Antoine Senard analyse le parcours des Championnats d’Europe de cross-country 2023 à Bruxelles

15 mars 2023 à 11:56

Alors que le grand rendez-vous national a couronné dimanche à Carhaix les différentes rois et reines de la boue, Antoine Senard, triple médaillé continental par équipes, a déjà pu découvrir en avant-première le parcours des prochains Championnats d’Europe de cross-country à Bruxelles le dimanche 10 décembre 2023.

La Cross Cup de Bruxelles du 26 février, hôte des championnats de Belgique de la discipline, était une répétition générale avant les championnats d’Europe de cross-country le 10 décembre prochain. À l’occasion, Antoine Senard a partagé avec nous son ressenti sur sa course et sur le parcours. Le Franco-Belge, qui représente la France sur les compétitions internationales, était aligné sur le cross court (2000 m) et a terminé à une très belle troisième place. « J’arrivais à Bruxelles avec des ambitions un peu revues à la baisse étant donné que j’ai eu un petit souci au genou après la Cross Cup de Hannut (22 janvier). J’ai dû lever le pied pendant trois semaines. On a donc décidé de se présenter sur cross court pour essayer de minimiser les impacts sur le genou et le possible risque de rechute ». L’athlète licencié à Seraing Athlétisme et au Pays de Fontainebleau Athlétisme a couru en prenant certains risques pour aller chercher la médaille. « J’ai joué de mes compétences et de mes talents pour essayer de tirer mon épingle du jeu. Au final, cette troisième place me satisfait vraiment donc je suis très content. » Lors des championnats de France à Carhaix le week-end dernier, Antoine Senard a pris le départ du cross long (9810 m). Après le soleil de Bruxelles, il s’est retrouvé sous la pluie bretonne. L’objectif était collectif car le club du Pays de Fontainebleau visait la gagne sur le long. Il s’est classé 41e place au scratch et son équipe est montée sur la troisième marche du podium.

 

« Un parcours propice au spectacle »

À Bruxelles, Antoine Senard connaissait déjà le parcours des Championnats d’Europe de cross-country 2023. Chaque année, c’est le même, confie-t-il. Les conditions météorologiques seront déterminantes le jour J. « Il suffit qu’il pleuve et ça sera un chantier. Ici, c’était ensoleillé. C’était un terrain herbeux, assez roulant. Un peu de dénivelé qui permet des courses assez spectaculaires, que ce soit avec des échappées en plein parcours ou des finishs étant donné la difficulté. C’est un parcours propice pour le spectacle ». À quoi faudra-t-il faire le plus attention finalement ? « Au dénivelé. C’est une boucle où on monte en haut du parcours, suivie d’une longue descente pour la terminer. Il faudra prendre cela en compte dans la préparation que ce n’est pas du plat. C’est dans une moindre mesure par rapport à Turin où la côte était vraiment impressionnante. Ici, c’est progressif. C’est moins franc mais plus long. »

 

 

3 sélections et 3 médailles par équipes

Le Tricolore de 23 ans a déjà eu l’opportunité de porter le maillot de l’équipe de France à trois reprises. Il a à chaque fois brillé par équipes avec une médaille d’argent à Samorin (Slovaquie) en juniors (2017), le bronze (Dublin en 2021) puis l’argent (Turin en 2022) chez les espoirs. « Pour le moment, c’est collectif, j’espère un jour briller en individuel. C’est vrai que je n’ai pas à me plaindre. Les deux dernières éditions, j’ai performé comme je le voulais (une septième place en individuel en 2022). La médaille collective, cela venait ajouter une petite couronne, un petit quelque chose pour l’esprit collectif, la cohésion de l’équipe ». Courir sous la bannière française à domicile en Belgique lors d’un championnat européen, le jeune sénior en rêve. « Ce serait quelque chose de spécial. C’est un parcours que je connais bien car je l’ai fait à de nombreuses reprises. Ce serait l’occasion pour que mes amis d’ici puissent venir me voir. L’ambiance particulièrement, ce serait quelque chose de grand. Je vais me préparer comme à mon habitude pour essayer d’être en forme à cette période. Les places seront très chères. Pour autant, ce n’est pas impossible. L’année passée, on a vu Valentin Gondouin et Donovan Christien se qualifier et c’était des jeunes seniors. À condition d’être prêt le jour J, tout est possible. »

Cet été, il approchera le 1500 m en commençant par le long. On le retrouvera donc sur des 5000 m en début de saison. Dans l’idéal, il espère réaliser un chrono sous les 3’40 sur 1500 m et se rapprocher des 13’30 sur 5000 m. « En termes de championnats, j’aimerais me qualifier pour les Universiades, en Chine, si elles ont lieu ». Depuis septembre dernier, Antoine Senard étudie en Belgique et a rejoint la Team Rocknrun, entraînée par Thomas Vandormael. « C’est un ami de longue date. Avec lui, c’est un entraînement un peu plus personnalisé en prenant en compte le profil de l’athlète. Dans mon cas, j’ai tendance à me blesser vite, on essaie donc d’avoir une certaine consistance et le moins d’arrêts possibles pour performer au mieux. Je suis vraiment très satisfait d’avoir intégré cette équipe. »

Texte : Coline Balteau
Crédit photo : STADION

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