Vous avez interviewé Laura Valette et Pascal Martinot-Lagarde

13 mai 2021 à 18:58

Stadion a proposé à ses lectrices et lecteurs de poser leurs questions à Laura Valette et à Pascal Martinot-Lagarde avant le début de leur saison estivale avec en ligne de mire les Jeux olympiques de Tokyo. Vous avez été nombreux à leur écrire. Les deux hurdlers ont parfaitement joué le jeu. Voici le résultat ! Pêle-mêle.

Laura Valette @valette_laura

— Cathy : Travailles-tu ton passage de jambes (qui est un peu de travers et non dans l’axe) ?

Pas forcément, on travaille la technique dans le but que j’aille le plus vite possible sur la haie. Donc si le chemin le plus rapide est de couronner (en vu de ma morphologie et de ma souplesse) alors ce n’est pas grave. Ce qui compte c’est d’aller vite en non que ça soit beau !

— Dorian : Selon toi, qui est la meilleure hurdleuse française ?

Cindy Billaud sans hésiter !

— Hugo : Que feras-tu après ta carrière ?

Je ne suis pas encore fixée à 100%, je prépare le concours de CPE, mais le sport adapté m’attire aussi et j’ai toujours rêvé d’être pompier… alors c’est un peu flou mais j’ai beaucoup de pistes qui m’intéressent !

— Valentin : Il est gentil Pascal ?

Très ! Il sait se rendre disponible pour les gens qui le suivent, et pour les projets qui lui tiennent à cœur et c’est cool à son niveau de rester comme ça. 

— Franck : Combien exécutes-tu d’heures d’entraînement par semaine ?

Je m’entraîne huit à neuf fois par semaine pendant deux heures donc ça fait environ dix-sept heures d’entraînement sur la piste.

— Léa : Est-ce que tu peux continuer ta course même si une haie tombe ?

Oui ! Même si c’est plus rare que les haies tombent chez les filles que les garçons (et que ça fait perdre du temps) mais dans tous les cas il faut finir chaque course.

— Axel : Est-ce que tu as déjà eu peur de ne pas réaliser tes rêves ?

Oui, et je pense que c’est humain. Il faut seulement que l’envie de les réaliser soit plus grande que la peur de ne pas y parvenir.

— Marine : Comment as-tu découvert l’athlétisme ?

Mon grand frère et ma grande sœur en faisaient, j’ai donc suivi le chemin !

— Nathalie : As-tu des modèles dans ta vie qui t’inspirent ?

Beaucoup de sportifs, j’aime beaucoup le biathlète Martin Fourcade et l’astronaute Thomas Pesquet qui nous prouvent que rien n’est impossible…

— Annie : Quel est votre plus bel accomplissement sportif ?

J’hésite entre mon titre de championne olympique de la Jeunesse en 2014 à Nankin ou ma régularité à chaque saison depuis mes 15/16 ans.

Pascal Martinot-Lagarde @pascalmartinot

— Oscar : Ton meilleur souvenir entre ton titre de champion d’Europe de Berlin en 2018 et ta troisième place aux Mondiaux de Doha en 2018 ?

Berlin, sans aucune hésitation. Premièrement, vivre une Marseillaise est toujours un moment extraordinaire. Deuxièmement, ce titre vient après une année 2017 particulièrement compliquée où je m’étais fait une fracture. D’un point de vue émotionnel, remporter la course la plus importante de la saison, la finale des Championnats d’Europe, c’était un truc de fou.

— Louis : A quel âge as-tu commencé l’athlétisme ?

J’ai commencé à l’âge de 5 ans au club du Sénart Combs Brie Athlétisme et jusqu’à 16 ans j’ai essayé toutes les épreuves. Il y en a une qui me plaisait plus que les autres. Souvent, on dit que ce n’est pas nous qui choisissons la discipline mais c’est la discipline qui nous choisit. Très vite je me suis dirigé vers les haies, je suis devenu hurdler et let’s go !

— Huss : Champion olympique à Tokyo ?

Rendez-vous dans trois mois !

— Dorian : Qui est l’adversaire que tu crains le plus à Tokyo ?

J’ai souvent l’habitude de dire que c’est moi que je crains le plus. Imaginez que sur un 110 m haies, avec les 10 barrières, t’as autant d’occasions de tomber et que ça se passe mal. Il y a une forte corrélation entre la personne qui gagne et la personne qui fait une course propre. La seule personne à qui tu dois exiger ou que tu dois craindre, c’est toi-même. Il n’y a que toi pour faire foirer la course. Ma clé pour une réussite éventuelle aux JO passera par et uniquement mon couloir.

— Valentin : Elle est gentille Laura ?

J’utilise mon joker…

— Hugo : Que feras-tu après ta carrière ?

Je pense qu’il n’y a pas de bonne réponse à « qu’est-ce que tu feras dans 10 ans ». La vie est une succession d’opportunités. Ce qui est sûr, c’est que je n’arrêterai jamais le sport de ma vie. Néanmoins, j’ai plusieurs pistes. J’aimerai bien devenir coach en essayant de transmettre mon savoir-faire et mon expérience à des jeunes talentueux. La photographie m’intéresse beaucoup aussi.

— Mélissa : Comment te sens-tu physiquement ?

À l’heure où je vous parle (13 mai) je suis éclaté ! J’ai fait une grosse séance hier, j’ai les jambes mortes. On travaille dur mais ce n’est pas pour rien.

— Henri : Quelles sont tes conditions d’entraînement à Reims ?

Je m’entraîne au CREPS de Reims où tout est centralisé au même endroit. J’ai la chance d’avoir une salle couverte donc si on a de mauvaises conditions dehors, on peut faire les séances à l’intérieur. Et au sein même de cette salle, on a une salle de musculation au bord de l’anneau. Et juste à côté, il y a un stade cool à l’extérieur. Je ne dirais pas que le CREPS de Reims est sous-côté mais il y a finalement peu d’athlètes qui s’entraînent ici. J’en profite pour dire que les athlètes sont les bienvenus, c’est un très bon spot pour l’athlétisme.

— « Grominet » : C’est quoi le nom de ta bouteille en aluminium ?

C’est une bouteille en aluminium qui me suit depuis le premier confinement qui m’a servi de déclic. Les rayons étaient dévalisés et il n’y avait pas de bouteilles en plastique. J’ai décidé d’acheter cette bonne bouteille en alu et je ne l’ai plus lâchée, elle me suit depuis plus d’un an. Je trouve que l’alu donne de la fraîcheur à la bouteille. Pour répondre à la question, cette bouteille n’a pas de nom. C’est une très bonne idée de lui donner un nom. Mettez en commentaire des propositions sur comment je dois l’appeler !

— Romain : Quels sont les meilleurs exercices pour travailler les cuisses au poids du corps ?

Il y en a peu mais il y en a un qui est efficace, les squats. Tu peux en faire 1000 au poids du corps ! Non je déconne, après tu ne pourras plus marcher. En tout cas, ça travaille bien les cuisses et on est content. Je fais des bisous à tous les Stadionautes, vous êtes les meilleurs, à la prochaine !

Crédit photo : Solène Decosta / STADION

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