C’est allé vite ce dimanche aux 10 km de la Prom’Classic, rendez-vous incontournable du début d’année ! Comme elle l’avait annoncé dans nos colonnes avant la course, Sarah Madeleine avait dans le viseur le record de France de la distance. Elle a réussi sa mission en égalant la marque de référence nationale en 31’15. La victoire chez les messieurs est revenue à Azeddine Habz qui a pulvérisé son record et également celui de l’épreuve en 27’44, tandis que Martin Hubner a battu le meilleur temps de l’histoire chez les juniors en 29’01. Alors qu’une vraie déferlante de coureurs a envahi la Promenade des Anglais avec 13 000 participants, la course a une nouvelle fois été marquée par une densité exceptionnelle de performances avec 52 coureurs sous les 30 minutes.
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Si on vous avait vendu un joli 10 km de la Prom’Classic, avec au départ un casting de haut vol, on ne vous a pas menti. Malgré un ciel nuageux, le décor proposé était parfait pour que le spectacle soit de toute beauté : Pas trop de vent, 8 degrés au thermomètre et un parcours « billard » propice à de grandes performances sur l’une des plus célèbres avenues du monde. Si tous les enfants attendent le Père Noël le soir du 24 décembre, les aficionados du running, eux, patientent une dizaine de jours pour disputer la course azuréenne qui se mue en véritable « livreuse » de… records personnels.
Sarah Madeleine scintillante !
Il arrive que le Père Noël ait parfois un peu de retard. Difficile de lui en vouloir lorsque le cadeau en question dépasse toutes les illusions. On peut raisonnablement imaginer que Sarah Madeleine (EFCVO) n’en veut pas trop au petit bonhomme au bonnet rouge et à la barbe blanche. Emmenée jusqu’au bout par son meneur d’allure, la huitième des Championnats d’Europe 2024 de Rome sur 5000 m (15’05″56) s’est montrée irrésistible sur le tracé azuréen en coupant la ligne d’arrivée en 31’15, égalant le record de France de Liv Westphal (Corrida de Houilles en 2019). Mise sur orbite sur un rythme infernal avec un passage en 15’32 (sur les bases de 31’04 à l’arrivée), la protégée de Bastien Perraux à Lyon a logiquement baissé d’intensité sur la deuxième moitié partie du parcours mais a pleinement profité des conditions de course qui lui étaient offertes ce dimanche. Sarah Madeleine a doublé la mise sur la Prom’Classic puisqu’elle s’était déjà distinguée en 2024 en 31’52 pour sa première incursion sur la distance.
Deuxième en 32’14, la Finlandaise Nina Chydenius a signé un nouveau record personnel, tout comme la Français Coraline Maamouri, camarade d’entraînement de Sarah Madeleine, qui a atomisé son temps de près de deux minutes en 32’27 (ancien : 34’17). Bonne nouvelle aussi pour Anaëlle Guillonnet (32’47), Héloïse Laigle (33’16), Manon Evrard (33’17), Laly Porentru (33’20) et Latifa Mokhtari (33’21) qui attaquent l’année 2025 du bon pied en abaissant leur meilleur temps. Parmi les 13 000 participants qui étaient prêts à se faire plaisir ou à exploser les chronos sur ce 10 km roulant (édition sold out depuis le 18 novembre dernier), un nom a particulièrement retenu notre attention, et il s’agit de Katie Schide (18e en 34’10) qui a réussi son pari de remporter deux courses mythiques de l’ultra-trail en 2024 : la Western States dans la Sierra Nevada en juin et l’UTMB à Chamonix en août.
2025 commence bien pour Azeddine Habz
Le mois de janvier est celui des bonnes résolutions qui sont souvent mises à mal dès le 2 janvier avant de passer aux oubliettes le 3. Ce n’est pas le cas d’Azeddine Habz, lequel n’avait plus accroché un dossard depuis sa quatrième place en finale de la prestigieuse Diamond League sur 1500 m le 13 septembre à Bruxelles. À peine le temps de saluer l’arrivée de la nouvelle année que le fondeur du Val d’Europe Montévrain Athlétisme était déjà de retour sur le macadam de la « French Riviera », armé d’une bonne résolution : réduire en miettes son record personnel sur 10 km. Le suspense n’a duré qu’une trentaine de secondes, le temps pour l’athlète coaché par Philippe Dupont et Serge Olivares de décoller et de creuser un écart impressionnant après seulement quelques hectomètres (passage au 5e km en 13’42, soit 27’24).
Le deuxième performeur hexagonal de l’histoire sur 1500 m (3’29″26) derrière Mehdi Baala s’est mis en évidence en coupant la ligne d’arrivée victorieux en 27’44, rabotant de 38 secondes sa précédente marque (28’22 à Valence le 9 janvier 2022) et 53 secondes au temps de référence de la Prom’Classic (28’37 par Raphaël Montoya en 2020). Il s’agit tout de même de la septième meilleure performance hexagonale de tous les temps. Le Marocain du Run Up Nanterre Soufiyan Bouqantar (27’51) et le Français Baptiste Jard (28’47, Décines Meyzieu Athlétisme), en pleine progression, n’ont pas gâché l’opportunité qui leur était offerte ce dimanche à Nice en s’offrant eux aussi un nouveau record personnel.
52 coureurs sous les 30 minutes
En 29’01, le junior Martin Hubner (11e au scratch), adepte du triple effort, a pulvérisé le record de France (29’23 par Nils Serre Gehri en 2023 à Nice). On retiendra aussi les 28’48 de Valentin André, les 28’49 de Thomas Hansmaennel, les 28’52 d’Anthony Frontera (ambassadeur chez Quatorze Running), les 28’56 de Maxime Perrineau, les 28’57 de Valentin Bresc, ainsi que les 28’58 de Quentin Chiarisoli et de l’olympien Nicolas Navarro qui ont réalisé le meilleur chrono de leur carrière. Grosse performance aussi du double champion de France masters en titre de cross-country Emmanuel Meyssat (44 ans) qui a fait main basse sur le record de France M2 en 29’38.
La Prom’Classic de Nice a offert pléthore de résultats de très haut vol avec 52 coureurs en dessous des 30 minutes dont 10 sous les 29 et 2 sous les 28. Pour terminer dans le top 50, il fallait donc négocier le 10 km en 29’57, soit 20 km/h. Peu d’autres courses françaises peuvent se targuer d’une telle densité. Le doyen de l’épreuve Charles Stuyven, âgé de 91 ans, a bouclé son effort après 1h48’31 de course.
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Crédits photos : David Clerc / PhotoRunning & Fred Dides / Prom’Classic
