeric Daubié, champion du monde espoirs d’icosathlon 2019. Le Tetradecathlon et le 400 m haies sont deux épreuves spectaculaires méconnues du grand public. Notre volonté première est de faire découvrir l’athlétisme sous un autre regard avec des disciplines peu pratiquées. Nous n’allons pas ouvrir de billetterie, l’événement sera ouvert à toutes et à tous. Je tiens à remercier Patrice Ouvrier-Buffet et toute son équipe de bénévoles de l’AC Miramas pour leur confiance. »
Preuve de l’engouement pour la discipline, après deux jours d’ouverture des inscriptions, plus de 40 athlètes aguerris s’étaient déjà inscrits. Parmi les forces en présence, nous pouvons citer dans la catégorie M40 l’Allemand Benedikt Nolte, champion du monde en titre sur le Tetradecathlon, qui devra se batailler avec le champion du monde de l’icosathlon 2021, Laurent Jobard (record à 2,08 m). Chez les seniors, Sébastien Biau, actuel recordman du monde du Tetradecathlon en salle, sera aussi de la partie.
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Crédits photos : Jérôme Lagunegrand