Performance stratosphérique de l’Ougandais Jacob Kiplimo qui a pulvérisé le record du monde du semi-marathon à Barcelone avec un chrono canon de 56’42, abaissant de 48 secondes l’ancien temps de référence détenu par Yomif Kejelcha (57’30 en 2024 à Valence).
C’est une performance qui a de quoi donner le tournis à tous les passionnés d’athlétisme. Piqué au vif par Yomif Kejelcha qui lui a chipé son record du monde d’une petite seconde le 27 octobre dernier à Valence (57’30 contre 57’31 à Lisbonne en 2021), Jacob Kiplimo était en mission ce dimanche. L’Ougandais de 24 ans débarquait sur les bords de la Méditerranée avec la ferme intention de reprendre son bien. Si on le savait capable de réussir ce défi au vu de ses dernières prestations (record du monde du 15 km en 40’42, à Nijmegen le 17 novembre 2024, et un chrono de 26’32 lors du 10 km de la San Silvestra Vallecana à Madrid), il fallait se montrer sacrément imaginatif pour envisager le double champion du monde de cross-country (2023 et 2024) claquer un chrono sous les 57 minutes.
« Je ne m’attendais pas à battre le record du monde »
On a l’impression que Jacob Kiplimo a couru comme dans un rêve. D’entrée, le médaillé de bronze aux JO de Tokyo sur 10 000 m (record en 26’33″93) imprimait une cadence infernale avec un temps de passage au 5e km en 13’38 puis au 10e km en 26’50, soit à titre de comparaison, plus rapide que le record d’Europe du Suédois Andreas Almgren (26’52 à Valence le 12 janvier 2025). Grandes. Elégantes. Aériennes. Légères. Les foulées de Jacob Kiplimo sont un modèle du genre. En état de grâce, le natif du Kween, un district rural de l’est de l’Ouganda, près de la frontière kényane, s’est calé sur son allure pour ne jamais faiblir jusqu’à la ligne d’arrivée.
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L’affaire était faite en 56’42 (2’41 de moyenne par kilomètre, soit environ une allure de 22,3 km/h). Soit 48 secondes retranchées au chrono de Yomif Kejelcha, lequel est devenu au même moment à Castellon, à 300 km de la capitale de la Catalogne, le deuxième performeur de l’histoire sur 10 km en 26’30. Il s’agit de la plus grande amélioration du record du monde du semi-marathon masculin. « J’ai commencé fort, je voulais faire une grande course, mais je ne m’attendais pas à battre le record du monde, confie le champion du monde du semi-marathon en 2020. Au fur et à mesure que les kilomètres passaient et que je voyais que j’étais sur le rythme du record, je me suis dit que je devais maintenir ce rythme, quoi qu’il en coûte. »
Record du monde du 15 km
Courant dans des conditions météo idéales (13 degrés et pas vent), Jacob Kiplimo a également battu son propre record du monde du 15 km de près d’une minute en 39’47. Il participera à son premier marathon le 27 avril prochain à Londres où la barrière des 2 heures pourrait être brisée en mille morceaux. Chez les dames, la victoire est revenue pour la deuxième fois de rang à la Kényane Joyciline Jepkosgei, ancienne recordwoman du monde (1h04’51 à Valence en 2017), qui améliore son record du parcours en 1h04’13 (1h04’29 en 2024).
Temps de passage de Jacob Kiplimo : 5e km : 13’38 / 10e km : 26’50 / 15e km : 40’07 / 20e km : 53’39
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Crédit photo : Semi-marathon de Barcelone
