« Cela fait du bien d’être de retour au Meeting de Liévin, sur la piste où j’ai battu mon record du monde l’année dernière. J’aime beaucoup ce meeting, je crois que c’est la quatrième fois que je cours ici. Bien sûr, cela fait un moment que j’ai prévu de courir ici. Peut-être pas avec les préparations espérées, mais toujours dans l’espoir de faire une bonne course avant d’espérer courir aux Championnats d’Europe en salle à Istanbul. J’ai attrapé un virus, une infection ordinaire, sur le chemin du retour après l’Italie. Habituellement, cela prend une semaine, alors j’ai recommencé à m’entraîner, mais j’en ai attrapé un autre. Et donc, pendant cinq semaines, j’ai eu des hauts et des bas avec un mal de gorge. Rien de grave, mais le problème était que j’étais assez bien pour commencer à courir, mais après quelques jours, ça empirait. Et ça a continué pendant cinq à six semaines. Je faisais du jogging, mais je n’étais pas en mesure de m’entraîner. J’ai fait un peu d’entraînement en altitude, puis j’ai décidé de rentrer à la maison, et ça s’est à nouveau amélioré. L’objectif principal est de voir à quelle vitesse je peux courir et de gagner aussi souvent que possible. L’objectif à court terme change toujours : gagner la prochaine course, battre un record. Je veux explorer à quelle vitesse je peux courir avec ce que j’ai fait dans le passé et ce que je fais maintenant. Et cela ne s’arrête jamais. Vous ne pouvez jamais perdre la motivation de voir à quelle vitesse vous pouvez courir, à moins de vous heurter à un mur. J’ai participé à des courses toute ma vie, je sais donc très bien ce qui se passe dans mon corps et dans ma tête pendant la course et avant la course. Il s’agit d’accumuler de l’expérience et de l’utiliser à votre avantage à l’avenir. »

« Je me sens bien, j’ai participé qu’à quelques compétitions cet hiver mais mon objectif reste très clair, je veux battre le record du monde. Je suis convaincu que Liévin est un des meetings où je peux sauter le plus haut. On ressent certainement beaucoup de pression ici mais je reste concentré sur mes propres performances et pas ce que les autres peuvent dire sur moi. Là-dessus je me fais vraiment confiance. Je sais que je peux me construire une course d’élan régulière parce que je connais bien la piste. J’aimerais beaucoup battre le record de meeting de Bubka a 6,14 m. Si je bats ce record, j’aimerais beaucoup que ce soit avec une grosse marge en sautant 6,22 m et ne pas me contenter de 6,15 m. Qu’est qui vous pousse à performer après avoir gagné tous les titres imaginables ? Maintenant je dois défendre mes titres et je compte le faire en essayant de creuser l’écart en m’imposant des résultats très performants. Marcell Jacobs a dit qu’il voulait partir camper avec vous ce soir pour la St Valentin. Es que vous l’aviez vu ? Non je n’avais pas vu (il rigole), en tout cas pour ce soir j’ai très envie de dormir sur un lit normal mais j’irai certainement camper avec lui à une prochaine occasion. »

« Demain, je ferai mes débuts sur le World Indoor Tour Gold. J’ai entendu de bonnes choses sur cette piste, grâce à mon entraîneur qui est venu ici dans les années 90. C’est une halte entre l’entraînement hivernal et les préparations pour les grands objectifs qui arrivent cet été avec les Championnats du monde à Budapest. Cela reste le grand objectif, mais courir en salle est amusant. J’aime courir sans les haies, c’est parfait pour voir où j’en suis dans l’entraînement et pour faire une petite pause. Il n’y a pas de honte à partager le record d’Europe avec Thomas Schönlebe, mais je n’hésiterai pas à battre le record. J’ai testé la piste, et les jambes se sentent bien. Tous ceux qui m’ont vu savent que je vais tout donner. La course en salle me convient bien, mais il y a un risque, vous arrivez à grande vitesse, vous cassez dans le couloir 1, et tout le monde est dans le même couloir. En général, j’aime bien passer en premier. Courir à l’extérieur et à l’intérieur sont des façons différentes de courir, il faut de l’expérience pour trouver la solution. Évidemment, je préfère courir les haies. Avez-vous vu le 400 m haies en salle ? C’est un truc de fou, je ne peux pas faire ça. »

« Mon entraîneur m’a dit que ce n’était pas encore la course parfaite à Metz (49″96). Je suis plus rapide que je ne le pensais. Vous n’aurez jamais une course parfaite, donc il y a toujours des choses que je peux améliorer. Mais c’est en salle, donc vous ne savez jamais si vous allez avoir la course parfaite parce qu’après 150 m, il y a aussi d’autres athlètes qui veulent être devant. C’est ce que j’aime dans la course en salle. Je pense que je peux aller plus vite dans mon premier tour, c’est la plus grande amélioration que je peux faire jusqu’à présent dans le 400 m. Je suis donc excitée à l’idée d’essayer, de risquer un peu et de sortir en premier. J’aime mes haies, donc elles me manquent vraiment, mais j’aime vraiment le 400 m, parce qu’il n’y a pas de haies sur le chemin, mais des gens. J’aime la course en général, et aussi le relais. Courir les uns contre les autres est quelque chose que j’aime vraiment. C’est incroyable de courir au Meeting Liévin, c’est ce que vous voulez en tant qu’athlète. C’est la première fois que je cours ici, mais je l’ai toujours regardé à la télévision et ils disent tous que c’est une bonne piste, un grand meeting et une bonne atmosphère, donc je suis vraiment curieuse de savoir comment ça va être demain. Cela ne fait que renforcer mon enthousiasme. En effet, mon record en salle est meilleur que mon record en plein air. Nous travaillons toujours sur tout, mais aussi beaucoup sur la vitesse. Cela va beaucoup mieux. Le fait que je sois devenue plus forte m’aide parce qu’en générale, cela me donne plus de vitesse. En entrainement de vitesse, je me débrouillais très bien, donc j’étais vraiment heureux de le voir revenir au chronomètre sur la piste, en si peu de temps. Le jour de la Saint-Valentin, je suis allée prendre un café quelque part en ville avec mon copain qui est ici aussi. Sinon, essentiellement, je dors beaucoup. »