Les Mondiaux d’Ultra Épreuves Combinées à Épinal en août !

14 juillet 2021 à 21:12

Vous pensiez que le décathlon était la discipline la plus complète de l’athlétisme ? Erreur, il y a l’icosathlon qui regroupe 20 épreuves en 2 jours. Les Championnats du monde de la spécialité se dérouleront pour la première fois en France, à Épinal, les 21 et 22 août prochains. Un événement hors norme rendu possible par le champion du monde espoirs de la spécialité Aymeric Daubié. Coup de projecteur !

Souvenez-vous, il y a quelques mois on vous parlait de l’icosathlon dont la première compétition en France baptisée « Open de France Ultra épreuves combinées », s’est déroulée à Toul (Lorraine), les 12 et 13 septembre derniers. Une occasion en or de célébrer une discipline encore méconnue et de lui trouver son public au pays du recordman du monde du décathlon. Les organisateurs ont obtenu de l’association internationale l’autorisation d’organiser les prochains Championnats du Monde, les 21 et 22 août 2021 à Epinal, une première dans l’Hexagone. « Nous sommes fiers avec toute l’équipe de l’UCAF (Ultra Combinées Athlétiques France) d’organiser ce rendez-vous planétaire et de pouvoir accueillir près de 115 athlètes tout au long du week-end. », s’enthousiasme le responsable de l’événement Aymeric Daubié, champion du monde espoirs 2019 à Helsinki.

 

L’icosathlon, c’est quoi ?

Cette discipline est tout sauf la norme. Hormis la marche, toutes les disciplines disputées dans un stade d’athlétisme y figurent… soit vingt épreuves au programme avec tous les sauts (longueur, hauteur, perche et triple saut), tous les lancers (poids, disque, javelot et marteau) et toutes les courses (100 m, 200 m, 400 m, 800 m, 1500 m, 3000 m, 5000 m, 10 000 m, 110 m haies, 200 m haies, 400 m haies et un 3000 m steeple). L’épreuve se dispute sur deux jours et se termine par le 10 000 m, ce qui semble un peu avantager les demi-fondeurs. Un menu plus que copieux, avec dix épreuves par jour, 30 minutes de récupération entre chacune d’entre elles et tout de même entre 1h et 1h30 de pause à la mi-journée. Pour peu, notre champion français Kevin Mayer passerait pour un has been ! Le record du monde appartient à l’Américain Joseph Detmer qui a compilé 14 571 unités. Et pour les femmes ? C’est le Tetradecathlon qui réunit « que » 14 épreuves à réaliser sur deux journées. La meilleure performance planétaire est détenue depuis 2002 par la Finlandaise Milla Kelo avec un total de 10 798 points. L’icosathlon, qui a vu le jour en 1981 en Finlande, commence à faire parler de lui dans l’Hexagone depuis la création il y a plus d’un an de l’association UCAF (Ultra combinées athlétique France), dont le président n’est autre qu’Aymeric Daubié.

 

Les forces en présence

Chez les seniors, la lutte pour le titre planétaire sera rude avec neuf athlètes qui ont le potentiel de réaliser plus de 11 000 points. Le champion de France Sébastien Biau aura notamment fort à faire face à l’Italien Riccardo Nicola (prévision 12 200 points) et aux Français habitués aux Championnats de France de décathlon Baptiste Scalabrino et Eddy Gouron. En espoirs, les deux Tricolores Olivier Carpanin et Hugo Sisternes, déjà présents à Toul l’année dernière, devraient logiquement se disputer la victoire. Chez les juniors, Antoine Ferranti, vice-champion de France de la catégorie au décathlon à Oyonnax avec 7124 points, pourrait venir titiller le record du monde (12 197 points). Chez les masters, le local Franck Pompilius (M35) tentera de conquérir la médaille d’or. En M40 le vice-champion du monde 2019 de la hauteur Laurent Jobard (record à 2,08 m) devra batailler face au champion du monde en titre, l’Allemand Benedikt Nolte (champion du monde master du décathlon également). En M45, le vice-champion du monde en titre Thomas Collinet compte bien monter d’une marche sur le podium cette année. Chez les M55, pas moins de huit athlètes se disputeront la plus belle des médailles. Le champion du monde en titre, le Belge Herman Van de Velde et le recordman du nombre de participation à des Ultra-Combinés, le Finlandais Esa Paukku seront à suivre de près. Enfin en M75, le Français René Rauscher tentera de battre le record du monde de sa catégorie (4340 points). Chez les féminines, l‘Américaine Lauren Kuntz tentera de battre le record du monde de l’icosathlon (11 090 points).

Au Tetradecathlon femmes, des habituées comme la Suissesse Noémie Hess, vainqueure de l’Open de France l’année dernière, mais aussi des novices à fort potentiel comme l’Italienne Silvia Nicola et la Française Joan Medjid, vice-championne d’Europe junior du 400 m haies en 2013 à Riéti, qui feront office de favorites. Chez les juniors, la locale messine Laura Souchon aura comme adversaires principales les Suissesses Caroline Hess et Léonie Jornod. La championne de France espoirs en titre Élise Harivel et sa dauphine Julie Poupon devront elles aussi faire face à une armada suisse venue leur contester le titre mondial. À noter chez les M45 la recordwoman d’Europe du Tetradecathlon M35 et M40, l’Allemande Maren Schott partira avec la pancarte de favorite dans le dos. Enfin au Tetradecathlon masculin, épreuve proposée exceptionnellement pour fêter les 40 ans des Ultra-Combinées, sept participants qui se disputeront le titre dont les locaux Julien Martin et Vincenzo Martinati.

En raison du programme chargé pendant les deux jours de compétition, les organisateurs ont dû limité le nombre de participants. Un protocole Covid strict va être imposé aux athlètes. Ces Mondiaux font le plein et d’ores et déjà, une liste d’attente d’athlètes a été mise en place. En cas de désistement, ces derniers pourraient finalement y participer. « Nous avons une forte demande de la part des athlètes de pouvoir participer aux épreuves. Nous avons une longue file d’attente qui espère des désistements de dernière minute pour pouvoir concourir. Nous mettons les athlètes dans de bonnes conditions pour qu’ils passent un bon moment et qu’ils performent, le tout dans une bonne ambiance. L’événement se veut festif et convivial, avec l’esprit des épreuves combinées qu’on souhaite évidement mettre en avant ». Comme en 2020, les parrains de l’événement sont Bastien Auzeil, sélectionné aux Jeux de Rio en 2016 et Esther Turpin, championne de France Elite de l’heptathlon en 2021.

 

Les Mondiaux d’Épinal en chiffres

  • 114 participants (de 17 à 73 ans)
  • 16 pays représentés (France, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas, Grande-Bretagne, Espagne, Suisse, Allemagne, République Tchèque, Italie, Finlande, Irlande, Maroc, Canada, États-Unis, Afrique du Sud)
  • 60 athlètes français
  • Une centaine de bénévoles
  • 25 heures d’épreuves sur tout le week-end

Retrouvez prochainement le compte-rendu des Mondiaux d’Ultra Épreuves Combinées d’Épinal sur Stadion.

Informations et inscriptions sur www.icosathlon.fr.

Crédit photo : STADION

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