Le Comité international olympique (CIO) a décidé, ce lundi 7 décembre, que le 50 km marche hommes sera remplacé par une « épreuve mixte à définir » lors des Jeux olympiques de Paris 2024. Le recordman du monde Yohann Diniz, qui a fait connaître la discipline en France, a réagi sur les réseaux sociaux après cette annonce.
L’épreuve masculine du 50 kilomètres marche a officiellement été évincée du programme des JO de Paris en 2024 et sera remplacée par « une épreuve mixte à définir », a annoncé lundi soir le directeur des sports du CIO, Kit McConnell. S’il est vrai que beaucoup d’entre nous seraient incapables de citer, hormis le recordman du monde (3h32’33) Yohann Diniz qui a démocratisé la marche en France, le nom d’un grand marcheur, ou bien d’expliquer les règles, derrière cette suppression, c’est bien tout un ensemble de valeurs et une partie de l’histoire de l’athlétisme qui fout le camp : « Nous le savions depuis un petit moment. Les décideurs n’auront laissé aucune chance et auront balayé d’un revers de main les nombreux arguments et valeurs sportives qui jouaient en notre faveur. Il faut croire que la solidarité, l’entraide, l’abnégation, le courage, l’universalité ne sont plus des valeurs nécessaires aux yeux d’olympique land », constate Yohann Diniz (42 ans) sur les réseaux sociaux. Cette suppression d’une discipline aussi vénérable ne fait que nous confirmer ce que nous savions déjà : le mouvement olympique privilégie désormais une « spectacularisation » des JO, sponsors obligent : « Une épreuve jugée peut être désuète et loin du sport Business », se désole l’ambassadeur de Newfeel, marque numéro un des chaussures de marche.
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Moins d’athlètes et plus de parité
La suppression du 50 km marche marque la volonté du CIO de réduire le nombre de participants aux JO, qui va passer de 11 092 à Tokyo à 10 500 à Paris, tout en atteignant la parité : « L’objectif est d’atteindre la parité pour la première fois dans l’histoire de l’athlétisme olympique, mais sans dépasser le quota global d’athlètes », a précisé Kit McConnell. Comme la création d’un 50 km marche femmes aurait « augmenté le nombre global d’athlètes engagés », le CIO a préféré une épreuve mixte qui doit encore être définie par la Fédération internationale d’athlétisme (World Athletics). Grand favori au titre olympique l’été prochain, le triple champion d’Europe de la distance aura à coeur de boucler sa carrière en décrochant la plus belle des médailles au Japon : « Cette annonce me motive encore plus pour essayer de terminer ma carrière en beauté et ne rien regretter à Tokyo qui sera le dernier 50 km marche de l’ère moderne ! ».
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Crédit photo : Matthieu Tourault / STADION