Sous un grand ciel bleu et une température idéale pour la course à pied, l’ambiance était à la fête dès les premiers mètres de la 32e édition du Semi-marathon des Sables-d’Olonne 2025 qui a couronné Youssef Benhadi (1h02’17) et Mathilde Sénéchal (1h12’47) en battant les records de l’épreuve. Saïd Kaddour (29’50) et Laëtitia Bleunven (35’18) sont allés chercher la victoire sur les 10 km.
Le Semi-Marathon des Sables-d’Olonne est bien plus qu’une course à pied, c’est un véritable spectacle. Depuis 32 ans, l’événement est un savant mélange entre courses populaires et épreuve très haut niveau, le tout dans une ambiance festive. Depuis plus de trois décennies, la recette n’a pas changé et elle séduit toujours autant. Un record d’affluence a été enregistré sur l’événement qui a attiré plus de 4500 coureurs (2737 finishers sur le semi, 1824 sur le 10 km) et 485 bénévoles passionnés. Même s’ils ne l’ont sans doute pas aperçu, les participants de la plus longue des distances avaient un grand champion devant eux, et il se nomme Youssef Benhadi. Le Marocain de la SCO Ste Marguerite est un visage très connu des courses hexagonales, avec notamment une deuxième place sur la classique Marseille-Cassis en octobre dernier.
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Le cinquième kilomètre à peine bouclé (14’13), il n’était déjà plus que deux à maintenir une allure folle : Youssef Benhadi et Enos Kipruto. Les deux routards supersoniques ont réussi à se faire la malle et ont creusé l’écart pour pointer avec 45 secondes d’avance sur leurs poursuivants au 10e km (28’59). Il ne fallait pas être devin pour comprendre que la victoire allait se jouer entre ces deux fusées. Au final, le Kényan a laissé son compagnon d’échappée, plus rapide au sprint aujourd’hui, s’envoler vers une victoire plus que méritée, mais qui aurait très bien pu lui revenir.
Chaudement félicité par le public, Youssef Benhadi a pu savourer son succès et a coupé la ligne d’arrivée en 1h02’17, pulvérisant le record de l’épreuve de près d’une minute (ancien : 1h03’09 par Murut Wbet Gebrheat en 2024), quatorze secondes d’avance sur Enos Kipruto (1h02’31, record en 1h01’40 à Dubaï en février). À peine la ligne d’arrivée passée, une longue accolade s’en est suivie, remplie d’émotion, pour les deux principaux acteurs du semi. « On a fait une très belle course d’équipe tous les deux, la tactique était la bonne. Tout s’est joué dans le dernier kilomètre. Je suis très heureux de cette victoire », se réjouissait l’heureux vainqueur sur le podium.
La lutte pour la troisième place a été acharnée jusqu’au bout, mais c’est l’Algérien de La Berrichonne Châteauroux AC Mohammed Benyettou (1h03’15) qui a pris le meilleur sur le Tricolore Emmanuel Roudolff-Levisse (1h03’16) dans l’interminable dernière ligne droite sur l’avenue Rhin-et-Danube. Ajoutons que Freddy Guimard (9e en 1h05’24) et Florian Caro (10e en 1h05’28) se sont hissés dans le top 10. Relevons aussi la onzième place de Brice Daubord, champion de France Masters 2025 sur 10 km, en 1h05’56.
