Méline Rollin, recordwoman de France du marathon en 2h24’12 à Séville : « Je ne réalise pas ! »

18 février 2024 à 16:41

2h24’12, un chrono qui restera gravé dans le marbre pour Méline Rollin qui s’est brillamment emparée du record de France du marathon à Séville ce dimanche devant sa famille. Pour Stadion, la fondeuse de 25 ans est revenue sur sa course quelques heures après son exploit.

 

— Méline, qu’est-ce qui se passe dans votre tête actuellement après ce record de France du marathon ?

Il se passe plein de choses, je crois que je ne réalise pas trop encore, c’est vraiment bizarre. Sur la ligne d’arrivée, j’étais hyper contente mais là je ne réalise pas ! J’ai réussi un chrono plus rapide que j’espérais aujourd’hui donc hyper contente et en plus j’avais ma famille qui était là en live. C’était la première fois qu’il venait me voir courir sur un marathon donc c’est encore plus beau.

 

— Pouvez-vous décrire votre course ?

On est parti un petit peu plus vite que prévu, mais de pas grand-chose, peut-être une ou deux secondes au kilomètre. Je n’avais pas forcément des super sensations quand je passe au semi (1h11’50, sur les bases de 2h23’38), je commence déjà à sentir un peu la fatigue, mais ça va, ça se maintient. Le seul petit coup dur c’est quand mon lièvre s’arrête au 30e km parce qu’il a des crampes et qu’on me dit qu’il va revenir, mais il n’est finalement jamais revenu. À ce moment-là, il n’y avait personne devant moi et les filles derrière ne voulaient pas relayer donc pendant 3 ou 4 kilomètres je me suis dit « il faut que je tienne 10 kilomètres toute seule sans personne pour me relayer« , ça a été un peu dur. Au final, quand j’arrive au 35e km, je ne sais pas, j’ai un élan, un regain d’énergie peut-être parce que je me suis dit « il reste 20 minutes de course, tu ne peux pas lâcher » et j’ai réussi à relancer sur l’allure et à maintenir le chrono.

 

— On a l’impression que rien ne pouvait vous arrêter aujourd’hui avec vos proches au bord du parcours…

Quand c’est devenu dur, vers le 32e km au moment de la place d’Espagne, j’avais des mauvaises pensées en mode « c’est trop dur, je ne vais pas y arriver » et à ce moment-là, j’ai pensé à mes proches qui ont fait le déplacement et qui sont à fond derrière moi. Ils sont plus essoufflés que moi à courir partout ! Ça m’a poussé dans les sept derniers kilomètres, je pense que ça a été une force supplémentaire.

 

 

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Crédit photo : Antoine Decottignies / STADION & KIPRUN

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