Morhad Amdouni : « Je savais que j’étais capable de courir sous les 2h04 au marathon ! »

19 février 2024 à 19:58

Une nouvelle année vient tout juste de s’ouvrir et l’on tient peut-être la performance de la saison côte Tricolore. Morhad Amdouni a frappé très fort ce dimanche sur l’asphalte sévillan avec un chrono de 2h03’47 au marathon, pulvérisant son propre record de France (2h05’22 à Paris en 2022). Passé à onze secondes du record d’Europe, le fondeur de 35 ans ne s’interdisait rien et prend une sérieuse option sur la qualification pour les Jeux olympiques de Paris 2024. Il revient avec humilité et avec plaisir sur sa prestation, et nourrit des ambitions pour le grand rendez-vous planétaire s’il parvenait à se qualifier.

 

— Morhad, comment-vous sentez-vous quelques heures après ce nouveau record de France ?

Je suis soulagé d’avoir pu faire mieux que les 2h06h45. Rien n’est acquis tant que l’on n’a pas franchi la ligne l’arrivée. Un marathon reste un marathon. Je suis content de pouvoir réaliser presque le chrono que je souhaitais. J’ai quand même manqué le record d’Europe de dix secondes (2h03’36 par le Belge Bashir Abdi à Rotterdam en 2021) mais je suis content. Satisfait de ma course même s’il y a eu quelques erreurs.

 

— Comment avez-vous vécu la course ?

Je l’ai vécu sans pression, je me suis pris au jeu. J’avais confiance parce que j’ai déjà terminé troisième du Marathon de Paris, en sachant que c’est un parcours assez cabossé. Sur un parcours assez plat, je savais que j’étais capable de courir sous les 2h04 au marathon. L’objectif, c’était de partir sur des bases de 1h02 au semi, en sachant qu’à Séville il y a eu des bonnes conditions. Ça fait mon cinquième marathon si je ne me trompe pas donc je commence petit à petit de l’expérience sur cette distance.

 

— On a toutefois l’impression que c’est une distance que vous maitrisez plutôt très bien désormais… 

Oui et non, parce que je ne prends pas cette course pour acquis. Je suis quelqu’un qui reste à ma place. Je demande qu’à courir avec de l’envie, et c’est l’essentiel pour moi.

 

— Où êtes-vous allé puiser les ressources pour recoller à l’Éthiopien Deresa Geleta qui avait accéléré au 25e km ?

Je l’ai laissé partir parce qu’il fallait que je gère mes allures puis je suis revenu. Il ne faut rien lâcher, un marathon, c’est jusqu’à la ligne d’arrivée. Il m’en manque un petit peu à la fin pour la victoire mais avec du bon travail ça sera pour la prochaine fois.

 

— Vous devriez disputer vos deuxièmes Jeux olympiques de suite. Qu’est-ce que ça vous inspire ?

J’attends que la liste sorte mais si j’y suis je serai content, ça ferait du bien. Le fait d’être chez soi et de courir à la maison c’est quand même une pression en plus. Je voulais rendre hommage à tous les athlètes qui se battent au quotidien, et notamment à Félix Bour, mais aussi ceux que je n’ai pas cités. Ils méritent de participer aux Jeux olympiques.

 

— Quel est votre programme des prochains mois ?

Je souhaite préparer au mieux les Jeux olympiques, en sachant que c’est quand même à domicile. L’idéal, c’est vraiment d’optimiser au maximum la préparation pour être performant. Morhad Amdouni.

 

 

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Crédit photo : Antoine Decottignies / STADION

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