Athlétisme : Une baisse de près de 18% de licenciés constatée depuis la rentrée

17 novembre 2020 à 13:40

Pour la deuxième fois en 2020, la crise sanitaire a obligé les athlètes et les runners à remiser leurs paires de pointes et leurs chaussures de running au placard. Un arrêt qui s’accompagne d’effets préoccupants : la baisse du nombre de licenciés pour les clubs d’athlétisme.

Même si la saison sportive 2020/2021 est encore loin d’être terminée, la crise sanitaire impacte d’ores et déjà fortement le monde du sport avec l’arrêt de la plupart des compétitions mais aussi par une baisse du nombre de licenciés. Le CNOSF a communiqué les résultats d’une enquête permettant de suivre l’évolution des licenciés depuis un an. Et les résultats sont inquiétants, l’institution constate déjà une baisse de 15% sur 72 des 94 fédérations olympiques interrogées par le CNOSF au mois d’octobre 2020.

De son côté, le journal le Monde a interrogé 33 fédérations sur l’évolution du nombre des licenciés entre octobre 2019 et octobre 2020. Certains sports résistent encore : le ski (- 7,31 %), le cyclisme (- 7,62 %), le surf (- 9,15 %), la voile (- 11,62 %) ou les disciplines de montagne et d’escalade (- 14,31 %). D’autres, guère compatibles avec les règles sanitaires de distanciation sociale, connaissent une situation alarmante : – 44,08 % pour la fédération française de lutte, – 23,62 % pour celle de karaté, – 29 % pour celle de judo. À contrario d’autres fédérations connaissent un impact plus faible pour le moment à l’instar de la fédération française de football (- 2,78 %), qui revendique déjà 1,75 million de licenciés cet automne, le total le plus important de l’Hexagone. C’est le cas aussi pour le tennis (- 3,85 %) ou pour le golf (- 3,39 %). Un point commun : tous ces sports peuvent se pratiquer en plein air.

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Quid de l’athlétisme ?

Si on se tourne vers notre sport de coeur, l’athlétisme figure parmi les sports très impactés par les effets de la crise sanitaire avec une baisse de 17,9 % des adhésions, soit près de 45 000 personnes. Et malheureusement, c’est une évidence pour tous les dirigeants de clubs, la période de rentrée et les 3 mois qui suivent sont les plus importants en terme de signatures de licence. L’engouement pour le running qui a été observé pendant le premier confinement pouvait présager une hausse des licenciés à la rentrée. Mais il semble que ce ne soit pas le cas. Pourtant pratiqué en plein air, le running correspond à un besoin nouveau provoqué par une situation nouvelle. La tendance actuelle reste toutefois à être confirmée ou infirmée.

Crédit photo : Solène Decosta / STADION-ACTU

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