Mathilde Sénéchal connaît la recette
Mathilde Sénéchal a une nouvelle fois embrasé la cité balnéaire vendéenne. Et une nouvelle fois elle a joué un bon tour à une bonne partie des concurrentes. Le numéro est rodé : Exactement comme l’an passé lors de sa victoire en 1h12’54, la Blésoise de 27 ans a réalisé une course d’une grande intelligence, en gérant parfaitement son effort et se lançant dans une remontée aussi dingue que belle. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : La juriste en droit des affaires accusait un retard de 25 secondes au 10e km (34’38 contre 34’13) sur la Marocaine de l’AS Villejuif Athlétisme Hanane Bouaggad (1h12’55) laquelle a finalement été devancée par Mathilde Sénéchal de sept secondes. Le coup parfait. Toute heureuse de s’imposer une deuxième fois d’affilée en terre sablaise, les premiers mots de la grande gagnante ont été en direction des spectateurs et des participants : « Je voulais sincèrement remercier le public et même tous les coureurs et coureuses parce que j’ai eu beaucoup d’encouragements durant toute la course. Même des personnes qui couraient donc merci d’avoir pris la peine de m’encourager durant la course. »
La championne de France 2025 du marathon (record en 2h32’42 en 2024 à Valence) s’est approchée à trois secondes de son temps de référence sur semi-marathon (1h12’44 en 2024 à Boulogne-Billancourt) mais a amélioré son propre record de l’épreuve en 1h12’47. « J’ai vraiment tout donné, je pense que le dernier kilo a été très long et atroce. Et à ma tête à l’arrivée, on a pu comprendre que c’était difficile. C‘était un parcours plus difficile que dans mes souvenirs, j’ai l’impression qu’il a été un petit peu modifié à certains endroits, donc je suis vraiment satisfaite du chrono. Je ne regardais pas vraiment le chrono pendant la course, je visais vraiment plutôt la place parce que j’avais vu qu’il y avait un petit peu de vent donc je ne savais pas vraiment sur quelle allure j’étais. L’idée, c’est de pouvoir remonter et d’aller chercher la première place et en plus vu qu’au bout il y a le record de l’épreuve, c’est parfait ! ».
Les Françaises Agate Violleau (5e en 1h15’52), Maëlle Lacroix (6e en 1h15’59), Camille Massol (7e en 1h16’16), Cloé Hotte (8e en 1h16’16) et Julia Paduch (10e en 1h17’47) ont obtenu de probants accessits.
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Saïd Kaddour et Laëtitia Bleunven prennent le large sur 10 km
Deuxième épreuve de la journée qui allie le coureur populaire et le champion, le 10 km s’est aussi couru à un rythme fou. Le Marocain Saïd Kaddour (record en 29’20), présentait un profil de vainqueur potentiel et a tenu son rang en s’illustrant avec un chrono de 29’50. Plus de 1800 au départ et lui, tout seul, à l’arrivée ! Impressionnant de vélocité, le routard d’Alès Cévennes Athlétisme a écœuré ses vis-à-vis, à commencer par le Burundais Louis Intunzinzi (2e en 30’00). Suivent au classement : Antoine Gasnier (3e en 31’04), Julien Navarro (4e en 31’10) et Baptiste Binelli (5e en 31’21).
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Bercée par le bruit des vagues et les encouragements des spectateurs massés sur les trottoirs, Laëtitia Bleunven était pleinement satisfaite de sa sortie négociée en 35’18. « J’ai pris énormément de plaisir, il y avait une ambiance de dingue, partout, ça m’a vraiment portée ! Je savais que le chrono n’allait pas être exceptionnel parce que j’ai effectué une belle semaine d’entraînement. Je reviendrai ! », promet la sociétaire du Stade Brestois Athlétisme.
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Floriane Hot et Nicolas Navarro en guest-star
En se livrant à un véritable bain de foule à l’arrivée, Floriane Hot, double championne du monde des 100 km (2022 et 2024), et Nicolas Navarro, premier Tricolore lors des deux derniers marathons olympiques, ont pu constater que leur cote de popularité était à son maximum aux Sables-d’Olonne. Arborant un large sourire à l’arrivée, ils ont vécu une matinée 100% plaisir, encouragée et applaudie par les spectateurs. Loin de leurs standards habituels (4e place pour Floriane Hot en 37’16 chez les dames et 7e place en 31’17 pour Nicolas Navarro chez les messieurs), ils évoquent ici la « notion de plaisir » qu’ils défendent et qui, selon eux, doit primer. Le troisième performeur français de l’histoire sur les 42,195 km (2h05’52 à Valence en 2023) est désormais attendu aux Foulées du Gois le 15 juin puis au semi-marathon Marvejols-Mende le 20 juillet. Un peu plus loin dans l’année, il lorgne le Marathon de Valence (7 décembre).
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Avec son parcours varié, sa logistique bien huilée et son ambiance conviviale, le Semi-Marathon des Sables-d’Olonne confirme sa place parmi les courses incontournables de la région. Vivement l’année prochaine !
REPLAY : Revivez le Semi-Marathon des Sables-d’Olonne sur notre page Facebook, grâce aux images fournies par les organisateurs.
Tous les résultats du Semi-marathon des Sables-d’Olonne 2025
Crédits photos : STADION
